Mois : mai 2006

Venise-en-Québec

J’ai vu cette pièce (la dernière de la saison) il y a quelques semaines déjà.
Mais j’avoue avoir eu -et encore, d’ailleurs- de la difficulté à en parler.
Parce que j’en suis ressortie tellement mitigée… La pièce m’a sidérée autant qu’elle m’a surprise, m’a fait rire autant qu’elle m’a un peu «agressée» (par la véhémence et le niveau de volume dans lequel sont prononcées les répliques), m’a stupéfaite autant qu’elle m’a, à certains moments, intéressée.
D’abord, les comédiens sont tous très bons. Christian Bégin, Violette Chauveau, Simone Chevalot, Yvon Dubé, Mathieu Gosselin, Johanne Haberlin, Michel Lavoie, Daniel Rousse… mais surtout, surtout, Vincent Bilodeau. Quel rôle intense, «heavy», même, pas très flatteur en fait mais ô combien rendu d’extraordinaire façon. Chapeau à ce formidable comédien, vraiment! Il y avait longtemps que j’avais eu le bonheur de le voir au théâtre, d’ailleurs.
Le décor et la mise en scène sont carrément surréalistes, comme le propos. Ou les propos. Que je serais bien en peine de rapporter ici! En gros, ça parle d’un homme qui débarque par un malencontreux hasard (mais qui n’en est peut-être pas un, finalement) dans cet inimaginable coin de pays, ce «trou» (dans tous les sens du terme, puisqu’il s’agit d’un genre de «mini-putt» géant…). Et là, ça crie, ça dérisionne, ça fabule et ça dégénère dans tous les sens. Et ça se relance, à qui mieux-mieux (ou pire-pire!?!).
Je pense que je n’ai pas vraiment réussi à capter l’essentiel de l’histoire. Moi je le vois comme une pseudo-fable sur cet endroit qui est probablement assez féérique (en réalité). Qui se réfère aussi à la confiance, la fierté, la peur et la vision des gens qui y habitent, ce qui peut certainement être extrapolé à l’ensemble d’un peuple, dans la vraie vie. Mais bon… je dois m’arrêter ici! (faute de pouvoir développer davantage, bien honnêtement et humblement).
Certainement tout un exercice de style et d’originalité. Au sens d’unique et de singulier.
Au Théâtre d’Aujourd’hui, texte de Olivier Choinière, mise en scène de Jean-Frédéric Messier.

Rose de plaisir

Depuis plusieurs années déjà, avec le retour du printemps et du beau temps, un autre grand plaisir (tout aussi attendu en ce qui me concerne) arrive en parallèle: celui du vin rosé.
Moi, c’est depuis que je suis allée en Provence que j’apprécie vraiment ces vins. Pour les y avoir vraiment découverts, mais aussi pour en avoir goûté de très bons.
Je préfère donc les français, mais j’aime aussi un ou deux espagnols, et même italien.
Le vin rosé, d’abord, on le boit bien frais. Et même froid, en ce qui me concerne. C’est donc tellement rafraîchissant. Et c’est léger, grisant. Très grisant! Ça appelle à la légèreté, à l’appréciation totale des plaisirs -de toutes sortes- qui l’accompagnent bien souvent. C’est convivial, festif et délicieux.
Pas plus compliqué que ça. Mais tellement agréable!
Moi j’adore le siroter en apéro, en plein après-midi de soleil (et de congé – encore mieux!), pour accompagner poisson, poulet et autres sur le bbq, etc.
Et comme ces petits vins aux jolies teintes de couchers de soleil sont très abordables, aucune raison de ne pas en profiter pendant toute la saison!
Note à moi-même: étant donné que mon billet est dans la catégorie «fréquenté» (à nouveau, confrontée à mes propres limites, je suis!), je vais donc terminer en mentionnant que l’on peut les trouver dans une SAQ près de chez soi, presqu’à l’année maintenant, mais surtout à partir de la mi-mai.

Spiderman et la Yo

Encore tout récemment, soit à l’occasion de la fête de Pâques (mieux connue chez nous en tant que «fête officielle du chocolat»), nous avons tous été conviés (entendre ma famille et moi-même) à un copieux et succulent brunch chez ma super soeur, Christine.
Qu’est-ce que c’était bon, et tellement agréable. Nous nous sommes régalés autant qu’amusés, en gang. Et même si la météo n’y était pas, nous, on s’en fou, il faisait beau quand même!
Ayant trop abusé (de tout, sauf de nous-mêmes, bien sûr, on est en famille, quand même…), nous nous sommes ensuite dirigés vers le petit parc à proximité de la belle maison de Cri, histoire de faire un pied de nez au froid et de nous activer un peu pour digérer toutes les bonnes choses à peine engouffrées.
Nous avons joué au football, les enfants ont couru, se sont balancés, ont joué dans les modules et le sable.
Ma nièce adorée, notre formidable Justine Nationale, était spécialement en forme ce jour-là (mais en y repensant, je me demande s’il ne s’agit pas là d’un pléonasme, finalement!?!). Peu importe! Elle nous avait tous concocté et offert, « on the spot », de magnifiques bricolages-à-grand-déploiement (fallait être là). Puis, une fois au parc, elle s’est occupé de la portion «animation», bien spontanément et de son initiative toute personnelle… Nous pouvons par ailleurs tous témoigner qu’à ce chapitre, la pomme n’est définitivement pas tombée très loin de l’arbre (tout comme pour les projets et les bricolages, du reste)!
Mais revenons-en au parc, et à Justine l’animatrice. Elle s’est mise à nous raconter toutes sortes de choses, d’histoires, des blagues, pour nous faire rire et nous distraire, en commentant ses gestes, allées et venues. Elle est trop drôle! Avec un réel talent (et intérêt) pour l’improvisation.
À un moment, frappée d’une inspiration aussi heureuse que soudaine, elle se met à nous faire une «danse de Yo», nous explique-t-elle. Et à se déhancher, en se pliant les genoux, jambes écartées, et se roulant le bassin dans tous les sens (comme peu de petites filles de 5 ans peuvent le faire, j’en ai bien peur… visiblement beaucoup «d’avenir» à ce chapitre, la belle coquine!).
Elle se déhanche donc, en bougeant ses mains et ses bras, un devant et un derrière elle, très cool, très «yo», quoi! Et elle continue, encouragée par nos rires et nos applaudissements enthousiastes, en nous expliquant sa science qu’elle maîtrise apparemment déjà!
Tout à coup, on entend la petite voix douce de son beau cousin Charles, juché derrière elle dans le module: «Hey! Justine! Moi j’suis Spiderman», déclare-t-il non sans une certaine prestance. Justine lui répond alors, «tout de go» et se tournant à peine la tête vers son épaule gauche, afin qu’il entende bien sa réponse mais sans que nous en perdions la moindre bribe, en parallèle: «Cool! Viens-t’en, Spiderman, on va s’prendre un soda»!
Qu’est-ce qu’on a ri! «On va s’prendre un soda»!?! MY GOD! Aucune idée où elle a pu dénicher ça, du reste! Chère Juju! Une petite phrase conviviale digne de notre (feu) grand-maman Jeanette, d’ailleurs. Le genre de choses qu’elle nous aurait dite, textuellement, il me semble.
Petite précision (au cas où certains-es se posent la question): En l’interrogeant sur le fameux soda, Justine nous a expliqué qu’il s’agissait tout simplement d’une «boisson à partager», d’un genre de «bière», finalement…
Avec leur agilité et leur capacité de déhanchement respectives, sans oublier leur imagination débordante, s’il faut en plus que Spiderman et la danseuse Yo se mettent à boire un soda… on est pas sortis du bois, je peux vous l’assurer!