Je suis allée voir ce film un peu par curiosité, car le sujet ne m’intéressait pas vraiment, mais aussi pour Hilary Swank, Morgan Freeman et Clint Eastwood que j’aime, tous trois, beaucoup. Malgré la dureté de l’histoire, je ne l’ai pas regretté car ça m’a beaucoup touchée.
Je ne sais pas s’il s’agit vraiment du meilleur film de 2004 (puisqu’il a gagné depuis l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur réalisateur). Ce que je sais, par contre, c’est que c’est un film simple, touchant, sur le courage, la loyauté, l’amitié et la dignité humaine. Sur les difficultés de la vie et sur les réflexes humains, comme la lâcheté et la peur.
Un film qui fait l’éloge d’une jeune femme venue de nulle part, qui n’a rien devant elle sauf ses deux poings, et qui, à force de travail, de détermination et d’entêtement (et donc avec l’aide de son entraîneur), deviendra une championne mondiale. C’est certainement ce qui a tant touché les amerloques, d’ailleurs. Exactement leur genre de rêve américain, ça. Et c’est vrai qu’on embarque dans l’histoire et qu’on y croit, que dis-je!, on y prend totalement partie!
Je ne vous raconterai pas l’histoire dans le détail, ni la fin, par respect pour le film et ceux et celles qui iront le voir. Mais je vous dirai qu’Hilary est vraiment excellente dans ce rôle. Incroyable comme elle peut si bien rendre des personnages au destin tellement tragique et surtout, sans artifices aucun, des gens d’une simplicité parfois presque navrante. Elle méritait certainement l’Oscar, mais je crois qu’elle n’était pas seule cette année (mais ça, c’est une toute autre histoire!).
Clint en entraîneur de boxe et Morgan en ancien champion-boxeur, recyclé en concierge de gym, forment un duo d’amis attachant, sympathique, dont la relation d’amour et de déchirure remonte à très loin. J’ai également eu un gros coeur mou pour le jeune acteur qui campe un espèce «d’innocent» qui s’entraîne tous les jours pour devenir un champion, même si dans les faits nous savons tous (ou presque…) qu’il ne s’agit que d’un rêveur des plus innofensif.
J’aime un film qui me raconte des histoires de coeur, de courage, de peines, de joies aussi. J’aime un film qui ne comporte pas de scène de grosse violence gratuite (à part la boxe, puisque c’est le sujet!, mais je veux dire sans armes, sans tueries, etc.). J’aime un film qui n’a pas besoin de nous montrer de personnes nues ni de scènes sexuelles ou torrides quelconques. J’aime un film qui nous touche simplement par les thèmes qu’il aborde, surtout quand il n’est pas trop moralisateur et encore plus, quand il ne prétend pas avoir toutes les réponses, ni que la vie est facile ou magique. C’est en grande partie pourquoi j’ai beaucoup aimé «Million Dollar Baby».
On se prend tellement d’affection pour la relation «de sang» qui s’établit entre la jeune boxeuse et l’entraîneur. Pour cette confiance, ce respect, cet amour filial et noble. Des valeurs qui ne sont plus très à la mode, en fait. Qui demandent un certain courage et une dose d’humilité, devant comme derrière la caméra.
Réal.: Clint Eastwood, É.U., 2004.