Catégorie : De mes yeux entendu

Do they know it’s Christmas time

Je ne serai pas originale, mais je serai fidèle à ce que m’inspire annuellement cette fête. Un mélange de joie, de gratitude (pour ma petite personne et pour mes proches) mêlé d’une certaine tristesse et d’une énorme pensée pour ceux et celles qui en ont bien besoin. Avec l’espoir, tout aussi annuel, que les choses changent un jour, bientôt…
Joyeux Noël à tous/toutes!
It’s Christmas time,
there’s no need to be afraid
At Christmas time,
we let in light and we banish shade
And in our world of plenty
we can spread a smile of joy
Throw your arms around the world
at Christmas time
But say a prayer,
pray for the other ones
At Christmas time it’s hard,
but when you’re having fun
There’s a world outside your window,
and it’s a world of dread and fear
Where the only water flowing
is the bitter sting of tears
And the Christmas bells that ring there
are the clanging chimes of doom
Well tonight thank God it’s them
instead of you
And there won’t be snow in Africa this Christmas time
The greatest gift they’ll get this year is life (Oooh)
Where nothing ever grows
No rain or rivers flow
Do they know it’s Christmas time at all?
Here’s to you raise a glass for everyone
Here’s to them underneath that burning sun
Do they know it’s Christmas time at all?
Feed the world
Feed the world
Feed the world
Let them know it’s Christmas time again
Feed the world
Let them know it’s Christmas time again

Joe Dassin – Souvenirs

Que voulez-vous, je suis une quétaine avouée, qui plus est: ASSUMÉE! Et quel meilleur moment que cette période des fêtes -si riche en émotions!- pour proclamer ceci à la face du monde! (ou en tous cas à la mienne!).
Je sais, je sais, juste à lire les titres et écouter les paroles qu’il chante (si suavement), c’est du pur délire! MAIS MOI, J’ADOOOORE, BON! Même ceux et celles qui n’aiment pas se devront de lui concéder plusieurs choses, en bloc. D’abord, prolifique, le mec, ayant connu un franc succès populaire et au-delà des frontières. Juste sur cet album: 22 titres, que tout le monde connait assurément (et dont je connais fort probablement toutes les paroles). Question de marquer mon point, je vous en nomme quelques-uns triés sur le volet: «L’Amérique», «Le Jardin du Luxembourg», «Siffler sur la colline», «Le petit pain au chocolat», «Les Champs-Élysés», «L’été indien», etc.
C’est aussi une légende, parce que même si les gens de ma génération ne l’ont pas (ou si peu) connu, il demeure encore et toujours présent à travers sa musique et ses chansons (à différents degrés, d’accord!, je vous l’accorde!). Mais quand même! Je pense que c’est un peu le Elvis des Français, non? (en espérant que ni l’un, ni l’autre ne se retourne dans sa tombe!). Deux grands chanteurs à succès, séducteurs, passionnés, mélancoliques. Et malgré le fait que Dassin soit né aux É.U. et y a habité une partie de sa vie. Dans les deux cas, certainement un phénomène international plutôt «durable».
Pour moi, cet engouement a tout à voir avec ma grande sentimentalité et mon goût pour la danse! Qui vont de pair! Ses chansons agissent pour et sur moi comme un catalyseur d’émotion, une génératrice de sentiment, une formidable machine à défoulement.
La preuve ultime: rien que d’en parler je retrouve ipso-facto le goût de la fête, celui de danser et une grande satisfaction de l’avoir exprimé! C’est-ti pas merveilleux, tout ça? Je vous le souhaite aussi! (avec lui ou un autre, finalement!, l’important c’est de vibrer! hihihi!).
Sur Étiquette Sony (France). Mais je n’ai pas l’année!

Rufus Wainwright

Quel immense talent a ce très intense auteur-compositeur-interprète-musicien et personnage! Impressionant, à tout le moins! Je l’ai découvert l’an dernier à Christiane Charette, un peu par hasard. C’est là aussi que j’ai réalisé que je le connaissais déjà, en fait! (je l’avais déjà entendu, mais sans trop accrocher). Et c’est «Want One» qui me l’a révélé, dans toute sa splendeur, sa folie, sa profondeur, sa mélancolie aussi (pas étonnant, dans ce dernier cas, puisque le cd est -de son propre aveu- le témoin ou le résultat de son changement radical de vie, après cure de désintoxication et tout).
Quel GRAND album! MA-GNI-FI-QUE! J’aime l’ensemble du cd, mais j’avoue un attachement plus spécial pour «Beautiful Child» (vraiment ma préférée), et aussi pour «Natasha», «Vibrate», «Harvester of Hearts», «14th street», «Oh what a world». La musique est tellement chargée d’émotions… difficile sinon impossible de rester indifférent-e. Mais on peut ne pas aimer le genre (ce que j’ai peine à imaginer, quand même!). Quand j’écoute cet album, «je pars» littéralement, je plonge toute entière dans son univers. C’est vraiment spécial comme sentiment. Enveloppant.
Après avoir craqué pour «Want One», je suis revenue à ses cds précédents («Poses» et «Rufus Wainwright»), le redécouvrant sous un tout nouveau jour. Je les ai bien aimés, de façon rétroactive en quelque sorte! Avec quelques pièces que je retiens plus particulièrement, comme «Greek Song», «Cigarettes and Chocolate Milk», «Poses», «Across the Universe», «Foolish love», «Matinee Idol». Ainsi que quelques chansons très spéciales (des reprises) qu’il a faites et qui me bouleversent littéralement à chaque fois: «Complainte de la Butte» et «Alleluia». Que d’intensité, ciel!, que d’émotions…
Même si j’avais manqué son show (avec grand regret) à l’automne 2003, je me suis reprise au printemps 2004. Ça en valait largement l’attente! Un formidable show (encore un gros merci à Viet – et quel beau souvenir avec Val!). Il était toujours aussi intense, entouré de bons musiciens, avec une mise en scène éclatée mais soignée à la fois. Je le trouve très attachant et émouvant, tant sur album que sur scène. Et (re-joie!), sa mère, sa tante (les sœurs Kate et Anna McGarrigle) et sa petite sœur sont venues lui prêter talent, voix et mains fortes pour quelques pièces. De très beaux moments, qu’il a enregistrés «live» devant et avec nous.
Toute cette intensité et surtout cette mélancolie peuvent par contre devenir un peu lourdes, parfois. Alors on laisse passer un peu de temps, pour mieux y revenir par la suite… avec une joie toute renouvelée!
J’ai très hâte au petit congé de Noël, afin de me procurer et de m’imprégner de «Want two», le deuxième de la série qui vient de sortir ici. Ça promet! Je vous en reparle assurément.
«Want One», 2003 – «Poses», 2002 ou 2001 (plus sûre!) et «Rufus Wainwright», 1998, les 3 sur Étiquette Dreamworks.

Le decor – Stefie Shock

Le 2e cd de ce chanteur, compositeur et musicien. J’ai vu, revu et re-revu son premier spectacle (dont celui en première partie de Jean Leloup – un grand moment) et j’avoue avoir eu de grandes attentes pour le second.
Qui ne furent pas déçues. Les chansons (quoique un peu plus «accessibles», peut-être) sont plus «achevées», il me semble. Ou peut-être un peu plus fignolées? Les rythmes plus harmonieux, plus marqués. J’aime beaucoup les morceaux aux accents latins («Un homme à la mer», «Le décor», «L’amour dans le désert»). Un bel album qui s’écoute bien. Plutôt court (11 titres), mais on ne peut plus agréable. Un savant mélange de pop, de rock et de syntétiseur à la Plastic Bertrand, parfois. Ses textes sont intéressants, avec une poésie (relationnelle et sexuelle) plus légère.
J’aime sa façon de prononcer les mots (surtout les «R»), sa voix grave et simple, profonde. J’aime son intensité, son énergie communicative. Est-ce qu’on doit dire qu’il charle ou qu’il pante??? Pas clair! En tous cas c’est définitivement à mi-chemin entre la parole et la chanson, dans un univers qui lui est (de plus en plus) propre, mais qui emprunte inévitablement un peu aux Gainsbourg et Dutronc. J’aime aussi son côté un peu solennel ou sérieux mais intimiste en même temps. J’ai souvent l’impression d’être seule à écouter ses chansons… un sentiment un peu privilégié, on dirait.
Il est entouré de très bons musiciens. J’aime particulièrement la trompette, le trombone (dans «L’amour dans le désert», «Tout le monde est triste», «Le mile high club») et les percussions.
Je trouve que son petit air de pseudo-triste, pseudo-révolté, pseudo-je-m’en-foutiste lui va très bien, vient compléter harmonieusement le tout!
Sur Étiquette Atlantis, 2003.

The best of Vaya Con Dios

Bon! Comme je suis d’une honnêteté parfois déconcertante (ou alors que je manque totalement de respect humain, comme dirait ma maman chérie!), je me dois de vous raconter comment j’ai obtenu ce cd, non sans peine, non sans misère mais surtout… lors d’une fameuse «fois où j’ai eu l’air le plus fou!?!» (ne vous en faites pas, je n’en suis pas à une fois près, ma foi!).
Trève de préambule, donc! Je me rends chez Renaud-Bray, pour ne pas le nommer!, où je devais me procurer un dictionnaire et au passage, j’aperçois le département de la musique et me souviens alors que je cherche un cd. Je réfléchis donc: lequel?, et comme je ne suis pas trop sûre, je demande son aide à un jeune homme au comptoir: «Je cherche le cd d’un groupe espagnol, dont le nom commence par F», lui dis-je avec une assurance toute feinte mais non apparente -bien sûr!-, «et ils chantent principalement en français». «Hmmmmm!» me répond le jeune homme d’un air d’une grande perplexité -mêlée d’un certain agacement ou lassitude peut-être?, mais qui est tout à fait compréhensible dans les circonstances…
Après plusieurs recherches intenses, questions (de sa part) et absences de réponses (de ma part), l’incroyable jeune homme en vint MALGRÉ TOUT à trouver LA chose, d’une façon miraculeuse, et me dit avec un ton condescendant (mais justifié!) mêlé d’amusement (quand même!): «Alors voici, il s’agit d’UNE chanteuse, BELGE d’origine, qui chante PRINCIPALEMENT en anglais… et se nomme VAYA CON DIOS!» Et moi de lui répondre silencieusement de mon plus beau sourire. Plutôt gênée. Mais somme toute très satisfaite. C’est dans de tels moments que je remercie le ciel d’être d’un naturel aussi blême et de ne rougir qu’en de très très rares occasions.
Or donc, j’en viens au fait, au but même de ce billet: le cd en question. C’est vraiment un extraordinaire album. Un des rares où j’aime toutes les chansons et tous les arrangements. Il est si riche en rythmes de toutes sortes, plusieurs assez méditerranéens, tous très jazzés (petit clin d’oeil à mon frèrot en passant!), parfois mélancoliques («Johny»), parfois langoureux («What’s a woman?»)… avec même un petit côté «Gospel» fort agréable («Something’s got a hold on me»). Elle reprend donc plusieurs grands succès à sa manière, avec sa magnifique voix mi-claire mi-rauque, sensuelle, suave et très puissante. Un cd «passe-partout», qui s’écoute peu importe le contexte, le moment. J’a-do-re!
Je dédie d’ailleurs cette chronique à Julie L, qui me demande régulièrement le nom de cette artiste! hihihi!
Et un gros merci à ma bonne copine Dr Sophie pour m’avoir fait découvrir cette adorable espagnole qui commence par un F!(à noter: elle m’a seulement fait écouter la chose, c’est moi qui ai bien sûr inventé sa «fausse identité»).
Étiquette Ariola, 2001 (classé «Pop rock anglophone»!)