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The Perks of being a wallflower

Tellement mon genre de film. On m’avait dit beaucoup de bien du livre (que je n’ai pas lu), mais la pochette du film me laissait un peu perplexe. Pourtant, même dans la signature artistique, on sentait vraiment le film d’auteur, l’histoire atypique et intéressante, l’humour intelligent et absurde. TOTALEMENT mon genre!
Et cela résume effectivement bien le film. Avec en plus, une jeune et très, très talentueuse distribution. Charlie, le rôle principal, (joué par Logan Lerman – qui avait aussi le rôle principal dans ‘Percy Jackson & the Olympians’) est renversant d’authenticité, de sobriété, de vérité même. On dirait presque un documentaire, parfois. Emma Watson (qui joue Sam) est excellente, touchante, sincère. Tout comme son acolyte et demi-frère dans l’histoire, Ezra Miller (qui joue Patrick). Un très beau rôle, assez complexe dans le propos, joliment rendu.
L’histoire est simple mais tellement vraie et même universelle dans son thème principal: les difficultés que Charlie, jeune étudiant du secondaire, rencontre: celles de vouloir à tout prix appartenir à un groupe, avoir des amis, faire partie prenante de cet univers non seulement du point de vue académique, mais social, sportif et bien sûr, amoureux. Après un début d’année difficile il fera la rencontre du duo improbable mais très original, assumé et inspirant que Sam et Patrick forment, un peu en marge mais complètement intégré dans cet environnement. Et ils prendront avec eux (et le reste de leur groupe) Charlie, tel qu’il est, sans pitié mais en ayant la maturité (improbable mais tellement souhaitable à cet âge) de le respecter et le guider dans plusieurs premières expériences.
J’ai souri, j’ai ri, j’ai été vraiment touchée, intéressée et jamais je n’ai décroché de l’histoire. Pas de flafla, pas d’exagération et surtout pas d’aberrations comme les films américains en sont parfois truffés. Et la musique est partie prenante du film, comme il se doit dans cette période-clé de la vie.
Je vous laisse sur cette citation si pleine de sagesse de Charlie à son extraordinaire professeur de littérature anglaise (joué par le très beau et tout aussi talentueux Paul Rudd): ‘Mr Anderson? (…) Why do nice people choose the wrong people to date?’. Tout est dit…
Réal.: Stephen Chbosky, USA, 2012. Il a également écrit le scénario et co-produit le film. C’est ce que je me dis toujours: tant qu’à avoir du talent, pourquoi ne pas l’exploiter au maximum sur chaque projet?!? 😉
En fouillant sur IMDB, j’ai découvert que ce réal a également fait un autre film en 1995, The four corners of nowhere. J’espère qu’on peut le trouver, car déjà le titre m’inspire!En même temps… ça remonte quand même à presque 20 ans… Faut voir!

Dr Gilles

Je l’ai découvert récemment, m’étant référé par ma copine Sonia (que je remercie depuis).
Dr Gilles est un ingénieur, un médecin, un psychologue et un ostéopathe. Et non, il n’a pas 75 ans et surtout, il est en grande forme. Physique et mentale, à mon humble avis.
Je suis allée le consulter pour une tendinite qui n’en finissait plus de finir, et que j’ai tenté d’ignorer pendant trop longtemps.
Grâce à ses manipulations diverses, ses exercices, (sa patience!) et ses grandes connaissances, je sens que nous allons en venir à bout.
Mais surtout grâce à sa grande curiosité, son intarissable soif de connaître, de comprendre et de vouloir régler les choses. Une fois pour toutes. Parce que Dr Gilles connait le corps par cœur, tous ses rouages et innombrables ficelles, et il sait s’en servir.
Ça me fascine, moi, des gens aussi savants mais encore plus, des gens aussi passionnés par tout ce savoir et tout ce qu’il peut nous apporter. C’est vraiment impressionnant.
D’ailleurs, il m’a également aidé à régler, au passage, une petite blessure que je me suis faite à une hanche récemment, ainsi que des maux d’estomac qui devenaient récurrents. Sans médicament. À l’aide de ses habiles mains, son gros bon sens et ses judicieux conseils.
Désolée, par contre: Dr Gilles est vraiment trop compétent -et occupé!- pour que je le partage à un plus grand nombre. N’étant pas une ingrate totale, par contre, je l’ai référé à ma copine Cricri qui en profite maintenant allègrement…
PS – Oups! J’ai oublié de mentionner Manon, son efficace assistante et massothérapeute. Toute une équipe, donc!

Dune

Un petit resto plutôt inusité découvert récemment.
À mi-chemin entre l’orient et le nord de l’Afrique (en terme d’inspiration et d’origine), le tout servi en formule tapas… vachement éclectique, me direz-vous!?!
Le menu est assez simple, composé de petits plats allant des légumes grillés aux épices marocaines, aux couscous, aux tajines, plusieurs plats de poissons et fruits de mer, du boeuf braisé, le méchoui d’agneau et même, ô surprise!: le foie gras!
Bien entendu je ne peux prétendre avoir tout goûté (et d’ailleurs, malgré toute mon énergie et ma bonne volonté, croyez-moi, je n’aurais jamais pu!). J’ai partagé le chèvre sur betterave jaune confite avec laitues et vinaigrette aux agrumes, le méchoui d’agneau avec sauce au feta, tomates et amandes, la chetchouka (ratatouille de légumes épicés) ainsi que le steak d’espadon aux olives. C’était tout bon, mais assez spécial comme ensemble.
Tous les plats sont goûteux et savoureux. Ce n’est pas de la fine gastronomie mais c’est vraiment bon. Et je trouve que c’est la combinaison des plats -ou un certain manque de cohérence entre ceux-ci, peut-être?- qui surprend. Ou déstabilise, disons.
Nous avons découvert deux petits vins, un algérien du genre «beaujolais nouveau», un Château Tellagh, je crois (vraiment pas dans mes goûts, mais il était correct) ainsi qu’un petit marocain, un Médina si je ne m’abuse, un bon rapport qualité-prix (que je pourrais un comparer à un «Hoya de Cadenas» espagnol).
Mais tout ceci n’aurait JAMAIS, mais alors là JAMAIS pu être complet sans l’exquis -je répète: l’exquis- fondant au chocolat (un genre de mi-cuit) avec glace au thé. Le fondant l’est complètement, riche à souhait, chocolaté parfaitement, bien, bien cochon, comme on l’aime! Et avec la petit glace à peine amer, au goût aussi frais que léger… une véritable combinaison parfaite, une!
Mais j’ai dû rentrer à pieds, avec une copine, nous tapant une heure de marche énergique et bienfaitrice, parce qu’autrement j’aurais assurément explosé! Le dessert était beaucoup trop copieux et riche. Mais comment résister!?!
201, rue Rachel est, entre St-Denis et St-Laurent.

Elling

Je me promenais à mon club vidéo, récemment, lasse, blasée, en mal d’une quelconque découverte qui en vaille la peine. En même temps, c’est presque inévitable, c’est normal, vous me direz, quand on voit beaucoup de films, non? Peut-être. Mais c’est toujours un feeling plate quand même.
En quête, donc, de quelque chose qui me surprenne, me fasse plaisir.
Je m’étais même tapé, récemment, quelques blockbusters et/ou films de fille dignes de ce nom. Vous imaginez donc mon état de désoeuvrement! (mais oui! j’exagère! et de là un malin plaisir!!!).
J’ai alors fait ce que je fais probablement chaque fois dans un tel cas, j’ai «zieuté» les cassettes obscures dont il n’y a qu’un seul exemplaire, et qui sont placées dans la moitié inférieures des rangées. Et je suis tombée sur ce petit dvd, qui me semblait tentant, rigolo, intriguant et inconnu à souhait. Un film de la Norvège.
J’adore les films norvégiens. Bon, c’est peut-être un peu général comme commentaire mais franchement, comme pour les films suédois ou allemands, je suis rarement très déçue.
C’est l’histoire de deux hommes aux vies un peu «différentes», disons, aux parcours un peu spéciaux, qui se retrouvent dans un institut psychiatrique pour un court séjour. Et qu’on tente ensuite de réinsérer socialement -et conjointement-. Deux personnages aussi opposés qu’attachants, avec de sympathiques travers et de surprenantes réactions.
Les deux principaux comédiens sont formidables (Per Christian Ellefsen et Sven Nordin) . Tellement crédibles, on se sent aux limites du documentaire, mais avec tellement d’humour.
Fait vraiment intéressant, on nous raconte principalement cette surprenante et atypique relation/amitié entre les deux hommes. Sujet rare, d’ailleurs, il me semble. Et d’autant plus intéressant. Une amitié tellement touchante, différente. Désopilante. Un humour dérisoire, à l’image des personnages.
Réal.: Petter Næss, Norvège, 2001 (mais probablement disponible depuis peu, puisqu’il était toujours dans les nouveautés) (quoique…).

Me and you and everyone we know

Une belle découverte de 2005. Un film différent, intéressant, rafraîchissant. Un heureux mélange entre le vidéo-clip, le pseudo-documentaire et le film d’auteur.
Une histoire simple et attachante, comme la réalisatrice et principale protagoniste.
L’histoire de Christine (jouée par Miranda July), une jeune femme à la recherche de l’amour et une artiste (toujours la même personne) à la recherche de l’inspiration et de succès (et à la démarche des plus éclatée et intègre). Au total, une personne en mal d’amour, de reconnaissance, de bonheur tout simple. Qui fera la rencontre d’un homme (John Hawkes) tout aussi en mal d’amour et de bonheur, à travers sa vie personnelle et sa nouvelle famille éclatée. Probablement ce fameux (et apparemment universel) besoin de toucher quelqu’un et d’être touché en retour, de faire une différence.
Impossible de deviner ce qui va arriver ensuite, à l’image du scénario. On a tellement l’impression qu’il s’agit d’improvisation. Et on s’en fou, en fait. On a pas envie de deviner, on a juste le goût de se laisser porter et de découvrir ce qui va arriver ensuite. C’est pourquoi je ne trouve ni pertinent, ni intéressant, d’en raconter davantage. Mais c’est cousu de petites anecdotes drôles, de petits flashs simplement délicieux.
Rempli d’humour, de dérision et d’auto-dérision, de folie douce et de pudeur. D’intelligence, aussi. Comme quoi, encore une fois, une belle histoire toute simple vaut pafois beaucoup plus que de grands moyens.
Après le film, on garde une impression de légèreté, un sourire, un sentiment de joie et même, de plénitude. Très agréable -et rare- comme sentiment. Bravo!
Réal.: Miranda July, É.U., 2005.