Et moi aussi, maintenant! Et même si je ne pensais pas le faire! Mais en regardant distraitement les «meilleurs moments», hier soir, en compagnie de ma grande copine Jani, nous en avons discuté et ça m’a donné le goût d’en parler.
Mise au point en commençant: je ne connais pas l’émission «originale» française et franchement, après tout ce que j’ai entendu, je n’ai pas envie de la regarder non plus. Je parle donc de l’adaptation québécoise de celle-ci, uniquement.
Pour moi, il y a deux choses qui me plaisent à la base de cette émission, et elles sont d’égale importance!: la plage horaire de l’émission et son esprit de convivialité. Dans le premier cas, parce que, jusqu’à tout récemment, les dimanches soirs de télé me semblaient (indépendamment de mes occupations personnelles) teintés d’ennui, de nostalgie, du sentiment un peu triste de seule «veille du lundi matin»! Et tout ça a changé, à ma plus grande joie! Même si le dimanche soir n’est toujours pas mon préféré, il devient maintenant prometteur de «mini-happening», porteur de folie douce, d’humour (de tous genres), d’esprit festif et de découvertes «en gang»! Ce qui me plait vraiment.
J’apprécie G.A. Lepage depuis Rock et belles oreilles. Et depuis ce temps, je lui trouve les mêmes défauts et les mêmes qualités. C’est ce que j’aime le plus du personnage (ou de la personne): son côté authentique. Il est parfois attachant, naïf, drôle, intense, moqueur (très), il s’émerveille ou s’indigne, et parfois encore, il est prétentieux, un peu quétaine, un peu condescendant, (trop) moqueur, (un peu) méchant et il se prend, il est vrai, de plus en plus au sérieux, maintenant. Par contre, ce n’est pas toujours de façon négative, il m’apparait. Parce que je trouve qu’il a effectivement fait de sérieuses réalisations, au sens de «bien faites» et de «intéressantes». Ma préférée étant, à ce jour, sa délicieuse série «Un gars une fille». C’est quelqu’un qui a touché à beaucoup de choses, qui a travaillé fort toute sa carrière (jusqu’à présent), qui a du talent et qui raffole apparemment de ce milieu – et de ce qu’il fait. Sûrement ce qui ajoute à l’intérêt de ses projets pour le spectateur.
Bien sûr, il y a apparemment des «cliques» qui prennent forme sur le plateau de TLMEP. On devine qu’il y a ceux qui se connaissent et s’apprécient, ceux qui se connaissent et ne s’apprécient pas et ceux encore qui ne se connaissent pas (et donc on verra bien pour l’appréciation). Mais, personnellement, ça ne me dérange pas, tant que cela ne porte pas préjudice à quiconque et de façon injuste, disons. Mais nous avons toujours la possibilité, en tant que spectateur, d’en faire, d’en dire et d’en retenir ce que l’on veut par la suite.
TLMEP, c’est l’occasion par excellence de connaître un tout petit peu mieux une personnalité issue d’un milieu donné. C’est d’ailleurs l’occasion pour elle de se faire entendre, de s’exprimer, de nous impressionner ou à l’inverse, de ne pas le faire. Malgré la préparation des entrevues et le côté «organisé» de la chose, j’aime que les gens soient un peu responsables de l’image finale qu’ils nous laisseront.
Tantôt c’est de la grosse déception profonde et ridicule… comme Anne-Marie Losique qui avait, selon moi, LA chance de nous prouver (ou de nous faire croire) qu’elle n’est pas si nunuche, si débile, si vide de sens, mais qui a préféré, à l’inverse, nous convaincre du contraire. Bah! Ce fut son choix! Tantôt encore, ce sont des entrevues intelligentes, intéressantes, par des personnalités méconnues (ex.: Jack Layton – mais il ne fut pas le seul). J’avoue que ce sont (à ma grande surprise) les personnalités politiques qui m’ont le plus intéressée cette année. Sans oublier la délicieuse prestation du formidable Martin Matte. Qu’est-ce qu’il me fait rire.
J’aime aussi beaucoup Dany Turcotte. Je le trouve courageux de faire ce qu’il fait, je le trouve généralement drôle mais parfois un peu navrant et «vain». J’ai régulièrement l’impression qu’il dit ce qu’on lui demande de dire, qu’il va plus loin qu’il aimerait le faire ou alors, dans une toute autre direction que celle qu’il prendrait spontanément. Mais ça reste un gros «show», d’abord et avant tout. Ça fait partie de la «game», comme on dit.
N’en déplaise à ceux qui n’aiment pas ou qui sont même choqués, à l’occasion (et de façon tellement exagérée, à mon sens…), moi, j’aime dorénavant les dimanches soirs en compagnie de TLMEP et j’ai l’impression d’en avoir pour mon argent, s’il faut donc toujours ramener (de façon très naïve) les émissions de la télé d’état à ce genre de considérations!
Réal.: Manon Brisebois (celle du piton), Radio-Canada, 2004-2005 (1ère saison). G.A. est également scripteur et co-producteur de l’émission, en plus de l’animer.
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