Catégorie : De mes yeux entendu

Le petit trou

En sortant de la douche, ce matin, j’ai eu un flash de ma nièce Justine.
En fait, c’est mon nombril qui m’a inspiré ce flash!
Il y a quelques temps déjà, un soir où je la gardais, au sortir du bain, donc, on retourne dans sa chambre pour mettre son pyjama et se préparer à dormir.
À croquer qu’elle est, en enfilant son «haut» debout devant moi, je lui colle un bisou sur le ventre et elle me dit alors, spontanément: «Hey! Sais-tu comment on appelle ça, ça? (en se touchant le nombril)»
Devant mon hochement de tête gauche-droite (et mon regard rempli de curiosité), elle me répond: «Un trou d’bisous»!!!
Trop joli! Et c’est tellement vrai! (en ce qui la concerne, en tous cas… car je sais, de source sûre, qu’il en est rempli depuis sa naissance!).

Les Francofolies

Nous avons passé la soirée sur le site et un de mes amis, appelons-le «le spécialiste de la génération Y», a ainsi résumé, en deux mots, l’événement: «C’est fort, hein, les Francos!?!».
Hmmmm. Certains se diront, effectivement, bon coup, beaux efforts, belle recherche, beaux spectacles, bonne organisation… c’est fort.
Eh non!
Ce cher expert, une des personnes les plus surprenantes que je connaisse, voulais textuellement (et tout simplement) dire: c’est FORT, les Francos. Au sens littéral (de volume!).
Pour mettre le tout en contexte ou en perspective, nous avons pris une bouchée bien arrosée dans un resto à aire ouverte, avant d’aller voir un spectacle.
Plusieurs prestations avaient lieu pas très loin, et, effectivement, on avait un peu de difficulté à se jaser/comprendre, car le son était très fort.
Désolée, mon cher… mais je n’ai pas pu résister! Qu’est-ce que tu me fais rigoler, à la fin!

La vraie nature des choses

Entendu hier, dans le métro…
Perdue dans mes pensées, je marchais tranquillement sur le quai quand j’aperçois une petite fille (de 4 ans à peine, je dirais), qui me regarde gentiment.
Tout en continuant d’avancer et en passant devant elle (qui tient sa maman par la main), j’entends sa petite voix, toute excitée et teintée -ma foi!- d’une admiration sans borne, s’écrier: «… des souliers de princesse! T’as vu, Maman, c’est des souliers de prin-cesse!».
Et la dite maman de confirmer la théorie par un «Ah! oui, tu as raison!», appuyé d’un grand rire, aussi surprise qu’amusée par le commentaire de sa belle blonde bouclée.
Et moi de réaliser, en me retournant, intriguée, qu’elle parlait en fait de mes souliers.
Mes souliers noirs à talons hauts, en cuir, avec bouts pointus. Tout simples.
Que j’aime bien, mais que j’avais apparemment (vachement) sous-estimés.
Mais peu importe, la princesse est ravie! Vraiment.
Et elle trouve la vie un peu plus intéressante, tout à coup…

Spiderman et la Yo

Encore tout récemment, soit à l’occasion de la fête de Pâques (mieux connue chez nous en tant que «fête officielle du chocolat»), nous avons tous été conviés (entendre ma famille et moi-même) à un copieux et succulent brunch chez ma super soeur, Christine.
Qu’est-ce que c’était bon, et tellement agréable. Nous nous sommes régalés autant qu’amusés, en gang. Et même si la météo n’y était pas, nous, on s’en fou, il faisait beau quand même!
Ayant trop abusé (de tout, sauf de nous-mêmes, bien sûr, on est en famille, quand même…), nous nous sommes ensuite dirigés vers le petit parc à proximité de la belle maison de Cri, histoire de faire un pied de nez au froid et de nous activer un peu pour digérer toutes les bonnes choses à peine engouffrées.
Nous avons joué au football, les enfants ont couru, se sont balancés, ont joué dans les modules et le sable.
Ma nièce adorée, notre formidable Justine Nationale, était spécialement en forme ce jour-là (mais en y repensant, je me demande s’il ne s’agit pas là d’un pléonasme, finalement!?!). Peu importe! Elle nous avait tous concocté et offert, « on the spot », de magnifiques bricolages-à-grand-déploiement (fallait être là). Puis, une fois au parc, elle s’est occupé de la portion «animation», bien spontanément et de son initiative toute personnelle… Nous pouvons par ailleurs tous témoigner qu’à ce chapitre, la pomme n’est définitivement pas tombée très loin de l’arbre (tout comme pour les projets et les bricolages, du reste)!
Mais revenons-en au parc, et à Justine l’animatrice. Elle s’est mise à nous raconter toutes sortes de choses, d’histoires, des blagues, pour nous faire rire et nous distraire, en commentant ses gestes, allées et venues. Elle est trop drôle! Avec un réel talent (et intérêt) pour l’improvisation.
À un moment, frappée d’une inspiration aussi heureuse que soudaine, elle se met à nous faire une «danse de Yo», nous explique-t-elle. Et à se déhancher, en se pliant les genoux, jambes écartées, et se roulant le bassin dans tous les sens (comme peu de petites filles de 5 ans peuvent le faire, j’en ai bien peur… visiblement beaucoup «d’avenir» à ce chapitre, la belle coquine!).
Elle se déhanche donc, en bougeant ses mains et ses bras, un devant et un derrière elle, très cool, très «yo», quoi! Et elle continue, encouragée par nos rires et nos applaudissements enthousiastes, en nous expliquant sa science qu’elle maîtrise apparemment déjà!
Tout à coup, on entend la petite voix douce de son beau cousin Charles, juché derrière elle dans le module: «Hey! Justine! Moi j’suis Spiderman», déclare-t-il non sans une certaine prestance. Justine lui répond alors, «tout de go» et se tournant à peine la tête vers son épaule gauche, afin qu’il entende bien sa réponse mais sans que nous en perdions la moindre bribe, en parallèle: «Cool! Viens-t’en, Spiderman, on va s’prendre un soda»!
Qu’est-ce qu’on a ri! «On va s’prendre un soda»!?! MY GOD! Aucune idée où elle a pu dénicher ça, du reste! Chère Juju! Une petite phrase conviviale digne de notre (feu) grand-maman Jeanette, d’ailleurs. Le genre de choses qu’elle nous aurait dite, textuellement, il me semble.
Petite précision (au cas où certains-es se posent la question): En l’interrogeant sur le fameux soda, Justine nous a expliqué qu’il s’agissait tout simplement d’une «boisson à partager», d’un genre de «bière», finalement…
Avec leur agilité et leur capacité de déhanchement respectives, sans oublier leur imagination débordante, s’il faut en plus que Spiderman et la danseuse Yo se mettent à boire un soda… on est pas sortis du bois, je peux vous l’assurer!

La foret des mal aimes

Je l’ai acheté dès sa sortie il y a plusieurs semaines déjà et, depuis la toute première écoute, je suis séduite. Ce qui est très rare, dans mon cas.
Pierre Lapointe est un incroyable musicien, compositeur et interprète (je l’ai sûrement déjà dit pour son premier album). Je le répète donc! Autant de talent dans une seule et même personne est fascinant. Vraiment.
J’adore ce deuxième album, que je ne me tanne pas d’écouter, d’explorer, d’apprécier. Et ce, malgré que les grandes attentes que m’avait imposées d’emblée le premier.
Cette fois-ci, sa musique est encore plus enlevante, plus harmonieuse, disons. Je pense qu’il n’y a qu’une chanson qui me plait un peu moins sur tout l’album («De glace»). Les mélodies sont tellement entraînantes et son style, toujours aussi théâtral.
Mon plus grand coup de coeur va pour la toute petite «Qu’en est-il de la chance». On dirait le thème d’un enivrant «road movie». Et j’aime aussi la chanson titre, ainsi que «Deux par deux rassemblés», «L’endomètre rebelle», les chansons à numéro (25-1-14-14), «Nous n’irons pas», «Au pays des fleurs de la transe», etc., etc. Elles sont toutes bonnes, et plusieurs sont tout simplement formidables.
C’est moi ou les textes sont un peu plus accessibles que sur le premier? Ou alors ce sont les mélodies plus légères qui nous donnent cette fausse impression… J’oserais un peu plus de transparence, peut-être, ou un peu moins de grande lourdeur. Mais il est toujours aussi intense et passionné.
C’est vraiment, vraiment, tout bon. Je me demande déjà à quoi va ressembler son prochain spectacle…
Sur étiquette Audiogram, Québec, 2006.