Pas un grand film, ni un film d’auteur du reste, mais le pendant français des comédies romantiques américaines, avec un peu plus de «viande» et d’intérêt en prime, disons.
Ainsi que de (vrais) grands acteurs, j’ai nommé Vincent Lindon et Sandrine Bonnaire. Qui y sont tout à fait crédibles et agréables.
C’est l’histoire d’un riche président d’une multinationale de télécommunication qui tombe (très) subitement amoureux d’une artiste de la céramique qui vient réaliser une mosaïque au rez-de-chaussée des bureaux de son entreprise. Mais qui, échaudé par une relation/désillusion précédente, fera suivre l’artiste par un détective-privé pour s’assurer de l’intégrité de celle-ci.
C’est bien, c’est bien joué, c’est agréable. Un bon divertissement.
Moi, ce qui m’a le plus marquée au passage, c’est une jolie citation d’un des personnages du film, le «célèbre Professeur Della Ponte», une prétendue sommité en la matière (joué par Venantino Venantini), qui citera à son tour son ami Francis Ford Coppola, en affirmant: «Toute création est une victoire sur la peur.» «Et on pourrait dire aussi la même chose sur l’amour», d’ajouter le dit Professeur.
Eh bien voilà, il ne m’en fallait pas plus pour capter mon attention, et mon intérêt.
Réal.: Pierre Jolivet, France, 2007.
Le plus important
Une défunte écrivaine québécoise (d’origine Polonaise) a écrit la très jolie chose suivante, qui témoigne bien d’une bonne partie de ma propre raison d’être en ce bas monde:
«Ce qui est le plus important dans la vie, c’est de donner à quelqu’un un peu de bonheur.»
Alice Parizeau – Extrait du «Blizzard sur Québec» (1987).
Et c’est ce qui fait toute la différence, en bout de ligne, non? En tous cas, ça l’est pour moi.
Et sans s’oublier soi-même…
PS – C’est elle qui a aussi écrit (entre autres) la trilogie commençant avec «Les Lilas fleurissent à Varsovie» (1981).
…Pas d’bas
Samedi soir, je suis allée voir le film «Monstres de la mer en 3D» avec mes neveux-chéris. Que nous avons beaucoup aimé, en passant, qu’est-ce que c’est bien fait le 3D avec IMAX. Les deux ptits loups s’étendaient les bras pour essayer d’attraper les poissons. Trop cute!
Sur le chemin du retour, nous avons remonté la rue St-Laurent, et son chic secteur près de la rue Ste-Catherine.
C’est là que mes deux neveux ont aperçu des «photos de madames-tout-nues», se demandant bien –en riant d’un savant mélange de surprise/gêne- ce qu’elles faisaient là, exposées aux yeux de tous?
Je leur ai donc expliqué qu’il s’agissait de bars, où les hommes allaient parfois prendre une bière et admirer les «madames-tout-nues» danser.
Re-fou rire général, toujours teinté de gêne/surprise mais soudainement aussi empreint d’une grande curiosité/incompréhension.
Charles me l’explique ainsi: «Wouach! C’est dégueulasse!».
Et Julien, plus subtil, me demande plutôt: «Mais pourquoi elles font ça, «danser-tout-nues» devant TOUT LE MONDE? Ça doit pas être le fun… Ça doit être gênant!?!».
Maintenant prise avec cette belle petite boîte remplie de petits vers grouillant –et rigolants- dans tous les sens, fraîchement ouverte par moi-même, je me devais donc de répondre de mon mieux, afin d’en refermer au plus tôt le petit couvercle (du moins temporairement – mon frère et ma belle-soeur pourront s’occuper des prochaines questions…).
J’ai donc opté pour le créneau le plus «répandu et accepté socialement», soit celui de l’obligation.
Je leur ai expliqué que certaines femmes faisaient ce travail parce qu’elles ne trouvaient pas autre chose, pour payer leur loyer, leur épicerie, pour faire vivre leur famille, même. Parce qu’aussi, parfois, elles voulaient justement payer leurs études dans le but utlime de faire autre chose un jour/gagner leur vie autrement.
Parce que parfois, elles n’avaient pas fait beaucoup d’études, parce qu’elles n’avaient pas eu beaucoup de chance, parce qu’elles n’avaient pas beaucoup de sous.
Et Charles d’ajouter, très philosophiquement: «Et pas beaucoup d’chandails!».
Les 3 p’tits cochons
Le premier film de Patrick Huard (en tant que réalisateur), vu tout récemment en très enthousiaste (mais non moins agréable) compagnie.
On en avait tellement entendu parlé, et tant de fois j’ai tenté d’aller le voir sans que cela ne soit finalement possible. La table était donc mise pour une potentielle déception.
Qui n’arriva pas: j’ai bien aimé.
Le scénario est intéressant et le rythme est assez bien maintenu. Le prémisse de base convenue mais efficace: trois frères en mal de couple/relation/amour, faisant face aux aléas on ne peut plus normaux (habituels? fréquents???) de la vie en ce domaine et leur façon d’y réagir.
Trois frères aussi différents que l’analogie le suggère. Mais qui sont tout de même liés par le sang, leur mère dans le coma et leurs quêtes respectives du bonheur, qui s’entrecroisent elles-mêmes très étroitement .
Beaucoup d’humour, de rebondissements. Les éternels clichés y figurent, mais sont traités avec auto-dérision et une bonne dose d’humanité. Malgré leurs caractères pas toujours très édifiants, disons, les personnages n’en sont pas moins attachants et souvent touchants. C’est surtout vrai pour les personnages masculins, par contre, car les femmes y sont dépeintes de façon beaucoup plus négative voir même hostile.
Même si ma préférence va assurément à Claude Legault (je sais, je n’en suis même plus crédible), j’ai trouvé tous les comédiens et comédiennes assez bons. Mention spéciale pour Guillaume Lemay-Thivierge, qui m’a même surprise par la justesse et le niveau de son jeu. Seul petit bémol à ce chapitre: Rémi (Paul Doucet) dont la crédibilité du personnage face à ce qu’il vit m’a un peu dérangée vers la fin. Mais je n’en dis pas plus, l’intérêt premier résidant assurément dans l’histoire.
Du reste, une des plus grandes qualités du film provient à mon humble avis de son absence de jugement/morale vs les sujets et situations traités. Et qui devient par la suite une bonne base –et ouverture- à discussions.
Huard a assurément un talent pour le côté visuel, sa caméra étant aussi intéressante que belle.
Réal.: Patrick Huard, Québec, 2007.
Des idees et des hommes
Une très pertinente et intéressante citation, sur laquelle je suis tombée lors de la prépration d’un pitch:
«An idea is something you have the desire to remember.»
Philippe Michel, BBDO France
Effectivement, ce n’est pas fou!
C’est d’autant plus vrai puisque nous avons tous, de façon générale, une mémoire plutôt sélective.