C’est par le livre portant ce très long titre plutôt surprenant et inhabituel que j’ai découvert celui qui allait devenir un de mes auteurs préférés (et qui nous a quittés l’an dernier, à mon très grand regret. J’attendais toujours son prochain livre… snif! snif! snif!): Jean-Baptiste Rossi, publié sous l’anagramme «Sébastien Japrisot» (merci papa!).
Et que j’ai lu d’une traite. Une nuit. Pour vrai! Je le juuuure! (comme dirait si bien ma nièce Justine). J’avoue qu’au début, j’étais perplexe, je trouvais le récit un peu difficile, un peu aride. Pas dans le sens de «langage inaccessible» ou de «descriptions lourdes et denses». Mais Japrisot (pour ceux et celles qui ne connaissent pas) a un style assez unique et original. Ses récits sont extrêment complexes, bien ficelés et toujours racontés de façon très spéciale. Par différents personnages. De différents points de vue, donc. De façon habile mais pas toujours évidente à suivre. Comme vous pouvez le constater, c’est un peu difficile à expliquer aussi! Dans «La dame…», il nous raconte l’histoire d’une femme qui arrive à une station-service pour utiliser les toilettes et qui soudainement s’effondre et au réveil, ne se souvient plus de rien. Ni qui elle est, ni pourquoi il lui arrive ce qui lui arrive et surtout pourquoi elle est dans cet état. Commence alors une longue quête (pour elle et nous) qui la mènera très loin et tout proche en meme temps.
C’est un roman policier. C’est tellement intéressant. Et mélangeant en même temps. Mais qu’est-ce que j’aime ça! Et on a l’impression à plusieurs endroits que l’auteur s’est trompé (ou peut-être suis-je la seule à oser le penser?) et on revient en arrière, on fouille, on constate qu’on s’est (bien sûr) trompée soi-même (et qu’on est donc un ti-peu NAÏVE, peut-être!?!), on continue, on veut savoir et on veut comprendre.
L’intérêt premier de ce livre (et de plusieurs de ses livres) est pour moi cette façon qu’il a de raconter l’histoire. La façon de bâtir son récit. Comme un casse-tête, mais toujours différent. J’aime aussi son style un peu froid.
Note: Je reviendrai sur d’autres de ses livres plus tard. En attendant, j’ajoute que plusieurs d’entre eux ont fait l’objet de films par la suite (dont «La dame…») et dont «Un long dimanche de fiançailles» qui prend l’affiche bientôt (réalisé par Jean-Pierre Jeunet, avec entre autres Audrey Tautou). Je vous en reparle…
Aux éditions Denoël, 1977.

5 Comments on La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil

  1. C,est toi qui m’a fait connaitre cet auteur.Je pense que j’ai lu ce livre 3 fois toujours avec autant d’enthousiasme

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