Catégorie : De mes yeux frequente

Dumas (solo) entre Venus et Linoleum

Il y a bien un an que je voulais le voir en spectacle, le beau Dumas. Que ce soit avec ses musiciens ou, comme vendredi dernier, seul sur scène. J’ai de plus eu droit au concert surprise, le chanteur tout juste revenu d’une tournée en France (avec les Cowboys Fringants), nous offrant son dernier spectacle avant d’entrer en studio pour enregistrer son prochain album.
Quel bon spectacle et surtout quelle belle soirée nous avons passée. Non pas que je sois tellement surprise, au fond, mais j’avais plutôt l’impression qu’il était timide, le Dumas, et donc je ne savais trop à quoi m’attendre pour un spectacle solo. Quelle belle découverte, donc, à tous les niveaux.
Première surprise: il est vraiment tout un «showman». De la trempe des «M», même, je dirais, s’il faut à tout pris faire une comparaison (et il semble que la comparaison soit effectivement et généralement de rigueur, non?!?). Parce que du reste, son style, ses chansons, son charme, son humour, son énergie même, sont uniques. Une certaine pudeur -ou réserve?- en plus, peut-être aussi…
Tout, il fait tout sur scène. Présentateur, monologuiste (mais si peu – trop peu!), amuseur (beaucoup), rêveur et chanteur, musicien et, le dernier mais non le moindre, son propre choriste. Il faut le faire, non? Il joue et enregistre en direct ses propres accompagnements, idem pour les voix, nous rendant la chose surprenante, agréable, et vraiment intéressante. Il est un habile pédaleur, d’ailleurs, qu’il manie debout, de pieds de maître, guitare à la main, pour notre plus grand plaisir.
Il a joué plusieurs chansons de son 2e album (Le cours des jours), quelques-unes de son premier (album éponyme), nous avouant parfois qu’il s’agissait de chansons «qui n’ont pas marché» et entamant chaque fois une très belle mélodie. Il nous a également offert trois morceaux tirés de la trame musicale de «Les Aimants». C’est un très bon chanteur – et tout un musicien.
Il a aussi une très belle folie, rafraîchissante, léger délire drôle et charmant. Il y va de quelques «trips» bien à lui… incorporant, à son bon gré, la célèbre chanson «Mickey» («Oh Mickey, you’re so fine you’re so fine you blow my mind, hey Mickey, hey Mickey …») de notre adolescence ici et là tout au long du spectacle, avec un visible et malin plaisir. Communicatif, je dois ajouter.
Il joue également avec nous. Et il joue bien, encore une fois. Il a cette capacité de nous amener avec lui, de nous faire chanter -et même dire- quasi n’importe quoi, finalement! Mais c’est tout bon et surtout, tout bien fait.
Une soirée enlevante qui m’a littéralement ravie.
À nouveau, un gros merci à la belle Jul pour la formidable initiative!
Dumas, au Théâtre La Tulipe, 4530 rue Papineau (près de Mont-Royal).

Vasco Da Gama

J’y suis allée récemment, pour la première fois, juste le temps de m’envoyer un bon ptit gueleton -plutôt chic- derrière la cravate. Un savant mélange entre l’épicerie fine, le bistro français, la cafétéria et le salon de thé. Avec service de traiteur, aussi, car on peut ramasser son butin et aller le manger au bureau (faute de pouvoir avoir le beurre ET l’argent du beurre!).
J’ai dégusté un délicieux sandwich style panini au confit de canard avec figues et mangues, accompagné d’une petite salade d’épinards, parmesan et tomates. Original et très savoureux. Présenté dans de la belle vaisselle épurée, aux formes carrées, immaculée. On a même arrosé le tout d’un bon café au lait (comme si nous avions encore faim!) et d’une SUC-CU-LEN-TE petite pâtisserie du genre flan-caramélisé.
Même les bouteilles d’eau sont belles et chics. Bizarrement et de façon assez contradictoire, donc, ils appellent ça «de l’eau plate». Quel qualificatif réducteur et inapproprié, non? C’est pas plate, de l’eau. C’est limpide, rafraîchissant, désaltérant. La prochaine fois, j’exigerai de l’eau pas plate! (mais pas gazéifiée non plus).
Un bel endroit. Avec jolies banquettes et petits «poufs», mais pas beaucoup de place à se partager à plusieurs. Apparemment toujours bondé de monde, un peu exigu comme local, clientèle d’affaires.
Seul bémol: le prix – 20$ pour une mini-salade, sandwich et petite pâtisserie… c’est bon, mais c’est pas donné!
Mais pour prendre une pause bien méritée, en agréable compagnie qui plus est, pendant une intense période au boulot, ça vaut peut-être le prix? Je pense que oui…!
1472, rue Peel, entre Ste-Catherine et Maisonneuve, (514) 286-2688.

La philosophe

Quitte à passer pour une tante-gâteau qui est en pâmoison devant ses neveux et nièces (puisque je le suis, de toute façon, pourquoi me gêner?), j’ai encore quelques petites perles à raconter et qui proviennent de ma seule et unique nièce, cette fois, la belle Justine (5 ans).
Entendu lors d’un souper en famille, ce week-end. Les enfants ont mangé rapidement puis se sont retirés en groupe pour jouer, pendant que nous, adultes (mettons!), dégustions tranquillement notre souper.
À un moment, Justine réapparait, apparemment très peinée, et explique ainsi la raison de son état: «J’avais un jeu très très très amusant à leur proposer (entendre aux trois garçons), mais il ne m’écoutaient pas, (…) et un tel m’a donné un coup et là, je ne voulais plus faire mon jeu, j’ai perdu ma confiance!». Trop cute! Moi, rien qu’à l’écouter, j’ai retrouvé la mienne! Une phrase à se rappeler, assurément, et à sortir au moment opportun, lors d’un meeting spécialement difficile au boulot, afin d’expliquer un projet qui bat de l’aile et où le client nous fait la vie dure, par exemple. J’ai déjà hâte!
Plus tard encore, en jouant -avec son enthousiasme naturel et débordant-, elle s’est fait mal à un œil, par inadvertance bien sûr. Elle a donc pleuré, elle était quelque peu agitée. Quelques minutes plus tard, le calme revenu, elle entre dans la cuisine et nous annonce, tout sereinement et même presque souverainement: «Grand-maman m’a donné une débarbouillette. Ça m’a fait beaucoup bien, ça m’a calmée!».
Too much! Elle est vraiment too much!
Mon seul regret c’est de ne pas avoir l’image qui va avec les propos, dans ce cas-ci. C’est que, voyez-vous (non, vous ne voyez pas, je sais!), la belle Justine est une comédienne-née, avec ses grands airs éplorés à la Sainte-Marie-des-douleurs-priez-pour-nous-et-grafignez-les-autres (tel que ma mère l’exprime si bien)!
Ils le sont tous les quatre, d’ailleurs – too much.
Et qu’on ne se méprenne pas: je suis TOUT À FAIT objective, puisque seulement la tante! Je n’ai donc rien à voir dans leur naissance, ni de près, ni de loin. J’ai alors toute la crédibilité nécessaire pour me prononcer, en toute légitimité et en tant qu’heureuse spectatrice.
Ce que je viens donc de faire!
Et j’ajoute que je les aime «jusqu’à la lune et retour», comme dirait Justine, ou encore «gros comme les États-Unis», selon la version géo-comparative de Julien…

Bureau de vote – suite

Hmmmmmm.
Oui, bon!
Une fois de plus, vraisemblablement, de mon enthousiasme et de ma spontanéité je suis victime… si je me fie à ce qui se passe donc depuis dimanche soir!
Retard dans la compilation et l’annonce des votes, anomalies dans les résultats et même, maintenant, des accusations et un recomptage (rien de moins!?!) demandé par le candidat de l’opposition!
Bon…
En fait, en y repensant, je ne change pas d’idée! Je suis toujours aussi étonnée que je l’ai été, et contente (du moins en théorie), de l’initiative.
En même temps, je ne suis tellement pas surprise de la tournure des événements.
On a comme de la misère à faire les choses correctement, dans ce domaine, vous ne trouvez pas? (j’ai tellement envie de préciser que le «on», une fois de plus, exclut bien sûr…). Mais c’est implicite – et entendu.
Meilleure chance la prochaine fois! C’est pas ça, l’expression??? (misère…!)
Si le ridicule tuait, ce billet n’aurait jamais vu le jour! Ou le soir? Enfin, j’me comprends!?!
P.S. Par contre, je peux déjà confirmer que, si la tendance se maintient, je ne prévois ni m’étonner ni commenter la prochaine initiative du genre, qui arrive à grands pas, soit celle du fameux vote téléphonique pour le prochain chef du PQ.
Mais déjà… ça promet, non??? (oups! c’est parti tout seul!)

Bureau de vote

Étant résidente de Montréal et, j’aime à le croire, une citoyenne avec un certain sens des responsabilités et une certaine conscience sociale, je reviens à l’instant de mon bureau de vote, en ce jour d’élection municipale.
Mais ciel que ça m’a tout pris pour y aller! D’abord parce que je sais pertinemment que le Maire actuel va renouveler son mandat mais ensuite, parce qu’il n’y avait personne pour qui j’avais le réel désir ou la conviction de voter. D’un côté un bon bougre, rêveur mais par très Maire, disons, et de l’autre, un candidat qui semble avoir beaucoup plus à cœur son propre rayonnement, et celui de la Ville, plutôt que le bien-être fondamental et réel de ses citoyens. C’est mon opinion, et je la partage!. Enfin… je m’arrête ici parce que, malgré le titre, ce billet ne se veut pas vraiment politique. C’est un prétexte circonstanciel, disons.
Mais je l’ai fait quand même, parce que c’est un droit mais aussi un devoir. Il y a tellement de pays dans lesquels il n’est toujours pas possible d’exercer ainsi, librement, ce moyen dont nous disposons pour choisir nos élus (à l’intérieur de ceux qui se présentent, je veux dire).
Malgré tout, je ne fut pas déçue. Peu importe que je les gagne ou non, ces élections (puisque je suis certaine que ça n’arrivera pas, en fait!), mais l’exercice était à tout le moins intéressant, cette fois-ci.
Et je sais maintenant à quoi a servi une partie de mes taxes. À automatiser le processus de compilation des votes. En même temps, il était vraiment temps, non?!?
Simplement intéressant comme concept. Une belle grande feuille avec tout plein de petites cases à cocher (3, au minimum). Puis, on insère ça dans la petite fente latérale d’une machine et le tour est joué. Je peux même vous dire que j’étais la 953e à inscrire mon vote aujourd’hui dans ce bureau.
C’est tout. Pas plus compliqué que ça et surtout, pas plus scientifique ni profond!
Il ne m’en faut pas beaucoup, parfois…