Catégorie : De mes yeux frequente

L’important

Charles, le plus jeune de mes neveux (6 ans), joue au soccer cet été pour la 2e année consécutive. Il est classé « U6 », comme on dit dans le jargon.
J’ai assisté au tout premier match où, en feu, il compta lui-même (et sans aide) deux des 6 buts de son équipe, les Étourneaux (« Mon équipe, c’est des oiseaux! », m’a-t-il expliqué). Fait non négligeable à noter : les Étourneaux avaient alors remporté la partie 5 à 1, mais compté TOUS les six buts, de part et d’autre! Un classique qui me fait tellement rire, chaque fois.
Depuis, Charles s’est avéré et confirmé le « meilleur de son équipe ». Il court beaucoup, beaucoup… et vite. Et comme l’an dernier, il rit aussi beaucoup. De plaisir et d’enthousiasme, ce qui est vraiment super (et rare, j’ajoute!) pour un petit joueur de cet âge. Alors que plusieurs des autres joueurs ne sont ni doués, ni même très intéressés/motivés par ce sport, du reste.
Et comme ils sont encore très jeunes, ils n’ont pas de gardien de but attitré à chaque match. Chacun y va de son tour dans les filets.
Hier, c’était au tour de Charles de monter la garde pendant une partie du match. Il s’est lui-même porté volontaire d’ailleurs, à la déception générale puisqu’il demeure le joueur le plus « actif » et porteur d’espoir, disons! Malheureusement, ce fut une dure partie. Que les Étourneaux ont perdue 8 à 1.
Après le match, les troupes avaient le moral bien bas, étaient un peu découragées. Sauf Charles, éternel optimiste, même devant l’adversité. Sophie (ma belle-sœur) pense qu’il ne réalisait pas trop en fait l’ampleur de la défaite mais peu importe, nullement découragé, le joueur!
L’entraîneur y est donc allé de son « pep talk » de circonstances pour les remonter un peu, et leur a demandé si le plus important s’était produit, à savoir : s’ils avaient eu du « fun » quand même!?!
Plusieurs joueurs ont répondu d’un non piteux, tête basse, mais c’est Charles qui a tenu à donner LA réponse, venant appuyer et même renforcer cette question sur l’essentiel même de jouer (au soccer) :
« C’est moi qui veut le dire! L’important, c’est DE NE PAS gagner! », a-t-il conclu tout sourire –et satisfait- d’avoir lui aussi contribué au moral des troupes… et suscité un fou rire général des parents présents!
Tu as raison, mon beau Charles: l’important, ce n’est certainement pas de gagner, c’est de s’amuser et d’en profiter un maximum, comme tu le fais si bien…

Des joints et des femmes

Hmmmmmmmmmmmmmmm.
Les joies du « propriétariat » sont sans fin… le saviez-vous!?!
J’ironise, bien évidemment, mais il y a quand même plusieurs bons côtés et même joies dans le fait d’acquérir une propriété et d’y investir son temps pour l’améliorer, augmenter sa valeur et y résider dans le bonheur et l’agrément.
Et il y a donc aussi tout le merveilleux monde des choses à réparer, changer, remplacer, que sais-je encore!?!
Et dans cette belle grande catégorie, alors là, c’est littéralement sans fin.
Les choses que l’on connait, dont on a (vaguement) -ou pas- entendu parler, comme le toit, les balcons, l’électricité, la plomberie, les planchers, les portes et fenêtres, et toutes les autres rénos d’ordre plus esthétique, disons.
Nous (entendre ma copropriétaire et moi-même) sommes donc entrées tout récemment dans la seconde catégorie (que nous souhaitons d’ailleurs aussi petite que possible), soit celle des belles et grandes choses qu’on ne connaissaient donc pas et dont on n’avait JAMAIS entendu parler.
Exemple : les joints.
Pas ceux que l’on fume, et qui sont censés nous procurer détente et plaisir, aussi éphémères qu’artificiels.
Non, les vrais joints, ceux qui lient les murs de brique de notre chère maison, et qui ont apparemment, eux aussi, une durée de vie limitée dans le temps. Ben voyons!?! Y a pas d’raison qu’il en soit autrement!
Quelle catégorie plate, quand même!
Parce que c’est du reste assez difficile à juger (du moins pour deux inexpérimentées de bonne volonté comme nous!) et plutôt onéreux, malheureusement. MY GOD! Pour un seul mur, on peut aller dans les 5 chiffres (avant la virgule, je précise).
M’enfin… Même si ce n’est ni sexy ni plaisant, même si on ne risque pas trop de s’en rendre compte d’un point de vue esthétique (en plus), on peut au moins se consoler en se disant que c’est supposé être un investissement à long terme, et nous éviter d’importants dégâts (infiltration d’eau, dommages au mur, etc).
J’ai presque envie de me renseigner sur les autres choses du genre faisant potentiellement partie de cette 2e catégorie… mais non, finalement, en y repensant, une chose à la fois et surtout : nul besoin d’en trouver d’autre, ni de courir après le trouble, comme on dit!

Le jardin botanique

Chaque fois que je retourne m’y promener, comme le week-end dernier, je me surprends(encore et toujours) à me passer la même réflexion, à savoir «pourquoi est-ce que je ne le fais pas plus souvent?».
Parce qu’à chaque fois aussi, je retrouve du coup ce même enivrant sentiment de simili-évasion urbaine, ce plaisir des yeux et celui de tous les autres sens en même temps, ce bien-être de se retrouver tout simplement dehors, dans ce si joli décor et de l’apprécier pleinement.
Que ce soit du côté du parc Maisonneuve ou des différents jardins thématique (Chinois, Japonais, les étangs, des Premières-Nations. etc.), c’est fort agréable de se balader tranquillement. Il y a toute la place voulue pour le faire à loisir – et à profusion.
En plus, je l’avais oublié, passé 18h00 le week-end côté jardins, l’accès est gratuit.
Et même si on peut y passer tout l’après-midi et y pique-niquer, moi, j’avoue ma préférence pour ce moment de la journée, le fameux «entre chien et loup», et sa magnifique lumière. Généralement accompagnée d’une bienfaisante et soudaine accalmie, et même d’un état de grâce, à l’occasion.
Sans compter les surprenantes découvertes qu’on y fait, à la simple lecture des différents panneaux-guides ou des légendes des plantes: les «arbres aux formes particulières» d’un côté, les amélanchiers glâbre de l’autre ou encore les Argousier faux-nerprun, c’est sans fin toute cette culture! (jeu de mots en prime!).

Oscar et la dame rose – La piece

Ayant tellement aimé le livre, découvert quelques semaines auparavant, j’avais un peu la crainte d’être déçue par la pièce.
En fait, je n’arrivais pas à imaginer comment la grande complicité, l’intimité et l’extrême pudeur du livre pouvait maintenant nous être transmises par le théâtre.
Mais c’était sans compter le grand talent Rita Lafontaine comme unique comédienne, et qui signe également la mise en scène conjointement avec François Flamand (et la collaboration amicale d’André Brassard, nous dit-on).
C’est ma grande amie d’enfance, la pétillante Nathalie, qui m’a offert ce cadeau. Que je remercie encore au passage pour le formidable moment d’émotions.
Le succès de la pièce se résume en deux mots: simplicité et authenticité. Lafontaine a choisi de nous raconter cette histoire sans artifices, avec son cœur, son âme et ses trippes. Mais avec retenue, aussi. Elle relève le défi de brillante et sobre façon, incarnant tour à tour Mamie rose et Oscar, mais sans infantiliser l’un ni dénaturer l’autre. Très fort. Et très convaincant de sincérité.
Décor minimaliste mais ingénieux: un petit lit de fortune, une petite valise, quelques lettres d’enfant, une couverture.
Le reste, on le doit aux projections d’icônes divers sur toile de fond, représentant tour à tour les éléments d’une chambre, d’un stationnement, d’un salon, et même l’amitié, des moments volés…
À l’image du récit, nous avons beaucoup ri, beaucoup pleuré, rêvé. Bref, nous avons été très touchées. Ce qui était certes le grand défi. Bravo!
Seule déception au final: mon propre doute!
Tirée du livre de Éric-Emmanuel Schmitt, au Monument National, 2007.

Dr Gilles

Je l’ai découvert récemment, m’étant référé par ma copine Sonia (que je remercie depuis).
Dr Gilles est un ingénieur, un médecin, un psychologue et un ostéopathe. Et non, il n’a pas 75 ans et surtout, il est en grande forme. Physique et mentale, à mon humble avis.
Je suis allée le consulter pour une tendinite qui n’en finissait plus de finir, et que j’ai tenté d’ignorer pendant trop longtemps.
Grâce à ses manipulations diverses, ses exercices, (sa patience!) et ses grandes connaissances, je sens que nous allons en venir à bout.
Mais surtout grâce à sa grande curiosité, son intarissable soif de connaître, de comprendre et de vouloir régler les choses. Une fois pour toutes. Parce que Dr Gilles connait le corps par cœur, tous ses rouages et innombrables ficelles, et il sait s’en servir.
Ça me fascine, moi, des gens aussi savants mais encore plus, des gens aussi passionnés par tout ce savoir et tout ce qu’il peut nous apporter. C’est vraiment impressionnant.
D’ailleurs, il m’a également aidé à régler, au passage, une petite blessure que je me suis faite à une hanche récemment, ainsi que des maux d’estomac qui devenaient récurrents. Sans médicament. À l’aide de ses habiles mains, son gros bon sens et ses judicieux conseils.
Désolée, par contre: Dr Gilles est vraiment trop compétent -et occupé!- pour que je le partage à un plus grand nombre. N’étant pas une ingrate totale, par contre, je l’ai référé à ma copine Cricri qui en profite maintenant allègrement…
PS – Oups! J’ai oublié de mentionner Manon, son efficace assistante et massothérapeute. Toute une équipe, donc!