J’ai tout de suite été charmée (tout comme ma copine cinéphile Julie), par le générique du début. Magnifique! Des illustrations animées très design, très stylisées, dans des teintes de rose, de blanc, de gris, de noir. Au look très urbain et branché (je sais, je sais, quel mot utilisé à toutes les sauces et un peu vide, finalement… mais je n’ai pas trouvé mieux, spontanément!). Avec les noms qui apparaissent et disparaissent à travers les images qui défilent. Belle entrée en matière.
La suite est à la hauteur! (je blague!). Je dirais que l’intérêt premier du film réside dans le sujet (les relations amoureuses d’hommes et femmes dans la trentaine, les remises en question professionnelles, leur définition du bonheur et leur quête pour y arriver -ou non-) mais surtout dans la façon dont il est traité. Faute d’être original, donc, le sujet est présenté avec tellement d’humour, d’auto-dérision, de simplicité (dans les plans, le discours), de savoureux dialogues, et à l’aide de démonstrations inventives et rafraîchissantes, je trouve.
Et le tout repose en énorme partie sur Édouard Baer et sa formidable prestation en écrivain qui ne s’assume pas. C’est plus qu’un rôle à sa mesure, on peut presque dire que le film a été conçu pour lui. Marie-Josée Croze est très crédible (en architecte intègre et intransigeante) et donne une performance somme toute assez sobre et terre à terre. Le duo Kevin et Claire (Clovis Cornillac et Alice Taglioni), qui partagent la vedette avec les deux premiers, est également drôle et convaincant. Campant des rôles beaucoup moins réfléchis et beaucoup plus «droits au but», aux coudées franches! Tout le monde s’y retrouvera un peu, quelque part, soit à travers un personnage ou un autre, dans les travers d’un ou de plusieurs d’entre eux. Tellement universel, et c’est ce qui est drôle et attachant, qui nous rejoint et nous touche vraiment.
On parle de problématiques très sérieuses, mais de façon vraiment intéressante, très drôle, agréable même. Ce qui n’est pas toujours le cas, ça peut facilement verser dans la lourdeur. Et encore mieux: on ne se prend pas au sérieux. L’histoire avance sans qu’on sache jamais trop ce qui va arriver, un peu à la manière d’Édouard Baer et surtout propre à son personnage. La fin m’a plu. Une belle tournure d’événements. Et un peu d’optimisme sur l’avenir, ce qui est bienvenue. Le bonheur, faute de le vivre parfois, on a tous envie et même besoin d’y croire, non? Surtout quand c’est appuyé par la jolie voix de Carla Bruni…
Je retiens tout particulièrement l’explication ou plutôt l’origine de l’amour et des relations amoureuses selon Raphaël (EB). Caustiquement drôle comme théorie!
P.S. Valérie: tu me croiras si tu veux!, mais malgré le tout petit nombre de personnes présentes dans la salle pour la projection, Jul et moi nous sommes retrouvées assises derrière 2 jaseur-euse en puissance!!! incroyable (et de plus en plus!) mais vrai! soupir!!!
Réal.: Laurent Tirard, France, 2004.

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