Catégorie : Un classique

Ouzeri

J’y suis retourné tout récemment pour souligner, allègrement et de délicieuse façon, la fête de mon beau «little one»!
J’avais oublié à quel point j’aime l’ensemble de leur menu. Honnêtement, ce n’est pas de la grande gastronomie, mais c’est authentique, et c’est tout bon.
Nous avons décidé, d’un commun et gourmand accord, de partager plusieurs plats: les calmars frits avec tzatziki, le poulet au romarin en pâte phyllo, les crevettes à l’ouzo et aux champignons, l’agneau au feta, les légumes grillés et pommes de terre maison. Tout était délicieux, savoureux. Nous avons arrosé le tout d’un bon petit rouge pour aider à faire descendre (avec tout ce qu’on a mangé, ce ne fut pas un luxe!).
C’est bruyant, mais comme l’atmosphère est généralement festive, ce n’est pas trop grave! Un beau resto avec de très grandes fenêtres, au décor simple et aéré. Le personnel est courtois et efficace.
4690 rue St-Denis, coin Gilford (le petit resto qui fait le coin) (ou plutôt la pointe!).

Groundhog Day

Je commence donc l’année en grande, en kétainerie et en beauté!
J’ai toujours aimé Bill Murray. Je le trouve (dans l’ordre ou dans le désordre) drôle, attachant, sincère, émouvant, délirant. J’adore son air faussement blasé.
C’est lui qui fait -à lui seul, je veux dire- l’intérêt de ce classique qui repasse systématiquement à la télé chaque hiver (et plus spécialement dans le temps des Fêtes). Il joue Phil, un gars qui fait la météo pour une chaîne de télé, chiant et on-ne-peut-plus-prétentieux, qui se retrouve à revivre la même journée ad nauséam, en fait jusqu’à ce qu’il décide de devenir une personne plus intéressante, plus gentille et ouverte aux autres. Bon, c’est moralisateur à souhait, mais vous savez quoi? C’est quand même bien fait, touchant, drôle et ce n’est pas racoleur.
J’aime ce genre de film sans prétention, avec une histoire complètement farfelue, rempli d’humour, de charme simple, de folie douce. Phil passe par tous les spectres des émotions et des réactions, de l’hypocrisie à la mauvaise foi, la colère, la dépression, l’hystérie, la résignation, la folie, etc.
C’est certainement grâce à cette prestation de BM (tiens, c’est drôle, ça! je viens de réaliser que nous avons les mêmes initiales) que je me le retape presque chaque an. Et à ma grande suprise (je l’ai revu cette semaine), ça me fait encore sourire et même rire!
Quoi de plus agréable que de commencer l’année de façon rigolote et réconfortante.
D’ailleurs, à ce propos, je vous en souhaite une très belle… remplie de santé et de bonheur. L’essentiel, quoi.
Réalisateur: Harold Ramis (qui a notamment écrit les célèbres «Ghost Busters»), É.U., 1993.

Misto

J’y suis retournée tout récemment, après presqu’un an d’absence, si ma mémoire est bonne (et sans raison particulière, je précise).
Un classique du genre, pour moi (du genre italien un peu commercial et plutôt branché, disons). La bouffe est bonne, les serveurs sympathiques, le décor chaleureux et accueillant, les portions généreuses. C’est honnête, quoi!!! (je déconne, car je déteste ce mot, sur-utilisé à toutes les sauces, qui ne veut plus rien dire dans ce contexte, il me semble).
Nous avons commencé par partager une savoureuse -et toute simple- bruschetta aux poivrons rouges et fromage de chèvre.
Puis je me suis retenue à deux mains pour ne pas prendre mon éternel ravioli aux champignons avec sauce gorgonzola. En fait, comme l’amie qui m’accompagnait l’a commandé, elle, j’ai pu me contenter quand même en dégustant, très lentement, une belle grosse bouchée (merci encore!).
J’ai opté pour les pâtes avec crevettes marinées sur sauce rosée. Les crevettes éclataient de saveur sous la pression de mes dents. Une belle découverte. Nous avons arrosé le tout d’un bon rouge espagnol découvert récemment et que j’affectionne particulièrement, le «Mas Collet» (2002). Et comme le premier verre versé avait légèrement besoin de prendre l’air, notre serveur y est même allé (en bonus) d’un très joli spectacle de décanteur, de ses mains étonnamment habiles!
La clientèle a beaucoup rajeunie, par contre, il m’a semblé… et le niveau de la musique -et du bruit- se sont inversement élevés. Ou alors c’est moi qui vieillis!?!
Misto, 929 rue Mont-Royal est. Toujours préférable de réserver (même si on peut, comme nous, être chanceux à la dernière minute).

Le Cordonnier

La semaine dernière, j’ai cherché pendant plusieurs minutes l’adresse d’un bon cordonnier, idéalement dans mon coin, pour faire retaper mes belles bottes sexy qui s’usent trop vite.
J’adore aller chez le cordonnier! J’aime l’odeur du cuir, et ce genre de travail manuel, qui demande habileté et précision et qui, lorsque bien fait, semble tenir du véritable miracle, me fascine. Et comme dans tout métier, tous les représentants ne sont pas nécessairement compétents, ou dignes de ce nom.
Celui que j’ai trouvé, à quelques minutes, en est un vrai – et un bon (je l’ai confirmé depuis!). Sa boutique sent bon le cuir, sur fond de produits de nettoyage et cirage (ce qui, avouons-le, est un peu moins inspirant, mais nécessaire!).
En venant rechercher mes bottes, redevenues belles, brillantes et comme neuves, je l’ai chaleureusement (et sincèrement) remercié, partageant mon désarroi voulant qu’il n’est pas facile de trouver un bon cordonnier dans son coin. «Un bon cordonnier tout court», m’a-t-il répliqué spontanément. «Et ça va être de pire en pire, parce qu’il n’y a plus de relève», conclut-il, mi-grave, mi-résigné. Je l’ai ensuite remercié, avant de quitter, songeuse.
Ses propos m’ont rendue un peu triste, car j’ai bien peur qu’il ait raison. Les métiers artisanaux de ce type sont probablement en voie de disparition, du moins à moyen-long terme. Mais c’est triste, non? Moi, j’aime savoir que, lorsque l’on fait attention à ses biens et que l’on veut les prolonger, ou même les recycler, il y a des gens compétents qui peuvent nous aider à le faire.
Mais c’est un art, qui se perd aussi, et un métier dont les conditions sont certainement très difficiles. Ce côté, je peux le comprendre. Mais je trouve triste le fait qu’il puisse bientôt disparaître. Parce que c’est un beau métier, humble, anynoyme mais tellement utile. Indispensable.
J’espère que, d’une façon ou d’une autre, il y aura un renouvellement dans ce genre de travail qui viendra en assurer la survie. En même temps, je suis peut-être un peu trop sensible, ou alarmiste!?! Peu importe, ça m’a touchée et j’ai eu envie de le partager.

Tele-retro

Depuis quelques années que je le voyais annoncé, cet annuel week-end télé-rétro, et que je me disais que je devrais bien aller y faire un tour. Même si je ne suis pas une grande nostalgique, les émissions de ma jeunesse m’ont assez marquée (et intéressée) pour que j’aie envie de les revoir. Et c’est ce que j’ai fait, le week-end dernier, avec ma copine Julie.
C’était vraiment trop drôle de les revoir, les «Demetan et Renatan», les «Schtroumpfs», «Rémi» (que j’ai peu connu, par contre, c’était un peu après mon temps) et bien sûr, bien sûr, l’unique, coquine et rêveuse «Candy»!
Il y avait tout un horaire étalé sur deux jours, incluant également les célèbres «Goldorak», «Albator», «Chapi Chapo», «Petit Castor», «Vicky le Vicking», «Mini-fée», «Chaperonnette à pois» (etc.), de notre enfance.
À ma grande surprise, j’étais vraiment contente de les retrouver ainsi pendant un petit moment, dans le pittoresque (et quelque peu défraîchi) Théâtre National, rue Ste-Catherine, dans l’est. Lieu par excellence pour l’occasion, datant lui aussi. Et quoique l’on y soit très mal assis, le petit côté doublé-historique ajoutait à l’intérêt de la chose.
Ce n’est pas des blagues… je me souvenais intégralement des chansons du début ET de la fin de «Candy». On est kétaine ou on l’est pas!?! «Demetan», par contre, comme c’était en japonais (je crois!?!), c’est davantage l’air que j’avais retenu, avec sa petite mélodie à la flûte. Mais qu’est-ce que c’était triste, voire même tragique, cette émission! My god!!! Pauvre petite grenouille, qui se fait taper et insulter à qui mieux-mieux. J’avais quasiment le moton!
Malgré une technique très dépassée (vs les moyens d’aujourd’hui, s’entend), j’ai retrouvé avec émotion ces petits bouts d’émission pour ce qu’elles nous apportaient de mieux, je crois, à l’époque: des émotions, des vraies, de l’imagination et du rêve. Ce n’est probablement pas tout le monde qui a embarqué de la même façon, dans le temps, mais tous ceux qui ont écouté ces émissions s’en rappellent probablement encore.
À ma (2e) grande surprise, il y avait autant d’hommes que de femmes. Je ne sais pas pourquoi, en faisant la file, je me disais qu’il y aurait sûrement plus de femmes. Comme quoi les souvenirs n’ont pas de sexe! Ou le sexe n’a pas de souvenirs? Ou plus simplement, je suis remplie de préjugés, malgré moi!
Un petit moment très agréable, donc, qui a passé vraiment très vite. Je serais restée pour quelques autres présentations, finalement. Mais bon! Je pourrai toujours y retourner l’an prochain, si j’en ai toujours envie…
Week-end Télé-Rétro, présenté par «dep» et «Imavision distribution».