Catégorie : Tout simplement formidable

Ensemble, c’est tout

J’ai longtemps hésité à le lire, ce fameux bouquin. Parce que trop de gens m’en avaient parlé, parce que tout le monde avait aimé, et parce que généralement tout cela est synonyme de déception, mon tour venu.
Tant pis pour moi, en fait, parce que je me suis finalement laissée prendre, moi aussi! Complètement. Et j’ai beaucoup, beaucoup aimé.
Une si belle histoire. Qui fait tellement de bien. La thérorie des dominos à l’envers, nous résume la couverture arrière. Quatre écorchés de la vie qui se retrouvent -et se relèvent- ensemble, par la force des choses ou des événements. Une jeune femme qui fait des ménages, une vielle femme qui perd son autonomie, un chef caractériel et un excentrique intellectuel.
Des personnages si réels et si opposés en même temps, qui vivent des choses vraiment difficiles. À chacun son drame, ses démons, ses craintes et ses rêves aussi. Et à tous, la chance de connaìtre autre chose, de découvrir l’autre. Et peut-être se découvrir soi-même, chemin faisant. Je n’ai pas envie d’en raconter plus, de parler des événements, de décrire davantage leur parcours. Parce que là réside en grande partie l’intérêt de ce livre.
J’ai beaucoup aimé son écriture, chaleureuse, émotive, vivante, on dirait presque «spontanée». Et son style, si vif, si plein de sentiments, d’humour doux. Une histoire sincère, simple, drôle, accrocheuse. Et généreuse. Pas très courant, il me semble, en littérature, de nos jours. Une vraie générosité. Et qu’est-ce que ça fait du bien!
Aaaaah! Une fois de plus, j’ai connu cet extraordinaire tout petit miracle, ce moment de grâce qui nous oblige à mettre momentanément notre livre de côté, à fort contrecœur et avec, pour seule raison de capituler/s’y contraindre (outre les aléas de la vie, s’entendre!) la hâte et la promesse formelle d’y revenir dès que possible, sous peu, dans un instant…!
Parfois, un livre est pour moi un voyage, ou un rêve, une trêve, un déchirement… Parfois aussi, comme pour ce livre, c’est un inespéré mais ô combien délicieux rayon de soleil sur mon visage, bonheur d’été, mais lors d’une longue et grise journée d’hiver.
Anna Gavalda, France, Le Dilettante, 2001.

Les vacances

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah! Enlevant sujet (par excellence), s’il en est un!
Que l’on fasse un grand voyage, ou un petit (mais en fait: y a-t-il de petits voyages, je me le demande!?!), diverses escapades, que l’on décide simplement de se reposer, de profiter de la vie et des ses petits et grands plaisirs (je parle bien sûr pour les privilégiés qui en ont la possibilité), les vacances, c’est formidable.
Se défouler, se promener, voir du pays (ou en voir d’autres?), se perdre, ne serait-ce que pour mieux se retrouver, donner allègrement dans les excès de toutes sortes, prendre le temps de côtoyer les gens que l’on aime et vraiment en profiter, la farniente, s’adonner à nos loisirs préférés, et quoi d’autre encore!?!
C’est également essentiel. À soi, mais aussi et avant tout au travail. Pour recharger nos batteries et faire le plein d’énergie. Pour s’emplir la tête de merveilleux moments auxquels repenser le prochain «rush» arrivé! Et apprécier son boulot (s’il y a lieu!). Autrement on est trop fatigué, trop stressé, trop pris dans notre tourbillon quotidien pour avoir un très nécessaire et bienfaiteur recul.
Mais les vacances, ça devrait systématiquement durer 6 semaines (minimum) par année, non? O-bli-gé! Il me semble qu’on serait tellement plus à même d’effectuer notre boulot. Et surtout, ça nous permettrait de profiter un peu plus de la vie, qui est si courte…
Tiens! Voici ce que je vais tenter de faire à partir de maintenant: avoir de plus en plus de vacances et en profiter, chaque fois, pleinement. Peu importe ce que je ferai. Ça semble probablement une évidence, mais en fait, ça ne l’est pas tant que ça, j’en ai peur. La nature humaine est tellement bonne pour prendre les choses/les gens/les événements pour acquis, je trouve. Trop souvent. Et dire que j’ai été plusieurs années à ne prendre qu’une toute petite semaine à la fois. Même si ce n’était pas par choix, bien entendu.
Autrement… y a-t-il vraiment quelqu’un qui aura, un jour, le regret de ne pas avoir assez travaillé??? Je pense que non! En tous cas, pas moi!
PS – Seul côté négatif des vacances: la fin de celles-ci, marquée par le retour (obligé) au boulot. Mais bon! Je viens de faire l’éloge de cette période bénie, qui s’achève presque en ce qui me concerne, je ne vais quand même pas faire preuve de mauvaise foi et m’apitoyant sur mon sort maintenant? Quoique… c’est très tentant, je l’avoue! Ben quoi!?! J’apprécie, j’apprécie, voilà tout!!!

Le petit trou

En sortant de la douche, ce matin, j’ai eu un flash de ma nièce Justine.
En fait, c’est mon nombril qui m’a inspiré ce flash!
Il y a quelques temps déjà, un soir où je la gardais, au sortir du bain, donc, on retourne dans sa chambre pour mettre son pyjama et se préparer à dormir.
À croquer qu’elle est, en enfilant son «haut» debout devant moi, je lui colle un bisou sur le ventre et elle me dit alors, spontanément: «Hey! Sais-tu comment on appelle ça, ça? (en se touchant le nombril)»
Devant mon hochement de tête gauche-droite (et mon regard rempli de curiosité), elle me répond: «Un trou d’bisous»!!!
Trop joli! Et c’est tellement vrai! (en ce qui la concerne, en tous cas… car je sais, de source sûre, qu’il en est rempli depuis sa naissance!).

Pierre Lapointe voit rouge

… Pendant que moi j’ai vu, le temps d’une soirée, la vie en rose.
Bizarrement, après avoir acheté mes billets il y a déjà un bon bout de temps, j’étais un peu déçue de réaliser que j’avais la soirée «rouge» (plus rock, disons) versus la «bleue», qui se voulait plus intimiste. Mais qu’à celà ne tienne, j’avais quand même très hâte de retrouver ce talentueux artiste qui m’a tellement séduite jusqu’à présent.
Et malgré mes grande attentes, je ne fus pas déçue, loin de là. Nous avons passé une formidable soirée. Qui collait encore mieux à ce dont j’avais envie, finalement.
Pierre Lapointe était drôle, touchant, un peu pseudo-pédant, et toujours aussi bourré de talent. Il a su bien s’entourer pour cette soirée pleine d’énergie et d’agréables surprises. Et créer une belle chimie en partant de plusieurs éléments somme toute assez différents.
Un spectacle relativement simple, avec un bon rythme bien soutenu.
Il a commencé le spectacle par une interprétation (fort bonne) d’une chanson de Indochine. Puis a enchaîné avec ma chanson préférée de son 2e album, «Qu’en est-il de la chance». Il ne m’en fallait pas plus pour plonger corps et âme… et il a su maintenir ainsi mon intérêt, jusqu’à la fin.
Le chanteur du groupe Carquois (que je ne connaissais pas vraiment) est venu faire plusieurs chansons. C’était très bon. Idem pour le chanteur de Malajube, qui est venu nous interpréter la chanson qu’ils font avec Pierre Lapointe. Il y avait aussi (le DJ?) Ghislain Poirier (brièvement), les très colorés et «sexys» Geneviève et Mathieu (aux dires mêmes de Lapointe – fallait être là pour comprendre l’ampleur de l’image), d’énergiques et surprenants chanteurs rétro-pop et plutôt flyés. Avec une jeune chanteuse aux blondes tresses dont j’oublie le nom, très drôle, elle aussi.
Nous avons même eu droit -un grand moment en ce qui me concerne- à la chanson de Joe Dassin que Lapointe interprète merveilleusement bien, «Dans les yeux d’Émilie». Ce qui, à mon humble avis, n’est pas une mince affaire, ni un petit compliment.
Je suis toujours assez étonnée de l’effet et de l’engouement que provoque Lapointe sur scène, après si peu de temps d’abord, mais aussi de par sa simplicité et son originalité, je dirais. Une fois de plus, il lui suffisait d’entamer quelques notes pour nous faire bondir de joie, danser d’entrain ou retenir (un peu) notre souffle de plaisir. Ou tout simplement nous faire applaudir très fort, spontanément, d’un simple geste du bras. Et ça fonctionne, chaque fois!
Félicitations pour le beau programme, M. Lapointe. Une autre belle soirée passée en votre enlevante compagnie.
Et je termine en espérant qu’il y en aura encore beaucoup d’autres, à venir.
PS – Un gros merci bien personnel pour «Pointant le nord», interprétée au piano au premier rappel. Qui, une fois de plus, m’a complètement chavirée… Assurément ma préférée du premier album.

L’ere de glace 2 – La fonte

J’ai beaucoup aimé le premier, et je dois avouer avoir autant apprécié la suite, sinon plus! Plus, en fait.
Le premier volet venait installer un peu le contexte, les personnages, et nous racontait une aventure qui les avait tous rapprochés. Cette fois-ci, c’est une belle grande quête qu’ils vivront, ensemble et en parallèle. La quête de leur identité, leur appartenance, leur tribu mais aussi la quête de la reconnaissance, du respect, de l’amour. Avec, comme toile de fond, l’amitié et les liens étroits qui les unissent déjà.
Devant la fonte imminente des glaciers, le célèbre trio ainsi que leurs nouveaux amis doivent se résigner à quitter leur coin de pays pour vivre un grand périple, afin d’assurer, on l’espère, leur survie. Tout un suspense!
Ce qui me fascine toujours dans ce genre de film (d’animation), c’est la capacité des artisans qui les produisent de nous faire entrer complètement dans l’histoire et nous faire croire aux personnages, comme s’ils existaient vraiment.
Dans ce nouveau volet, moi, ce sont les frères opossum qui m’ont fait craquer. Leur arrogance, leur inépuisable énergie mais aussi leur côté si intense et dramatique. Et les traits de caractère, les mimiques qu’ont leur a données qui sont tellement visuelles et drôles, c’est incroyable.
Un film plein d’humour (toujours à deux niveaux, enfants et adultes), que l’on suit avec grand intérêt. C’est tout bon, vraiment. Le rythme, l’histoire, les dialogues, la trame sonore et la musique.
Et bien sûr, on retrouve à nouveau le délicieux petit écureuil, qui tente encore et toujours aussi désespérément -pour notre plus grand plaisir- d’attraper la démoniaque noix…
Réal: Carlos Saldanha, É.U., 2006.