Catégorie : Petite deception

A la petite semaine

L’histoire de Jacques (l’éternellement sexy Gérard Lanvin), qui, à sa sortie de prison, revient à son petit village pour retrouver sa vie et ses copains, dont Francis (touchant Jacques Gamblin) qui s’est lui-même fait un nouveau pote, l’excessif et bavard Didier (surprenant Clovis Cornillac). Sa tentative de mener maintenant une vie tranquille et normale, malgré son passé de malfaiteur. Le temps passe… mais est-ce que les gens changent -ou peuvent changer- vraiment?
Le film n’est pas mauvais, mais c’est loin d’en être un grand. Le scénario est un peu simpliste, décousu. Beaucoup de déjà-vu. Malgré l’intéressant découpage qui s’échelonne sur une semaine, divisé par journée, l’ensemble manque un fil conducteur solide. En fait, on a un peu l’impression de suivre plusieurs petites histoires en parallèle. Qui sont parfois jolie, parfois tristounette et parfois encore un peu quelconque.
Les acteurs sont tous très bons et portent, tour à tour, le film sur leurs épaules. Ils nous donnent quelques bons moments d’intensité, à travers leurs prestations, et nous font embarquer sporadiquement dans le récit. Malgré tout, on débarque ensuite presqu’aussi vite. Mais ce n’est pas de leur faute, je tiens à le souligner!
À regarder quand on a envie de tout sauf «se casser les nénettes». Et quand on veut un peu d’action, mais pas trop.
Réal.: Sam Karmann (qui a également réalisé «Kennedy et moi»), France, 2003.

Bureau de vote – suite

Hmmmmmm.
Oui, bon!
Une fois de plus, vraisemblablement, de mon enthousiasme et de ma spontanéité je suis victime… si je me fie à ce qui se passe donc depuis dimanche soir!
Retard dans la compilation et l’annonce des votes, anomalies dans les résultats et même, maintenant, des accusations et un recomptage (rien de moins!?!) demandé par le candidat de l’opposition!
Bon…
En fait, en y repensant, je ne change pas d’idée! Je suis toujours aussi étonnée que je l’ai été, et contente (du moins en théorie), de l’initiative.
En même temps, je ne suis tellement pas surprise de la tournure des événements.
On a comme de la misère à faire les choses correctement, dans ce domaine, vous ne trouvez pas? (j’ai tellement envie de préciser que le «on», une fois de plus, exclut bien sûr…). Mais c’est implicite – et entendu.
Meilleure chance la prochaine fois! C’est pas ça, l’expression??? (misère…!)
Si le ridicule tuait, ce billet n’aurait jamais vu le jour! Ou le soir? Enfin, j’me comprends!?!
P.S. Par contre, je peux déjà confirmer que, si la tendance se maintient, je ne prévois ni m’étonner ni commenter la prochaine initiative du genre, qui arrive à grands pas, soit celle du fameux vote téléphonique pour le prochain chef du PQ.
Mais déjà… ça promet, non??? (oups! c’est parti tout seul!)

Les positions de Benoit XVI

J’ai lu récemment dans un magazine (l’Actualité, je crois) que le nouveau Pape, Benoît XVI, venait officiellement de prendre position et de se prononcer sur diverses réalités de notre société.
Apparemment, il est -tout comme son prédécesseur, d’ailleurs- CONTRE la fécondation assistée et l’avortement, CONTRE l’euthanasie, CONTRE l’homosexualité (je me demande encore comment on peut s’affirmer «contre» une partie de l’identité d’une personne, mais bon! visiblement, qu’est-ce que je connais là-dedans et surtout, de quoi j’me mêle!?!). Enfin, il est apparemment aussi CONTRE les préservatifs. Hmmmm.
Là, vraiment, c’est n’importe quoi, me suis-je dit, choquée, dépassée.
Puis, en y repensant bien, je me suis calmée et réconfortée en me disant que ce n’était que normal, au fond, puisqu’il est probablement aussi CONTRE les mts et le sida. Ça doit donc s’annuler, non?!?
Amen…

Madagascar

Autre bon exemple de «grandes attentes = souvent déception»! Mais je pense que même sans avoir eu de si grande attentes, j’aurais été déçue. Voyez-vous, l’histoire est très mince. Le récit quelque peu décousu. Donc pas de réel intérêt qui nait chez le spectateur et grandit en même temps que le film avance.
Mais les images sont très belles et très bien faites. Belles couleurs, beaux personnages et décors, textures incroyables. C’est toujours ce qui me fascine, moi, dans ce genre de film. Quand on voit le vent qui passe dans la fourrure d’un des animaux, par exemple.
C’est toujours agréable et intéressant quand même et ça reste un bon divertissement. La trame sonore et musicale est bonne. Beaucoup de rythme – et d’action. Mais (désolée!), sans plus dans ce cas-ci!
Le langage trop français nous fait certainement perdre pas mal de jeux de mots et d’humour, mais on comprend le sens. C’est moi ou Anthony Kavanagh (le comédien Français, je veux dire!) fait la voix de Marty, le zèbre???
Les enfants, quant à eux, m’ont simplement dit: «C’était pas long, hein?», appuyé d’un grand sourire chacun. Ce qui signifie, dans notre langage, qu’ils ont plutôt aimé. C’est ce qui compte, me suis-je dit intérieurement, ravie de leur avoir fait plaisir!
DreamWorks Animation, É.U., 2005.

I Heart Huckabees

J’ai voulu le voir au cinéma à plusieurs reprises, mais il y a un autre film qui l’a emporté, chaque fois. Quand j’ai constaté qu’il était déjà sorti en location, je me suis dit que mon heure -ou plutôt SON heure- était venue!
En théorie, EXACTEMENT mon genre de film. Un peu «underground», avec un humour absurde et spécial, montage et effets visuels inventifs, bons comédien-nes, etc. En pratique, c’est plus nuancé…
Il y a plusieurs comédien-ne-s de talent, qui y sont d’ailleurs très bons (Dustin Hoffman, Lily Tomlin, Jude Law, Isabelle Huppert, Naomi Watts, etc.). À ce point, je pense que ce sont les rôles eux-mêmes qui apportent un peu de la confusion ou de la lassitude qui émane de leur jeu à certains moments.
Le scénario et l’idée de base sont très intéressants. Un jeune homme décide de consulter un couple de détectives existentiels pour tenter de résoudre et comprendre une série de coïncidences et trouver, du même coup, un certain sens à la vie en général et à la sienne, en particulier. Jusque là, tout va plutôt bien. Remarquez que le couple est quand même assez spécial et leur mission l’est tout autant, sinon plus.
Mais ça se complique un peu beaucoup par la suite parce que cette idée de base devient régulièrement accessoire et s’entremêle (ou se mêle tout court) avec le groupe militantiste (et en pleine crise à la chefferie) auquel ce même jeune homme appartient, la grosse compagnie de vente au détail qui est en conflit avec la mission de ce groupe d’activistes, un jeune cadre ambitieux travaillant pour cette compagnie, un pompier pas rapport qui est aussi client des détectives, la femme du cadre ambitieux et porte-parole de la compagnie, les parents du jeune homme, l’homme de race noire qui fait l’objet des coïncidences et sa famille un peu bizarre, une auteur aux théories existentiellement négatives, etc.
On finit par comprendre à peu près (du moins c’est mon humble prétention), mais pour moi, c’est l’intérêt général que l’on perd un peu, du même coup. Et quelques longueurs qui s’ajoutent. On a même un peu l’impression de redondance, malgré tout ce chaos. Difficile à expliquer…
Le rythme, qui part de façon effrénée, ralentit, s’enfarge, repart, s’emballe. On aimerait un peu plus de constance, peut-être? (précision, au passage: dans le cas présent, «on» n’inclut visiblement que la personne qui persiste et signe, contrairement à l’adage populaire). Le montage et les effets visuels sont effectivement très bien faits, adaptés aux propos, drôles, intéressants.
Hmmmm. Oui, bon! Donc… j’ai généralement aimé, mais comme je suis de plus en plus critique dans mon appréciation (disons ça comme ça), j’avoue une petite déception au final. C’est peut-être la démonstration parfaite de l’expression «trop c’est comme pas assez»!?! Oui, ça me parait un bon résumé. Et j’ajoute: «Pas assez, ça peut donc AUSSI être trop compliqué»!
Réal.: David O. Russell, É.U., 2004.