Catégorie : De mes yeux entendu

Hang on little tomato

Qu’est-ce que j’aime leur dernier album (de Pink Martini), à la pochette aussi jolie et craquante que le contenu!
C’est tout bon, c’est rafraîchissant, ça fait du bien (surtout en ce moment, afin de stimuler artificiellement l’arrivée du printemps… et la fonte de cette &?%!$#@ de neige toute fraîche!!!).
Des rythmes latins, pop à l’occasion, très jazzés (petit clin d’oeil juste pour toi, Phil!), des voix suaves et chaudes, des mélodies parfois entraînantes, parfois plus langoureuses, toujours très rythmées et agréables.
Ça s’écoute tellement bien, comme musique de fond lors d’un souper, un moment de détente, et même en voiture.
Ça réchauffe la tête, le coeur (et le corps…) et nous donne un peu l’effet du soleil.
La photo sur la pochette est tellement belle, tout comme celles, noires et blanc, de l’intérieur.
C’est formidable! Pour sûr, je serai au prochain show!
Sur étiquette Audiogram, 2005.

Gros bon sens

Misère que les gens en manquent souvent, et terriblement.
Autant je considère que les gens sont parfois bien cavaliers, trop peu gentils, polis et galants, cela dit, les uns envers les autres (hommes, femmes, enfant, etc.), tous genres confondus. Parce que ces critères ne sont pas réservés exclusivement aux hommes, malgré ce que certaines personnes peuvent penser.
Comme ce fut le cas ce midi…
Je suis allée porter un vêtement pour altération, dans un édifice à bureaux près du mien. Chose faite, je reprends l’ascenseur pour descendre.
Il y a déjà une femme qui s’y trouve, d’un certain âge, élégante, mais assez raide (qui ne répond pas à mon sourire). Et qui semble agacée. Un peu plus bas, deux hommes entrent également et nous nous dirigeons alors allègrement, tous quatre, vers le rez-de-chaussée.
Petites précisions qui s’imposent à ce stade:
1) L’ascenseur est minuscule, et à nous quatre, nous affichons déjà plus que complet, et sommes donc dans une proximité certaine et obligée.
2) Les deux hommes, qui nous ont saluées en entrant, sont tous deux de forte taille (ce qui, du reste, n’est pas plus de notre faute que de la leur, probablement), et se sont donc placés, tant bien que mal, devant/entre la dame et moi.
En arrivant en bas, les portes s’ouvrent et le premier homme, qui ne peut que sortir -sous peine de nous empêcher tous de le faire- s’exécute donc, puis le deuxième semble amorcer le même mouvement, tout à fait logique dans les circonstances, quand la femme, outrée et ma foi, prise d’une folie soudaine, le pousse (sur moi!), se taille avec force une place devant lui et sort en justifiant ainsi son geste: « LES FEMMES D’ABORD!», sur un ton incroyable de véhémence, d’agressivité et de … ri-di-cule.
J’étais dépassée. Dans tous les sens du terme.
Quel était donc le but ultime, la rationnalité et surtout la pertinence d’un tel geste??? (dois-je préciser que je parle de celui de la femme…!).
J’en fus, automatiquement, gênée. Pour moi, pour elle (surtout) mais aussi pour les femmes en général, puisque c’est en notre «nom» qu’elle a cautionné son attitude navrante.
J’ai ensuite esquissé un petit sourire mal à l’aise à l’intention des deux hommes, qui l’étaient tout autant et se confondaient maintenant en excuses et en explications maladroites, pour (tenter de) leur exprimer qu’ils n’avaient rien, absolument rien, à se reprocher. J’ai cru bon de leur confirmer en paroles, ce qui a semblé les rassurer un tant soit peu.
Puis je me suis demandé comment réagir avec la femme, qui me précédait jusqu’à la sortie de l’édifice. J’étais déchirée entre l’envie de lui cracher au visage (un trip «mental» que je n’aurais jamais osé faire et qui, du reste, n’aurait absolument rien arrangé, si ce n’est de me faire un peu plaisir!), celle de lui expliquer et condamner l’absurdité de son geste et finalement (l’option retenue), le regard ahuri et plein de mépris que je lui ai lancé quand elle s’est retournée.
Elle n’a probablement rien compris et considère peut-être même avoir bien agit. Moi, je me suis dit que c’était peine (et salive) perdues. Que quand on a ce genre de réaction, quelque chose ne tourne vraisemblablement pas rond, et que je n’avais vraiment pas envie qu’elle me le confirme davantage.
J’espère que j’ai bien fait. Des fois qu’elle récidiverait… et que ça nous passerait sur le dos, à nous toutes, les (autres) femmes. Quelle honte, vraiment!

Le papier

Ce week-end, ma grande soeur était affairée à la maison, quand tout à coup Justine, sa grande fille de 5 ans, fit irruption dans la pièce où elle se trouvait, tenant un petit bout de papier dans ses mains.
«Maman! Qu’est-ce qui est écrit sur mon papier?», demanda-t-elle à Christine, souriante et apparemment plutôt contente (par anticipation) de la réponse à venir.
Christine leva les yeux et lu donc les quelques mots écrits sur le papier en question: «La chasse aux crocodiles», répondit-elle.
«Non! Maman! C’est pas ça qui est écrit!», dit alors Justine, surprise, un peu déçue mais encore remplie d’espoir -car convaincue qu’il s’agissait d’un malentendu. «Lis encore!». Et sa maman de lui fournir à nouveau la même réponse, mi-amusée, mi-perplexe. «Nooooooooooon! C’est pas ça qui est écrit!!! Ça s’peut pas!», de renchérir sa belle puce, cette fois un peu peinée, mais toujours passablement incrédule.
«Va demander à papa, ma belle, si tu ne me crois pas!» suggère alors super-maman, qui n’en est pas à sa première «gestion de petite crise», bien sûr!
Et Justine de courir retrouver son papa au sous-sol, convaincue qu’elle allait enfin entendre la bonne affaire. Et de lui poser la même question, pour recevoir la réponse suivante: «C’est écrit La chasse aux crocodiles».
Démolie, défaite (et j’en passe), la très intense petite Justine, sanglots dans la gorge, s’écrit à nouveau: «NNOOOOOOOOOOOOOONNNNNN! C’est pas ça qui est supposé être écrit!».
Quand son papa, mystifié lui aussi, lui demanda donc ce qui était supposé se trouver sur le fameux papier, Justine lui dit, scandalisée: «J’ai demandé à Josiane d’écrire Papa et maman, je vous aime beaucoup! Mais ce n’est pas ça qu’elle a écrit, elle m’a piégée!!!».
C’est-ti pas incroyable? Fascinant? Délirant???
Non, ce n’est pas Justine qui s’est trompée de papier. NOOOOOOON! Impossible! C’est Josiane, son éducatrice très rusée, qui a décidé de la piéger en subtituant ses paroles si tendres, si remplies d’amour, par un énigmatique message codé (dont nous ne connaîtrons, du reste, probablement jamais la réelle signification…).
Décidément, on n’a plus les éducatrices qu’on avait. OH NON!
Parents: méfiez-vous!

Mini chronique de Noel

Il y a de cela quelques semaines déjà, le matin du dit jour, c’était fête au village.
Toute la grande -et magnifique- famille est réunie pour un brunch et un ÉNORME échange de cadeaux. Et encore… énorme, le mot est faible. Mes parents sont une fois de plus donné tombés dans l’exagération totale (encore merci) et mon petit frère m’a même fait pleurer. Mais ça, c’est une toute autre histoire (tout aussi joyeuse, cela dit, ne vous inquiétez pas).
À un moment, on appelle le petit Charles, qui développe avec empressement (et son éternelle joie) un grand paquet rectangle et plat. Il s’écrie, une fois ruban et papier retirés: «Yé! Un livre des Zoincroyables!» (vous savez, la célèbre famille de Supers Héros???). Il me fait craquer, à tout coup!
Un peu plus tard, il est redemandé au parloir, et on lui tend un cette fois un petit présent de forme carrée. Très vite, la chose déballée, il s’exclame, toujours tout sourire: «Oh woooow! Une boîte de Bob l’Éplonge pou mette mes swanish!!!». (À tout coup, je vous dis, À TOUT COUP!)
La fameuse swanish, qui semble tout droit sortie d’un obscur et méconnu dialecte autochtone (comprendre sandwich), la première fois qu’on en a entendu parler, c’était il y a déjà quelques années, de la bouche de son grand frère, le beau Julien. Une jolie expression à se transmettre entre frères, non?
En tous cas, un autre bien beau Noël, dont les sourires, les câlins, les exclamations toutes aussi drôles que spontanées, les histoires de toutes sortes, les rires et les jeux de nos petits chéris ne furent pas les moindres des plaisirs qu’il nous apporta.
Vive Noël!?! (je sais, je sais, je m’emballe un peu).
Mais avouez que l’effort est digne de mention (venant de moi!) et la cause, plus que noble.
De plus en plus, pour moi, Noël retrouve un certain sens grâce à ces enfants qui m’entourent -ceux qui ont beaucoup de chance et ceux (malheureusement) qui en sont totalement dépouvus-.

LE Pere Noel

Il y a quelques semaines, je suis allée dîner à mon super resto de poulet, le Laurier, en compagnie de mes neveux, d’un ami et de mon frère, pour la fête de ce dernier. Philippe, mon (petit) frère a 35 ans… c’est vraiment incroyable! Mais là n’est pas le propos de ce billet (bonne fête encore, en passant!).
Nous avons donc dégusté allègrement nos poitrines, cuisses, pépites et autres délices du genre. Sans oublier la touche finale, le moka, servi chacun à sa façon.
En sortant du resto, j’étais en grande conversation avec notre ami, mon frère et ses enfants nous précédant. Je n’ai donc pas saisi tout de suite ce qui s’est passé.
À ma grande surprise, j’ai distraitement entendu Charles, le plus petit (le même que dans le billet sur le clown), s’exclamer avec vigueur «Heeeeeeey! Le Pè-Noweeeeeeel!?!» d’un ton très impressionné. Puis j’ai entendu de grands rires et, en regardant plus loin sur la rue, j’ai vu un homme, vêtu le plus normalement du monde, mais avec une de ces barbes blanche-de-gris et une de ces chevelures assortie, comme on en associe effectivement et généralement seulement au Père Noël. Qu’est-ce qu’il a rit, ce monsieur, en réalisant qu’un petit bonhomme venait ainsi de le prendre pour LE Père Noël… ou plutôt, devrais-je dire, quand il a réalisé, à sa grande surprise, qu’un admirateur l’avait spontanément reconnu, comme ça, en pleine ville, même sans son costume!
On a tellement ri! Et le petit Charles, un peu gêné, ne comprenait pas trop le pourquoi de cette hilarité collective. Que nous avons vite rattrapée, pour lui expliquer que nous étions simplement impressionnés car nous ne l’avions même pas reconnu, nous, les «grandes personnes»…!
À ce moment, son grand frère Julien, qui vient d’avoir sept ans, semblait incrédule et surtout, un peu confus.
Ce week-end, j’ai encore eu le plaisir de passer du temps avec ceux-ci, et nous avons spontanément reparlé de cet événement cocasse (et trop joli, quand à moi). Julien, affirmait avec véhémence que ce n’était PAS le Père Noël! Que ça ne se pouvait PAS. Qu’on ne pouvait pas en être certain, du moins…?!?
Toujours difficile de savoir comment réagir, quoi dire?, pour éviter de faire de la peine à l’un, sans blesser ni mentir à l’autre. Finalement, avec Philippe, nous avons convenu d’un bref regard entendu et complice, d’y aller de la plus grande nébulosité possible, en lui répondant qu’effectivement, on ne pouvait pas affirmer avec certitude que c’était LUI, le vrai, mais qu’on ne pouvait pas, non plus, affirmer à l’inverse que ce ne l’était PAS, toujours avec la même certitude.
Il est resté sur sa position, disant qu’il y en a plein, des Père Noël, comment savoir que c’était le vrai? Et nous avons consolé le petit Charles, subitement tristounet, en lui disant que c’était très possible et qu’il avait tout un sens de l’observation (fiou!).
Je pense que nous nous en sommes plutôt bien sortis, cette fois-ci. Et nous nous sommes bien sûr empressés de changer de sujet, question de conserver le momentum