Mois : avril 2007

Dr Gilles

Je l’ai découvert récemment, m’étant référé par ma copine Sonia (que je remercie depuis).
Dr Gilles est un ingénieur, un médecin, un psychologue et un ostéopathe. Et non, il n’a pas 75 ans et surtout, il est en grande forme. Physique et mentale, à mon humble avis.
Je suis allée le consulter pour une tendinite qui n’en finissait plus de finir, et que j’ai tenté d’ignorer pendant trop longtemps.
Grâce à ses manipulations diverses, ses exercices, (sa patience!) et ses grandes connaissances, je sens que nous allons en venir à bout.
Mais surtout grâce à sa grande curiosité, son intarissable soif de connaître, de comprendre et de vouloir régler les choses. Une fois pour toutes. Parce que Dr Gilles connait le corps par cœur, tous ses rouages et innombrables ficelles, et il sait s’en servir.
Ça me fascine, moi, des gens aussi savants mais encore plus, des gens aussi passionnés par tout ce savoir et tout ce qu’il peut nous apporter. C’est vraiment impressionnant.
D’ailleurs, il m’a également aidé à régler, au passage, une petite blessure que je me suis faite à une hanche récemment, ainsi que des maux d’estomac qui devenaient récurrents. Sans médicament. À l’aide de ses habiles mains, son gros bon sens et ses judicieux conseils.
Désolée, par contre: Dr Gilles est vraiment trop compétent -et occupé!- pour que je le partage à un plus grand nombre. N’étant pas une ingrate totale, par contre, je l’ai référé à ma copine Cricri qui en profite maintenant allègrement…
PS – Oups! J’ai oublié de mentionner Manon, son efficace assistante et massothérapeute. Toute une équipe, donc!

The Prestige

J’aime beaucoup ce réalisateur. Il nous a donné une de mes grandes révélations au point de vue cinématographique avec son casse-tête « Memento », un des rares films que j’ai d’ailleurs vu deux fois au cinéma!
Avec «The Prestige», son dernier film qui n’a pas tenu l’affiche très longtemps et donc, n’a pas fait un grand succès commercial (ce qui, dans mon livre à moi, est généralement porteur de bonne nouvelle), il nous révèle -sans nous révéler- les secrets derrière deux magiciens/illusionistes et rivaux sans merci, qui s’affronteront à tous les niveaux pendant toute leurs carrières respectives. Le film se passe en majeure partie à Londres, au tournant du siècle dernier.
Des rivaux qui repousseront les limites de la magie, des façons d’atteindre la renommée et le succès et ce, au détriment des gens qui les entourent… et d’eux-mêmes. Rien n’est épargné pour atteindre leurs ambitions, incluant la trahison, la jalousie et tous les coups bas imaginables et inimaginables.
Nolan reprend et utilise pour ce faire ses jeux de présent/passé/futur, nous perdant volontairement, puis nous retrouvant dans tous ces dédales d’événements et de revirements, jeux dans lesquels il excelle tant. Et ça fonctionne plutôt bien, une fois de plus, même si ce film n’a pas la grande complexité ni le très grand intérêt qu’avait suscité, pour moi, son premier.
Un film bien fait, bien réalisé, intéressant. La caméra est aussi sombre et mystérieuse que le sujet. Nolan recréé bien cette atmosphère trouble, remplie d’illusions et de confusion, tout comme la période qu’il dépeint.
Les comédiens sont vraiment très bons (Hugh Jackman (Robert) et Christian Bale (Alfred) dans les rôles principaux, ainsi que la valeur sûre qu’est le grand Michael Caine (Cutter) et la plantureuse Scarlett Johansson (Olivia)).
Mais probablement toujours sous l’emprise du vif souvenir de « Memento », je dois avouer une petite déception, certainement due au fait que j’avais donc beaucoup (trop?) d’attentes.
Qu’à cela ne tienne, c’est à voir, un intriguant et intéressant divertissement.
Réal.: Christopher Nolan, É.U./Angleterre, 2006.

Oscar et la dame rose

Grand moment de… beauté. Pure.
Une toute petite heure, qui m’a permis de lire la plus belle histoire qui soit.
Une histoire si émouvante, si touchante. Si drôle et si éclatée en même temps.
J’ai ainsi découvert cet auteur dont j’avais beaucoup entendu parler.
Avec grand bonheur, donc.
Il a l’écriture si vivante et heureuse, empreinte de simplicité, et le propos si intéressant, si percutant.
Le livre nous raconte l’histoire d’un petit garçon très malade et qui doit, beaucoup trop tôt, envisager sa propre mort. Mais l’auteur le fait de façon tellement intelligente et différente.
À travers une vie empruntée, inventée de toute pièce, mais vécue à fond, grâce aux bons conseils de la dame bénévole qui lui rend visite à l’hopital. En s’adressant à Dieu. C’est ce qui est très beau, et permet des moments très comiques, malgré tout le tragique de l’histoire.
Je n’ai même pas eu le temps de soupirer en me disant que la religion, surtout la catholique, me rejoint bien peu que déjà, la première page entamée, j’étais conquise.
Un magnifique cadeau, donc. À tous les niveaux. Puisque ce livre m’a été offert par une collègue/copine de travail qui en avait entendu parler et avait deviné que le sujet me toucherait tout spécialement.
Ce qui a certes ajouté à mon bonheur de la chose.
Ce sont ces cadeaux, tellement inattendus, ces découvertes spontanées qui me font, moi, apprécier tellement la vie et tout ce qu’elle nous apporte, sans que l’on s’y attende…
De Éric-Emmanuel Schmitt (3e volet du cycle de l’Invisible), France, 2002.

Casino Royale

Les films de James Bond sont un petit peu pour moi ce que Madonna est à la culture musicale populaire: une belle grosse machine, qui nous livre chaque fois tout un spectacle, technologie à l’appui, pour notre plus grand plaisir, celui de nos yeux et de nos oreilles. Des productions très professionnelles, faites par des artisans de métier –et de talent- qui en ont les (grands) moyens.
Au départ, je l’avoue, j’avais des préjugés, tout aussi négatifs que superficiels. Parce que, voyez-vous, je suis de celles qui affectionnent particulièrement l’homme à la chevelure et aux yeux d’ébène, à la carrure et à la taille disons généreuses et au charme/l’accent plutôt classiques. Alors le blondinet aux (ma-gni-fi-ques) yeux bleus, moi, vous comprendrez qu’il partait avec au moins une « prise » à son dossier (au sens très bucolique de « 3 strikes… you’re out! »).
Quelle ne fut donc pas mon étonnement, ma surprise et mon grand intérêt de découvrir ce nouveau chapitre!?! Le dernier en liste mais le premier en livre. Et où les choses vont beaucoup plus loin, sont traitées très différemment. Nous aprenons d’abord d’où nous viennent les deux «00» du célèbre agent, sa license, en quelque sorte. Nous le voyons faillir, pour mieux se reprendre bien sûr, mais faillir quand même. Nous entrevoyons un James Bond beaucoup plus humain – nous démontrant ainsi sa vulnérabilité (et le fait qu’il en ait déjà eue!) et ses sentiments, parce qu’il a du cœur, beaucoup de cœur, même s’il manquera de le perdre, par deux fois plutôt qu’une d’ailleurs! Et donc de mieux saisir le James que nous connaissions déjà.
Et c’est ce qui m’a d’abord plus. Probablement aussi parce que j’ai besoin de comprendre pour bien saisir/apprécier vraiment quelque chose et ensuite, parce que cela permet une soudaine et certaine proximité avec le personnage principal. Ça nous le rend plus accessible, disons.
Et en adepte de la conduite et des belles voitures, quel plaisir de le voir avec son petit bijou bleu acier (une Aston Martin DBS, rien de moins). My God! Oui, bon, quelle tristesse, aussi, quand on sait ce qu’il en adviendra mais peu importe, ça m’a fait plaisir… et rêver, l’espace d’un petit moment!
Avec de très bons comédiens, dont Daniel Craig, très convaincant dans le rôle-titre, la formidable Judi Dench (qui joue « M »), une des grandes dames/actrices anglaises, le téméraire Mads Mikkelsen, dans le rôle de « Le Chiffre » (qui m’avait tant chavirée dans « Open Hearts ») et la belle Eva Green, qui brisera plus d’un cœur, mine de (vraiment) rien, dans le rôle de Vesper Lynd.
Dernier point qui a vraiment retenu mon intérêt (à part la réalisation technique qui est, comme toujours, à la hauteur) : les cascades sont beaucoup plus impressionnantes et plus physiques/réelles, du moins en apparence (vs virtuelles/artificielles, disons).
Un film tout à fait dans le coup, une fois de plus, tournant autour d’une copieuse partie de poker, jeu de cartes très à la mode en ce moment. Mais bien sûr, quand il s’agit de James Bond, le jeu en vaut toujours le coup, ou plutôt les coups, qui sont toujours en quantité, mais aussi en qualité/originalité une fois de plus.
Morale de l’histoire/du film: même blond… toujours très Bon(d)!
Réal. : Martin Campbell, co-production É.U./Angleterre/Allemage/République Tchèque, 2006.

Deux saisons dans le desordre

Hmmmmmmmmm.
J’avoue que c’est un peu facile, un peu redondant, beaucoup «small talk», ainsi que notre sport national, à nous, les québécois, (devant le hockey, surtout cette année!) de parler météo, mais quand même!!!
Je suis partie de chez moi en fin d’après-midi, soit au printemps, destination la rive nord, pour un souper chez mes parents. C’est formidable, comme toujours, on mange, on échange, on rigole, c’est tout bon. Puis je repars, quelques heures plus tard, en plein milieu de l’hiver ET d’une bonne tempête… misère! Vingt minutes à l’aller, quarante au retour. Du même endroit (et sobre, je tiens à le préciser).
Mais «small talk» ou pas, je me fais plaisir, je me permet, pour deux raisons (également dans le désordre):
1) J’en ai marre de l’hiver, vraiment! On n’en peut plus (le «on» incluant ici seulement la personne qui écrit);
2) Ça me fout la trouille, et les boules, moi, des soirées comme ça. Parce que ça ravive mon imagination débordante, et ma peur des changements climatiques/des conséquences de ce dérèglement que nous vivons déjà. Et ça me donne l’impression qu’on ne saura bientôt plus du tout ce qui va arriver le lendemain… si lendemain il y a (bon, bon, franchement, bien évidemment j’exagère, mais c’est pour la fin, ça fait plus percutant, ça a plus d’impact, non???).