Le dernier film de Tim Burton, dont j’affectionne particulièrement l’imagination débridée et l’immense talent de direction artistique (valant généralement, à lui seul, le déplacement).
Une histoire que j’ai suivie avec curiosité et intérêt, malgré le certain malaise ressenti au départ: quand, après le générique, les personnages se sont subitement mis à chanter, au lieu de parler! Je n’avais pas lu sur le sujet, comme je fais généralement avant de voir un film. Je ne savais donc pas qu’il s’agissait d’un film d’animation virtuelle avec, en prime, plusieurs chansons et un traitement de style comédie musicale. Mais finalement on s’habitue, et ce ne sont que des prestations ici et là. D’ailleurs, la trame musicale est très bonne et très variée.
Comme c’est souvent le cas pour des films d’animation (les bons, j’ajouterais), le «casting» est impeccable. On dirait même que les personnages finissent par ressembler aux comédiens qui les animent par leurs voix. Johnny Depp tient le rôle principal du fiancé, Victor, Helena Bonham Carter est Emily, la «mariée cadavérique» et Emily Watson, qui complète le tableau, dans celui de Victoria, la fiancée en titre, en chair et en os.
L’histoire est simple (quelque peu farfelue) et intéressante: un fiancé, à la maladresse aussi grande que le cœur (qui est énorme, je précise en passant), se retrouve tout à coup plusieurs pieds sous terre, après avoir malencontreusement pratiqué ses vœux de mariage et ayant, du même coup, réveillé les ardeurs (et aspirations déçues) d’une défunte et dévastée fiancée. Un scénario assez original, sympathique, malgré le macabre sujet apparent. Très bien produit et réalisé. C’est tellement bien fait. Les dessins, l’animation, le style si caractéristique de Burton, les couleurs. Vraiment très beau.
Bizarrement -et ça m’a intriguée tout au long du film-, j’ai trouvé que le personnage féminin principal, «la mariée», ressemblait comme deux gouttes d’eau à une actrice bien connue. Mais qui? MAIS QUI??? Finalement, j’ai trouvé: Émanuelle Béart!!! Bon, c’est peut-être mon imagination, mais vraiment, je lui trouve de grands airs de famille (surtout les yeux et la bouche).
Mine de rien, un sujet qui nous réconcilie un tout petit peu avec le difficile concept de la mort, qui en profite même pour nous causer d’amour, d’intégrité, de respect et donc aussi, à l’inverse, de sentiments beaucoup moins enlevants tels que la méchanceté, la trahison, etc.
Réal.: Tim Burton, U.K., 2005.

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