Catégorie : De mes yeux frequente

Marcel et son orchestre

À la suggestion et à l’invitation d’un ami français, Viet (que je remercie à nouveau au passage), j’ai assisté au «phénomène» de ce nom samedi soir dernier, dans la très agréable salle qu’est le Spectrum.
Bizarrement, ce groupe faisait en réalité la première partie d’un second, surnommé «Capitaine révolte». Chose encore plus bizarre, d’ailleurs, puisque je n’en avais jamais entendu parler. Hmmmm! C’est certainement ce qui explique la réaction de surprise (pour ne pas dire de stupéfaction) des autres amis français qui nous accompagnaient, lorsque je leur ai demandé bien spontanément «est-ce également un groupe français?». Eh non! C’est en fait un groupe québécois, ai-je figuré non sans une certaine gêne un peu plus tard… mais c’est une autre histoire (pour faire changement)!
«Marcel et son orchestre», c’est donc un groupe du nord de la France, qui roule apparemment sa bosse depuis un bon dix ans maintenant. Et qui débarque ici pour nous divertir et pour nous faire réagir, assurément (tant physiquement que culturellement, disons).
Le premier qualificatif qui m’est venu en tête et s’est imposé peu après le début du spectacle est fort représentatif du groupe et de leur palmarès: «énergique»! Et par la suite, tel que validé d’emblée par ma copine Valérie, un 2e qualificatif est venu rejoindre le premier, mais pas très loin derrière, je tiens à le préciser: «festif».
Officiellement, il passent du ska au rock, au populaire et même au punk. Côté costume, ils sont tous habillés en femmes (ou presque), mais loin d’en perdre leur virilité ni de jouer les travelos. À mon avis (ou ma compréhension), une façon d’être plus percutants et de rejoindre leur public/passer leur message. Parlant de message, on a bien rigolé avec Valérie, d’abord parce qu’on avait un peu de difficulté à tout saisir et ensuite, parce que nous avons conclu qu’il ne fallait vraisemblablement pas chercher un 2e, 3e ou 4e niveau. Ce qui n’est pas plus mal, d’ailleurs, dans ce contexte. À contempler la foule en délire qui sautait (vraiment très haut) à qui mieux mieux en scandant leurs chansons, je pense que ça passait plutôt bien entre le groupe et son public. En tous cas, ça parle de relation hommes-femmes, des hommes, puis des femmes, d’amour, de sexe, de connerie et autres réalités vraisemblablement universelles.
J’avoue par contre que je ne les connaissais pas avant le spectacle et en fait, pas tellement plus depuis. Il est alors un peu difficile de me prononcer longuement. Et que même si j’ai l’impression que je ne deviendrai pas une fan inconditionnelle, j’ai plutôt apprécié. J’ai passé une bonne soirée, c’était un spectacle vraiment entraînant et divertissant (là-dessus, le mot est faible, croyez-moi!).
J’ai encore des paroles qui me viennent en tête, dans le désordre, allez, je me fais plaisir!, du genre «je mets ma main dans ta petite culotte, de ton sac à main, tu sors tes menottes (…)» ou encore -complètement ailleurs mais tout aussi engagé-: «meu-meu-meu fait la vache», sans oublier le convivial et rassembleur «ferme ta gueule (…)»! Évidemment, je vous cite seulement ce que j’ai retenu (et qui m’a donc marquée!) mais bon!?! Comment peut-il en être autrement???
Sur ce, je la fermerai donc, moi aussi! (de là à conclure que le message a effectivement passé… je vous laisse juger!!!)

Zen Ya

Pour continuer les célébrations (conjointe, celle-ci), je suis allée manger dans un resto japonais recommandé par -et avec- ma copine Julie. Elle m’en parlait depuis un bon moment déjà et donc, il était grand temps d’aller expérimenter la chose (dans mon cas) et de se payer une bonne bouffe et une belle soirée de pause (dans son cas).
Il faut vraiment connaître l’endroit car autrement, je vois difficilement comment on peut y atterrir. C’est un petit resto situé tout à côté du cinéma Parisien, en pleine rue Ste-Catherine, au 3e étage d’un building des plus anonyme, qui plus est.Un resto au décor très sombre, avec tables et chaises de bois foncé, lumière très tamisée. Simple, un peu froid mais plutôt joli.
Nous avons mangé exclusivement des sushis. Nous en raffolons toutes deux. Du traditionnel Kamikazi (avec un «i», cette fois-ci!), au Spider (avec pattes de crabe à carapace molle), au Futomaki -qui allie anguille, saumon, mayo, avocat, temupura- jusqu’au fameux rouleau à l’ananas, l’Exotica, avec crevette, tempura, légume japonais, etc. Julie avait raison, c’était vraiment très bon.
Le service, par contre, laissait un peu à désirer. À quelques petites questions fort simples, nous avons eu droit à d’évasives évidences en guise de réponses. Puis on a failli devoir se passer de dessert et ensuite, plus moyen de partir! La carte des vins n’est pas à jour non plus, ce qui peut donc créer de petites déceptions, comme ce fut le cas pour notre bouteille de rouge.
Mais la finale a été mémorable – et a joyeusement compensé pour les petits irritants précédents. Nous avons en effet dégusté une exquise et surprenante crème glacée frite au thé vert. Un vrai mystère!?! Comment frire de la crème glacée et la conserver si fraîche et savoureuse à l’intérieur? Je ne sais pas! Mais ce que je sais, c’est que ce fut un pur délice. Le goût du thé vert est subtil et rafraîchissant à souhait. Et la panure, tout autour (en forme de belle GROSSE boule bien ronde), «cochonne» à souhait! Je la recommande chaudement -même si c’est un plat qui se mange froid- car devant tel plaisir, on ne peut rester de glace. Garanti!
468 rue Ste-Catherine, Montréal.

Christian Lacroix – Photographe

Bon, bon! Loin de moi l’idée de faire du «name dropping», mais en ce moment, ma job, avec tout le tourbillon qu’elle comporte, m’apporte aussi de bien belles découvertes.
Pour un gros projet, donc, dont je tairai le client, j’ai l’honneur (et je sais maintenant que c’est aussi un joyeux plaisir!) de travailler avec ce talentueux et réputé photographe de Montréal, Christian Lacroix. À mon avis, le meilleur photographe de bouffe actuellement (entre autres).
Quand je suis arrivée chez lui (son studio -qui est aussi sa (magnifique) maison-), j’avais une impression de déjà vu, dans la cuisine. Un drôle de sentiment. Eh bien, mon intuition ou mon impression ne se sont pas trompés puisque c’est là, ai-je appris depuis- que Josée DiStasio tourne son émission! HA! Me semblait que je l’avais déjà vue quelque part, cette cuisine!
Et j’ai simplement envie d’ajouter que ce photographe est également une personne des plus cultivée, talentueuse et charmante que j’ai rencontrée. Ce qui n’est pas nécessairement le cas, quand on travaille avec de grands artistes (et basé sur ma seule expérience -non sur un préjugé général), mais qui est vraiment formidable! Avec une humilité et une simplicité rafraîchissantes.
Elle est contente, elle apprécie la chance qu’elle a … et elle avait envie de le partager, apparemment!

Des gens formidables

Non! Il ne s’agit pas d’un resto ni d’un bar, pas même du nom d’un spectacle ou d’un film! Je parle tout simplement des gens qui m’entourent, mes amis et ma famille. Je n’ai pas besoin de les nommer tous et toutes, ils le savent et se reconnaîtront…
C’est simplement qu’au retour annuel de l’été, de la chaleur et donc de mon anniversaire (comme ce fut le cas le week-end dernier -et ce n’est pas terminé!), je suis toujours transportée et tellement touchée, chaque fois, de réaliser à quel point je suis chanceuse, en fait privilégiée, d’être si bien entourée.
Cette année ne fit pas exception, loin de là! J’ai vécu 3-4 belles journées et soirées de fête, remplies de bien belles et bonnes choses, de plaisir, toujours en très bonne compagnie.
Et je ne parle pas des cadeaux que l’on m’offre parce que c’est ma fête. Je parle davantage des témoignages, des attentions, des petits et grands gestes, des voeux qui me comblent, littéralement, au plus haut point. Je parle aussi des belles cartes, des fous rires, des discussions, des moments partagés, de la complicité, de l’amitié, la vraie. Des menus et soupers si soigneusement préparés.
Je l’ai probablement déjà exprimé, mais moi, ce qui me passionne dans la vie et qui me donne le goût de me lever le matin et de mordre dans chacune de mes journée, c’est justement ça, les formidables relations que j’ai et qui me sont si chères (et indispensables).
J’aime ma job, j’aime le cinéma, j’aime la bonne bouffe, etc., mais mon vrai bonheur est ailleurs. Dans ces gens, ces relations, ces extraordinaires apprentissages -de moi et des autres-, ces liens privilégiés. Dans les joies (et parfois aussi les peines) qu’ils m’apportent et qu’ils suscitent.
Et en plus (ce qui ne gâte rien, quand même!) je suis (encore) super gâtée! C’est presque gênant! On m’a fait (entre autres) les deux plus beaux cadeaux possibles… mais à nouveau, l’appréciation ne réside pas dans la «valeur monétaire» de la chose, au contraire. Il faut que je raconte, c’est trop beau: mon frère et ma soeur ont tous deux décidé d’amener leurs enfants respectifs (mes adoré-e-s neveux et nièce) choisir eux-mêmes un cadeau qui, à leur avis, me ferait plaisir et serait «à mon goût». Et ce n’est pas peu fiers qu’ils me les ont tendus samedi soir dernier, tout excités, guettant ma réaction. Et ce n’est pas sans un certain ravissement (et sans «ravaler» plusieurs fois, pour retenir des larmes d’émotion) que j’ai constaté à quel point ces petits amours me connaissent (bien) et qu’ils ont du goût, ces chéris. Je me souviendrai longtemps de leurs visages, du geste et surtout, j’ai ces magnifiques cadeaux pour me les rappeler davantage (si cela est possible!).
J’arrêterai ici car je pense que l’essentiel y est. Et je pourrais continuer longtemps!
J’avais simplement envie de leur dire à quel point je les apprécie, je les aime et je les remercie.
Il me semble qu’on ne le fait jamais trop!

Marche Jean-Talon

Aaaaaaaaaaah! Que de couleurs, de saveurs et de plaisir en ce petit lieu de convivialité commerciale et publique!
J’avoue le fréquenter surtout l’été. En fait, du printemps à la fin de l’automne. Mais qu’est-ce que j’en profite! Cette année, c’est encore plus agréable car, mes lundis m’appartenant un peu plus (du moins, officiellement), je me suis improvisé, un bon lundi matin, une petite balade «café-courses-glace» qui, ma foi, pourrait bien devenir une habitude. Sinon un rituel. Un vrai. Avec le plaisir en plus… et le côté religieux en moins.
Les gens y sont (généralement) très gentils. Ils nous donnent, à l’occasion, de petits conseils et trucs sur la conservation ou la dégustation maximale du fruit ou du légume que l’on achète. C’est vraiment sympa!
Et quelques marchands (je parle ici des hommes) sont plutôt bien (physiquement). Au sens de «stature-carrée-très-masculine-imposante-et-rassurante-à-souhait» (je suis toujours aussi quétaine et assumée), certains possédants même de bien belles et grandes mains, toutes basanées, qu’on devine être également très habiles! Et qu’est-ce qu’ils ont le sourire et le clin d’oeil charmeur!!! Mais je délire, je délire! Ça doit être le soleil et la chaleur de cette belle journée qui s’achève maintenant…
J’aime bien, donc, les marchands de fruits et légumes. Mais il faut faire le tour, comparer, goûter lorsque c’est possible. Et faire attention parce que parfois, on peut se faire (un peu) avoir.
J’aime aussi les petites boutiques. Hamel, certes, un classique pour moi. Et le nouveau (Qui lait cru) que je n’ai toujours pas vraiment essayé. C’est con, il parait que le fromage est excellent mais la boutique (décor, disposition et personnel) me rebutent. Le Havre des glaces, haut lieu de délices, qui m’a, aujourd’hui encore, permis de déguster un succulent petit bol bien froid et crémeux à la pistache.
La petite librairie aussi est bien, de même que plusieurs épiceries fines. Et ils ont des belles herbes, plantes et fleurs. De temps en temps je me fais un petit cadeau (bien mérité, me semble-t-il alors!) et je me ramasse un beau bouquet plein de couleurs et un petit pot de basilic mauve, ou autre. C’est très agréable.
Avant, j’étais très pro-Pain Doré. J’aime encore ce commerce, mais j’avoue avoir récemment une préférence pour la boulangerie Première Moisson. Celle du Marché est spécialement intéressante, avec un grand choix de produits de toutes sortes et un coin resto avec terrasse.
Et comme maintenant on peut y stationner facilement et à peu de frais (stationnement sous-terrain), c’est un jeu d’enfant!
Il ne me reste plus qu’à partir à la découverte de la super poissonnerie qui s’y trouve aussi, dont j’oublie le nom, mais dont on m’a dit le plus grand bien! Apparemment une référence à Montréal.
Marché Jean-Talon, entre Jean-Talon et Bélanger, à l’ouest de Henri-Julien.