Catégorie : NON! parce que…

Ice Cream

J’ai classé ce film dans «Non, parce que…», tout simplement parce que, justement, la catégorie «épouvantable» n’existait pas.
MY GOD!
Je suis encore totalement sous le choc. Je capote, littéralement.
C’est le premier (et si Dieu existe, le dernier) film de Jean Leclerc (feu Jean Leloup), qui était présenté ce soir en ouverture du Festival du nouveau cinéma, mon adoré FNC. Quoique là, j’avoue qu’il vient de baisser un petit peu dans mon estime, celui-là.
Je ne comprends pas ce que ce film faisait là.
Honnêtement, en lisant le synopsis (assez bizarre/pété merci), je m’attendais à un film difficile, violent et totalement «fucké».
Mais pas du tout. C’est un film pourri, à tous les niveaux.
Vraiment, ça me fait mal au coeur de devoir écrire cela car j’aime Jean Leloup, le chanteur, le musicien et même le personnage lui-même, je le trouve sincère, attachant, authentique, flyé, drôle, avec une naïveté touchante.
Mais là… L’histoire n’en est pas une, il y a même des narrations écrites à quelques reprises pour tenter (en vain) de nous aider à comprendre un tant soit peu ce qui se passe. C’est décousu, ennuyant, carrément mauvais.
Les comédiens sont également vraiment mauvais et la direction de ceux-ci ma foi… inexistante. Je n’en reviens toujours pas. Et je pense que ça va vraiment me prendre un grand bout avant d’en revenir.
Les images ne sont même pas belles, le montage est totalement dénué d’intérêt.
Très honnêtement, je n’ai aimé que deux petits bouts de musique (genre 2 x 2 minutes) ici et là de la trame musicale. C’est tout. Pour vrai!
Au début j’ai eu peur, puis j’ai très fort espéré une pseudo-auto-dérision-parodie de quoique ce soit, mais non. Impossible. C’est juste très très mauvais. Et interminable.
Je suis presque en douleurs, physiquement, tellement j’étais à bout de nerfs pour un film de 90 petites minutes mais dont j’ai eu l’impression qu’il en avait duré 300. Et 300 de trop.
Je n’ai pas trouvé l’info en ce qui concerne le financement, mais j’espère de tout coeur que ce film n’a pas reçu de fonds publiques pour se faire. Mais j’ai bien peur que oui. Auquel cas c’est véritablement un scandale!
La preuve que même les artistes les plus talentueux ne peuvent être bons dans tout. En fait, c’est vrai pour tout le monde. Mais c’est plus évident quand des personnalités de cassent ainsi la gueule, et tiennent à le faire publiquement.
Leclerc est venu présenter son film, avec sa folie habituelle, son humour, sa candeur, presque. Ça aussi, ça a été un des seuls autres bons bouts de la soirée. Qu’est-ce qu’il me fait rire, qu’il ne se prend pas au sérieux (heureusement, dans ce cas-ci).
Quand la projection a fini (nous avons enduré cela jusqu’au bout par curiosité malsaine, je crois, ou par incrédulité tout aussi malsaine), je pensais que les gens seraient trop mal à l’aise pour applaudir. MAIS NON! Il y a même eu quelques envolées soutenues! J’Y-CROIS-PAS!
J’espère seulement ne pas lire une bonne critique sur le sujet, parce que vraiment, je serai dans l’obligation de protester publiquement (oui, bon, même si je le fais déjà…).
Je termine avec un peu de tristesse, tout de même, car je suis un coeur tendre, et que je pense maintenant à Leclerc et je suis réellement déçue pour lui qu’il ait choisi de commettre -et montrer- ce navet ultime. Vraiment, triste pour lui quand même car il me donne parfois l’impression qu’il ne sait tellement pas ce qu’il fait, au fond…
J’espère seulement pouvoir dormir ce soir. Ce n’est pas gagné…
Ah oui! J’oublais! Autre moment fort de la soirée! Mes formidables M. et Mme Dumas (hihihi!), avec qui j’ai quand même bien rigolé et échangé (avant la projection) et avec qui je me suis défoulée/scandalisée/exprimée après celle-ci.
Honnêtement, je pense qu’être allée voir (subir?) ce film seule, j’aurais été dans l’obligation de me faire hara-kiri en ressortant…
PS – Les gens qui me connsaissent un tant soit peu savent que j’ai l’exagération facile, et heureuse. Mais dans ce cas-ci: désolée! Je suis même restée polie!
PPS – J’ai essayé de vous raconter un peu le scénario mais j’ai abandonné pour 4 raisons:
1) Il n’y en a pas vraiment/j’aurais été incapable de résumer quoi que ce soit
2) Il est pourri
3) Je ne voulais pas vous faire ça
4) J’ai mal au coeur, rien que d’y repenser!

Deux saisons dans le desordre

Hmmmmmmmmm.
J’avoue que c’est un peu facile, un peu redondant, beaucoup «small talk», ainsi que notre sport national, à nous, les québécois, (devant le hockey, surtout cette année!) de parler météo, mais quand même!!!
Je suis partie de chez moi en fin d’après-midi, soit au printemps, destination la rive nord, pour un souper chez mes parents. C’est formidable, comme toujours, on mange, on échange, on rigole, c’est tout bon. Puis je repars, quelques heures plus tard, en plein milieu de l’hiver ET d’une bonne tempête… misère! Vingt minutes à l’aller, quarante au retour. Du même endroit (et sobre, je tiens à le préciser).
Mais «small talk» ou pas, je me fais plaisir, je me permet, pour deux raisons (également dans le désordre):
1) J’en ai marre de l’hiver, vraiment! On n’en peut plus (le «on» incluant ici seulement la personne qui écrit);
2) Ça me fout la trouille, et les boules, moi, des soirées comme ça. Parce que ça ravive mon imagination débordante, et ma peur des changements climatiques/des conséquences de ce dérèglement que nous vivons déjà. Et ça me donne l’impression qu’on ne saura bientôt plus du tout ce qui va arriver le lendemain… si lendemain il y a (bon, bon, franchement, bien évidemment j’exagère, mais c’est pour la fin, ça fait plus percutant, ça a plus d’impact, non???).

Le secret de ma mère

Le 2e film de Ghislaine Côté, qui avait mis la barre haute avec son très touchant et réussi «Elles étaient cinq».
Un film un peu bizarre, au montage plutôt décousu, comportant plusieurs petites histoires parallèles mais sans vraiment réussir à les intégrer toutes.
Le scénario est intéressant. C’est l’histoire d’une grande et complexe famille, réunie lors de la mort de l’un d’entre eux, et de tous les secrets qu’elle cache depuis tant d’années à plusieurs de ses membres. Je me suis d’ailleurs demandé pourquoi le film ne s’intitulait pas plutôt «Secrets de famille» ou quelque titre du genre, mais ça, c’est juste moi!?!
Le rythme est inégal, nous montrant de très touchants moments, de jolies scènes, puis passant au drame, mais pas toujours de convaincante façon. Certains moment plus forts et supposément sérieux m’ont d’ailleurs semblé presque drôles… probablement contre toute intention, d’ailleurs.
Les performances d’acteurs et d’actrices sont aussi inégales et, dans quelques cas, un peu décevantes, comme pour Ginette Reno, Clémence Desrochers, Benoit Girard, Marie-Chantal Perron et même, à mon très humble avis, le (quand même très beau!) David Boutin. À l’inverse, j’ai bien aimé le jeu de l’excellente Céline Bonnier, de la surprenante Joëlle Morin, de même que des très convaincantes Paule Baillargeon, Bianca Gervais et Catherine Bégin.
Pour avoir vu plusieurs fois la bande-annonce, ma plus grande déception fut certes de ne pas avoir ressenti ni être charmée par la grande histoire d’amour supposément à la base même de ce récit. Mais je le jure, ce n’est pas faute d’avoir vraiment essayé!
Réal.: Ghislaine Côté, Québec, 2006.

CeU

Hmmmmmmmm. J’avoue être plutôt chanceuse, normalement, côté découverte musicale.
Soit parce que les gens dont je suis les recos me rejoignent, soit parce que je suis assez ouverte d’esprit et de culture, soit parce que mes goûts sont, ma foi, vraiment très larges et écletiques, peut-être!?!
N’empêche, j’ai vécu récemment une grande déception.
Je me suis procuré l’album éponyme de cette chanteuse, tel que recommandé par un hebdomadaire culturel bien connu (le Voir, pour ne pas le nommer!).
Et malgré le style musical (brésilien, mélange de soul, d’afro beat, de reggae et d’électro-jazz), le côté très contemporain, le côté un peu musique d’ambiance… je n’ai pas aimé. Mais pas du tout. En fait, ça m’a énervée.
Je n’ai pas aimé la voix, qui m’agresse, à vrai dire. Ni les mélodies, qui me laissent indifférente.
Alors un cd à donner, un!
Ben quoi!?! Je crois beaucoup que les goûts ne se discutent pas, qu’ils sont tous dans la nature, comme le veut l’expression consacrée. Et je n’aime pas jeter les choses, surtout quand il s’agit de culture. Je crois beaucoup au recyclage.
À bons lecteurs/bons entendeurs… salut!
CeU, Étiquette LCL, musique du monde, 2006.

Gros bon sens

Misère que les gens en manquent souvent, et terriblement.
Autant je considère que les gens sont parfois bien cavaliers, trop peu gentils, polis et galants, cela dit, les uns envers les autres (hommes, femmes, enfant, etc.), tous genres confondus. Parce que ces critères ne sont pas réservés exclusivement aux hommes, malgré ce que certaines personnes peuvent penser.
Comme ce fut le cas ce midi…
Je suis allée porter un vêtement pour altération, dans un édifice à bureaux près du mien. Chose faite, je reprends l’ascenseur pour descendre.
Il y a déjà une femme qui s’y trouve, d’un certain âge, élégante, mais assez raide (qui ne répond pas à mon sourire). Et qui semble agacée. Un peu plus bas, deux hommes entrent également et nous nous dirigeons alors allègrement, tous quatre, vers le rez-de-chaussée.
Petites précisions qui s’imposent à ce stade:
1) L’ascenseur est minuscule, et à nous quatre, nous affichons déjà plus que complet, et sommes donc dans une proximité certaine et obligée.
2) Les deux hommes, qui nous ont saluées en entrant, sont tous deux de forte taille (ce qui, du reste, n’est pas plus de notre faute que de la leur, probablement), et se sont donc placés, tant bien que mal, devant/entre la dame et moi.
En arrivant en bas, les portes s’ouvrent et le premier homme, qui ne peut que sortir -sous peine de nous empêcher tous de le faire- s’exécute donc, puis le deuxième semble amorcer le même mouvement, tout à fait logique dans les circonstances, quand la femme, outrée et ma foi, prise d’une folie soudaine, le pousse (sur moi!), se taille avec force une place devant lui et sort en justifiant ainsi son geste: « LES FEMMES D’ABORD!», sur un ton incroyable de véhémence, d’agressivité et de … ri-di-cule.
J’étais dépassée. Dans tous les sens du terme.
Quel était donc le but ultime, la rationnalité et surtout la pertinence d’un tel geste??? (dois-je préciser que je parle de celui de la femme…!).
J’en fus, automatiquement, gênée. Pour moi, pour elle (surtout) mais aussi pour les femmes en général, puisque c’est en notre «nom» qu’elle a cautionné son attitude navrante.
J’ai ensuite esquissé un petit sourire mal à l’aise à l’intention des deux hommes, qui l’étaient tout autant et se confondaient maintenant en excuses et en explications maladroites, pour (tenter de) leur exprimer qu’ils n’avaient rien, absolument rien, à se reprocher. J’ai cru bon de leur confirmer en paroles, ce qui a semblé les rassurer un tant soit peu.
Puis je me suis demandé comment réagir avec la femme, qui me précédait jusqu’à la sortie de l’édifice. J’étais déchirée entre l’envie de lui cracher au visage (un trip «mental» que je n’aurais jamais osé faire et qui, du reste, n’aurait absolument rien arrangé, si ce n’est de me faire un peu plaisir!), celle de lui expliquer et condamner l’absurdité de son geste et finalement (l’option retenue), le regard ahuri et plein de mépris que je lui ai lancé quand elle s’est retournée.
Elle n’a probablement rien compris et considère peut-être même avoir bien agit. Moi, je me suis dit que c’était peine (et salive) perdues. Que quand on a ce genre de réaction, quelque chose ne tourne vraisemblablement pas rond, et que je n’avais vraiment pas envie qu’elle me le confirme davantage.
J’espère que j’ai bien fait. Des fois qu’elle récidiverait… et que ça nous passerait sur le dos, à nous toutes, les (autres) femmes. Quelle honte, vraiment!