Catégorie : Un plaisir

Zen Ya

Pour continuer les célébrations (conjointe, celle-ci), je suis allée manger dans un resto japonais recommandé par -et avec- ma copine Julie. Elle m’en parlait depuis un bon moment déjà et donc, il était grand temps d’aller expérimenter la chose (dans mon cas) et de se payer une bonne bouffe et une belle soirée de pause (dans son cas).
Il faut vraiment connaître l’endroit car autrement, je vois difficilement comment on peut y atterrir. C’est un petit resto situé tout à côté du cinéma Parisien, en pleine rue Ste-Catherine, au 3e étage d’un building des plus anonyme, qui plus est.Un resto au décor très sombre, avec tables et chaises de bois foncé, lumière très tamisée. Simple, un peu froid mais plutôt joli.
Nous avons mangé exclusivement des sushis. Nous en raffolons toutes deux. Du traditionnel Kamikazi (avec un «i», cette fois-ci!), au Spider (avec pattes de crabe à carapace molle), au Futomaki -qui allie anguille, saumon, mayo, avocat, temupura- jusqu’au fameux rouleau à l’ananas, l’Exotica, avec crevette, tempura, légume japonais, etc. Julie avait raison, c’était vraiment très bon.
Le service, par contre, laissait un peu à désirer. À quelques petites questions fort simples, nous avons eu droit à d’évasives évidences en guise de réponses. Puis on a failli devoir se passer de dessert et ensuite, plus moyen de partir! La carte des vins n’est pas à jour non plus, ce qui peut donc créer de petites déceptions, comme ce fut le cas pour notre bouteille de rouge.
Mais la finale a été mémorable – et a joyeusement compensé pour les petits irritants précédents. Nous avons en effet dégusté une exquise et surprenante crème glacée frite au thé vert. Un vrai mystère!?! Comment frire de la crème glacée et la conserver si fraîche et savoureuse à l’intérieur? Je ne sais pas! Mais ce que je sais, c’est que ce fut un pur délice. Le goût du thé vert est subtil et rafraîchissant à souhait. Et la panure, tout autour (en forme de belle GROSSE boule bien ronde), «cochonne» à souhait! Je la recommande chaudement -même si c’est un plat qui se mange froid- car devant tel plaisir, on ne peut rester de glace. Garanti!
468 rue Ste-Catherine, Montréal.

Christian Lacroix – Photographe

Bon, bon! Loin de moi l’idée de faire du «name dropping», mais en ce moment, ma job, avec tout le tourbillon qu’elle comporte, m’apporte aussi de bien belles découvertes.
Pour un gros projet, donc, dont je tairai le client, j’ai l’honneur (et je sais maintenant que c’est aussi un joyeux plaisir!) de travailler avec ce talentueux et réputé photographe de Montréal, Christian Lacroix. À mon avis, le meilleur photographe de bouffe actuellement (entre autres).
Quand je suis arrivée chez lui (son studio -qui est aussi sa (magnifique) maison-), j’avais une impression de déjà vu, dans la cuisine. Un drôle de sentiment. Eh bien, mon intuition ou mon impression ne se sont pas trompés puisque c’est là, ai-je appris depuis- que Josée DiStasio tourne son émission! HA! Me semblait que je l’avais déjà vue quelque part, cette cuisine!
Et j’ai simplement envie d’ajouter que ce photographe est également une personne des plus cultivée, talentueuse et charmante que j’ai rencontrée. Ce qui n’est pas nécessairement le cas, quand on travaille avec de grands artistes (et basé sur ma seule expérience -non sur un préjugé général), mais qui est vraiment formidable! Avec une humilité et une simplicité rafraîchissantes.
Elle est contente, elle apprécie la chance qu’elle a … et elle avait envie de le partager, apparemment!

6 Feet under – Season III

Oh yesssss! Je viens tout juste de constater que la saison III est maintenant disponible en dvd! Une grande joie s’est emparée de moi, pendant que ma main droite s’est à son tour emparée des deux premiers disques.
Je ne reviendrai pas sur ce que j’ai dit, mais en m’y replongeant, j’ai simplement constaté (encore) à quel point cette série a une facture spéciale, qui lui est propre et qui nous amène complètement ailleurs. Elle dégage une telle atmosphère, une telle ambiance empreinte de drame et d’humour, parfois absurde et parfois plus léger, mais toujours remplie de sentiments (de toutes sortes). C’est fascinant.
Et chaque fois, j’ai une telle impression de réalisme, de familiarité… comme si je retrouvais des amis, des voisins ou des gens que je connais.
Cette saison ne semble pas faire exception (jusqu’à présent!). La petite famille retrouvée, qui s’agrandit d’année en année, vivra encore toutes sortes d’expérience.
Et rien qu’à l’écoute de la musique et du générique du début… c’est assez pour me ramener un an en arrière et me donner le goût de la suite! You-hou!

Bowling

Hmmm! Pour ce qui est de la gêne (ou du respect humain, dirait ma maman chérie!?!), effectivement, quand elle est passée je me trouvais certainement à très bonne distance! Ce qui fait que je suis, maintenant, très à l’aise d’avouer que j’aime (et même j’ADOOOOOOORE) jouer au bowling! Et qu’est-ce que j’aime encore plus qu’une soirée de bowling, à votre avis? Une soirée de «moonlight-rétro-bowling» entre amis, -aux grosses boules, bien sûr-!
Bon! Entendons-nous: il ne s’agit vraiment pas d’étaler mes talents naturels pour la dite activité puisque je n’en possède… aucun! (mais alors pas du tout et, au besoin, je vous donne des références qui abonderont dans le même sens, tout sourire et même tout fou rire!). Donc ce n’est pas dans un but inavoué de m’auto-lancer des fleurs de façon faussement humble.
Non seulement je ne suis absolument pas douée pour cette activité mais, de plus, je suis d’une inconstance aussi surprenante que désolante/amusante (pour moi!) et réjouissante (pour les autres – surtout ceux qui sont très compétitifs!).
Mais qu’est-ce que j’aime, moi, m’élancer, chaussures de circonstance aux pieds et lancer ma petite boule de 10 livres avec un joyeux et défoulant mélange d’énergie et d’euphorie. C’est fan-tas-tique! C’est libérateur! Ça fait du bien. C’est plaisant! Vous comprenez???
Bien sûr, étant humaine et donc, à l’occasion, orgueilleuse, je ne me choque nullement lorsque mon inconstance se transforme subitement en un inespéré abat. Que non! C’est alors un rare moment de joie que je savoure à sa pleine et immense mesure, surtout que je sais qu’il sera de très courte durée…
Le «moonlight-rétro-bowling», donc, pour ceux qui ne connaissent pas!, c’est encore mieux parce que la lumière est quasi-fermée, les allées teintées de petites ampoules clignotantes et colorées, avec «blacklights» et musique (disco/années 70 à 90) qui résonne à tout vent. C’est encore plus emballant, stimulant, électrisant (si cela est possible).
Et je ne me tanne pas, en fait je ne me tanne jamais de regarder et même d’admirer les motions et les styles (de ceux qui en ont, finalement!), dont surtout celui de mon frérot (celui qui gagne généralement, peu importe l’activité à tendance sportive à laquelle il daigne s’adonner, le salaud!) ou même celui de sa conjointe. Il a tellement l’allure qui va avec le participant, la jambe qui se plie et l’autre qui s’étend horizontalement et simultanément derrière la première, une fois le lancé exécuté avec puissance et contrôle. Wow-we! Et elle, en jeune femme calme et pondérée qu’elle est, c’est sa souplesse, sa douceur et son élégance qui sont fascinantes, lorsqu’elle s’élance. Ciel! Et c’est qu’elle est douée, elle aussi! Ce que je donnerais, moi… Oh et puis non! Je suis davantage du style spontané/exalté, et c’est très bien comme ça, car c’est MOI.
Il y en a d’autres, de places intéressantes pour pratiquer cette activité totalement quétaine mais ô combien stimulante et agréable. Pour cette fois, je vous donne la référence de celle qui nous a accueillis hier soir, avec un petit groupe d’anciens collègues de travail qu’il fit si bon retrouver, l’instant d’une soirée… Et que je salue en passant.
Centre de quilles Laurentien, 4400 Jean-Talon est, Montréal, entre Pie-Ix et Viau.
P.S. Il y a par contre deux petits côtés -complémentaires- qui sont reliés à cette pratique et qui m’horripilent au plus haut point: le manque d’hygiène des chaussures (maintes fois portées par tout-un-chacun-d’obscur-étranger) et les millions de bactéries, germes et autres écoeuranteries qu’ils ont laissés et qui se retrouvent généralement dans les trous des boules (et un peu partout, finalement) de ces places d’amusement publiques. Je le sais de source sûre, car j’ai vu un reportge (des plus effrayants) là-dessus il y a quelques années… que j’essaie systématiquement d’oublier, chaque fois que j’y remet les pieds, finalement!

Trois petits chats (Justine B.)

Non, je ne crois pas que vous la connaissez, et ce n’est pas très grave en fait. Justine est ma nièce et c’est également une petite fille formidable, enjouée et tellement coquine.
Comme je fais présentement office de mère-par-intérim, j’ai accès et j’ai donc droit, régulièrement, à de petites histoires farfelues, jeux de mots accidentels -mais non moins délicieux- et autres perles d’enfant. Rien que pour ça, moi, ça me ravit au plus haut point! Il y a bien sûr d’autres raisons, mais je m’en tiendrai donc à l’essentiel de mon propos, la chanson en question.
Dimanche, on est en train de jouer ensemble et Justine, la volubile nièce (qui a de qui tenir, apparemment!?!), fait semblant d’être une maman et joue avec ses toutous, en fredonnant distraitement et nonchalemment la chanson «Trois ptits chats». Vous connaissez? Une longue suite de rimes et d’enchaînements de mots.
Ça commence comme ça: (vous l’aurez deviné!):
«Trois ptits chats, trois ptits chats, trois ptits chats, chats, chats,
chapeau d’paill-e, chapeau d’paill-e, chapeau d’paille, paille, paille.
Pailla-sson, pailla-sson, pailla-sson, son, son…».
Et etc. Vous comprenez le principe, ou vous connaissez la chanson.
Mais la version de Justine est un peu différente de l’originale.
Et beaucoup plus rigolotte. À un moment, c’est devenu:
« (…) Denti-fri-ce, denti-fri-ce, denti-frice, frice, frice… (jusque là, ça va!)
mais au lieu de l’énigmatique «frise-à-plat» auquel je n’ai, du reste, jamais rien compris, on a eu droit à:
Frise à bol, frise à bol, frise à bol, bol, bol,
bol-e-ton, e, bol-e-ton, e, bol-e-ton, ton, ton (une autre invention!)
Ton-ta-marre, ton-ta-marre, ton-ta-marre, marre, marre…» (rien ne va plus!!!)
Et elle a ainsi rejoint les autres rimes (réelles et faisant parties de la version originale).
Chère Justine! J’ai tellement rit, dans la barbe que je n’ai (heureusement!) pas.
Pour ne pas la froisser, d’abord, mais aussi pour préserver cette naïveté et cette spontanéité qui font régulièrement mon plus grand plaisir et même, mon petit bonheur.
Ma seule déception étant de ne pas avoir eu, sous la main, une petite enregistreuse, question d’immortaliser le tout.
Mais bon, je la fredonne depuis, avec sa petite voix en tête, et ma foi, je me sens comme une spectatrice bien privilégiée!