Je savais que je le verrais, ce fameux «blockbuster» franco-anglo-canado-québécois, mais j’avais résolu que ce serait en location. Je m’attendais donc à un film rempli d’action et de cascades, à l’américaine, donc!, avec de bons comédiens.
Je me suis exécutée tout récemment, pendant le congé des Fêtes, en compagnie de ma soeur et de mon beau-frère.
Et effectivement, c’est vraiment un film d’action et de cascades, bien tourné et bien réalisé. Mais c’est aussi un film drôle, caricatural de nos «deux solitudes» et à l’humour intelligent. Et ce qui m’a vraiment plu, c’est la surprenante simplicité derrière cet ambitieux projet qui au fond, est un bon gros «trip de gars» et de gang, qui ne se prend pas trop au sérieux.
Tous les comédiens sont vraiment bons, en commençant par les deux rôles-titres, Patrick Huard et Colm Feore. Mais aussi Sylvain Marcel, Lucie Laurier, Sarah-Jeanne Labrosse (la fille de Huard et Laurier), Pierre Lebeau et même Louis-José Houde, formidable dans son tout petit rôle de grande composition.
Le fim raconte l’histoire de deux policiers, un québécois et un ontarien, appelés à enquêter sur un meurtre qui s’est produit sur la frontière même des deux provinces. Et qui prendra bien vite une toute autre tournure, tant en ampleur qu’en complexité pour les deux policiers qui y sont liés bien malgré eux.
Le scénario est peut-être un peu tiré par les cheveux, ou en fait je me suis demandée si il était suffisant pour justifier un tel deux heures de grands rebondissements? Mais le rythme est bon, les images sont très belles, la caméra est complice de l’intrigue.
Sur le dvd, il y a trois versions du film: anglaise sous-titrée en français, française sous-titrée en anglais et la version telle que produite, soit complètement bilingue. Cette dernière, quoique ambitieuse en théorie, est très bien faite et fonctionne parfaitement, tant au niveau de la compréhension que des clins d’oeil et de l’humour (à condition, bien évidemment, de parler et comprendre les deux langues!).
Il y a aussi quelques longueurs, mais au final, j’avoue avoir été agréablement surprise par ce film d’un genre plutôt rare pour une production québécoise, et somme toute assez réussi.
Réal.: Éric Canuel, Québec, 2006.

5 Comments on Bon cop, bad cop

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