Entendu ce week-end lors d’une conversation fort existentielle avec mes neveux…
C’était récemment la fête de l’un deux, le grand Charles, qui nous montrait –à deux mains- qu’il avait donc 6 ans, maintenant.
Ce à quoi son aîné répondit qu’il aurait 9 ans, lui, cet automne.
Et leur grand cousin, l’énergique Fred, atteindra donc, à son tour, les deux mains au grand complet cet été.
Et moi d’ajouter, en guise de conclusion et probablement en digne représentante spontanée du clan des filles : « Et Justine aura 7 ans en juillet ».
Ce à quoi l’aîné, Julien le magnifique, répondit tout sérieusement et les yeux écarquillés par l’étonnement : « Eh bien… elle est en train de me rattraper, celle-là!?! ».
Moi: un large sourire, rire à peine contenu
Julien: un regard interrogateur, un peu mal à l’aise
Moi: Un (encore plus) large sourire, tout plein d’amour pour ces formidables petits loups qui font ainsi régulièrement, et sans le savoir encore, mon plus grand bonheur…
Mois : avril 2007
Minuit a sonne
… définitivement, cette fois!
Et cette formidable série se termine donc ainsi… et certes pas de banale façon, par dessus le marché!
En fait, même si j’étais complètement sous le choc quand j’ai réalisé ce qui arrivait à (mon beau) Marc, même si j’étais triste et tellement déçue ensuite, je trouve que cette fin était vraiment à la hauteur de la série, finalement. À savoir une fin tragique et intense, mais dans la logique des trois saisons, des personnages et de leur cheminement à travers celles-ci. Une fin bouleversante aussi, comme le fut également la série du début à la fin.
Bien sûr, sur le coup, j’étais déçue de voir qu’après un très préliminaire mais ô combien prometteur rapprochement, Marc et Fanny ne seraient finalement jamais véritablement ensemble. Mais en y repensant, j’avoue que j’aurais été encore plus déçue que cela finisse autrement. Ça aurait été un peu convenu, banal. Ce que la série ne fut jamais.
L’idée de cette fin tragique et tellement inattendue, sur fond de lecture du fameux dernier paragraphe par le Vieux, faisant le lien entre les deux, était vraiment habile et intelligente.
Mais tellement triste aussi. MY GOD! Qu’est-ce que cette série nous aura secoués, bouleversés, fait réfléchir, mais aussi fait rire, nous aura attendris, touchés. Avec beaucoup d’humanité, de simplicité, de pudeur et de sincérité.
Bravo pour cette fabuleuse série (je me répète… mais c’est volontaire et je l’assume complètement!).
Je pense que la chose qui m’aura le plus marquée, jusqu’à la toute fin, est cette extraordinaire capacité des personnages à se deviner, se lire et se comprendre (et nous aussi, par le fait même), parfois sans mot dire ou à peine. Dans de longs silences si remplis de sens, des bribes de mots plus porteurs que des phrases complètes, à travers leurs regards et leurs airs tellement (bien) entendus. Chapeau!
Tout comme la magnifique scène où Fanny, qui vient de (re)découvrir ses sentiments pour Marc, se laisse aller à ses fantasmes en respirant le manteau de celui-ci tout contre elle et Marc, qui arrive à ce moment, leur retenue mais leur complicité nouvelle et tout leur amour contenu (et partagé, cette fois)… Trop, trop fort!
PS – Je dois quand même faire un tout petit aveu de rien – une toute petite déception-, mais qui fut presque aussi vite oubliée! C’est simplement qu’il m’a paru quelque peu improbable que la barmaid et toute récente «ex» de Marc (en peine d’amour), décide de les réunir ainsi de si bon coeur… Mais je leur pardonne, c’était pour une si belle cause!
Minuit le soir (3 saisons – 2005 à 2007), réaisateur: Podz, textes et dialogues: Pierre-Yves Bernard et Claude Legault.