Le petit dernier de Yvan Attal, le mettant à nouveau en vedette, aux côtés de sa chérie, Charlotte Gainsbourg. Apparemment leur façon de faire maintenant. Selon ses propres aveux, il (lui) est toujours plus agréable de jouer avec des gens qu’il aime, parce que c’est plus vrai et que comme c’est généralement un projet difficile, de longue haleine, que de faire un film, c’est formidable d’être entouré de ces personnes.
Un film intéressant à plusieurs niveaux, mais qui manque un peu de crédibilité ici et là. Intéressant par son histoire, celle d’un couple (avec un enfant) en apparence tout ce qu’il y a de plus normal et de plus fonctionnel et qui, en réalité, vit les mêmes difficultés ou remises questions que la majorité des couples. Ce couple, c’est bien sûr Yvan et Charlotte. C’est d’ailleurs le premier point fort du film: on croit à cette relation, on sent que, malgré tout, ils s’aiment vraiment. D’ailleurs, les deux sont très convaincants dans leurs rôles respectifs. Je dois même avouer, moi qui ne l’aime pas beaucoup comme actrice habituellement, avoir trouvé Charlotte d’une sobriété et d’une justesse étonnantes.
Autour d’eux, on fait la connaissance de Géraldine, une copine de Charlotte mais surtout de deux amis du couple, joués par Alain Chabat et Alain Cohen. C’est là où, à mon sens, on perd un peu en crédibilité. Comme dirait mon papa-chéri, dans le cas de Cohen, qui joue un tombeur incroyable (au sens littéral: on n’y croit pas du tout!) et sans repos: il s’agit visiblement d’un «miscasting». Un homme presque harcelé par la gent féminine, tout ce qu’elle a de plus beau et de plus sexy. La beauté est invisible pour les yeux, peut-être, mais il ne faudrait tout de même pas exagérer! Cet homme n’est vraiment pas beau. Pas du tout! Et comme en plus, comme il est tout à fait macho et quelque peu déplacé… difficile d’y croire. Les jolies filles ne peuvent pas TOUTES être des grosses tartes, quand même!?! Enfin…!
J’ai bien aimé les scènes imaginées, anticipées (celle de la séparation, celle de l’ascenseur). J’ai moins aimé le méga trip de bouffe, qui m’apparait bien irréel et limite agressant. Pas très sexy non plus. Question de goût, ça doit!
J’ai apprécié que l’histoire soit assez réaliste. Qu’elle nous montre de façon plutôt froide ou banale, disons, que le fait d’être en couple, le fait d’aimer quelqu’un ne rend pas la vie magique et surtout, ne nous empêche pas de connaître -ensemble et chacun de notre côté- des hauts et des bas. Que la vie n’est jamais parfaite et que le fait d’être dans une relation stable ne nous rend pas complètement insensible aux autres, ni à de possibles attirances. Mais qu’au fond, nous faisons simplement des choix et nous les assumons, ou non.
Finalement, la trame musicale est très bonne, rythmée et puissante. Signée (entre autres) par Radiohead et Velvet Underground.
Scénario, réalisation (et rôle principal): Yvan Attal, France 2005.

2 Comments on Ils se marierent et eurent beaucoup d’enfants

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