Mois : octobre 2006

Traces – a la TOHU

Un spectacle d’une rare générosité, avec une immense complicité entre les 5 fabuleux et talentueux artistes. Ce qui résume et explique en grande partie le succès de l’affaire!
L’idée de base est toute simple: on nous présente 5 jeunes artistes, leurs traits de caractère et leurs spécificités. Puis ils se présentent eux-mêmes et se livrent mutuellement à travers leurs divers numéros (allant de la musique, chorégraphie, jeux, acrobaties, etc). Et qui nous démontrent d’impressionnante façon tout leur talent. Qui est apparemment sans fin!
Tout est chorégraphié, orchestré, pensé… pour nous donner un spectacle extrêmement bien ficelé, tout en étant plein de rebondissements, harmonieux, rafraîchissant, presque magique. Et même si je déteste ce mot dans ce contexte! Il n’y a pas de temps mort, tout est habilement enchaîné. Le décor est minimaliste, les accessoires qui y sont posés seront intégrés à un moment ou à un autre dans le spectacle. C’est également très contemporain mais surtout urbain, ce qui change un peu des autres spectacles du genre, je trouve.
J’ai peine à simplement imaginer tout le travail qu’il a fallu (et qu’il faut encore) pour monter et rendre un tel spectacle… Sans parler de la forme physique -et de la douleur (tout aussi physique!) qui doit certainement en résulter. Quelle passion (et détermination) doivent animer ces jeunes pour les pousser ainsi toujours plus loin, c’est incroyable. Et c’est ce qui m’apparait tellement généreux de leur part.
On en ressort ébloui, un peu épuisé (pour eux!) mais ravi. Et moi, je suis chaque fois étonnée de constater que la créativité est sans limite (à part les nôtres, en fait, dois-je avouer!!!), peut toujours aller plus loin, ailleurs, et nous faire vivre de tels moments. Et même en ayant déjà vu la majorité des spectacles du Cirque du Soleil et autre collectif du genre.
La nouvelle production de la compagnie de cirque LES 7 DOIGTS DE LA MAIN, à la TOHU, la Cité des arts du cirque, 2345, rue Jarry est, Montréal.

Devinette savoureuse

Hmmmmmmmm. Encore une fois, je fais face à mes propres «limites», disons! Et je contourne cette «difficulté» par le lieu qui m’a donné accès à cette délicieuse devinette…
Qu’est-ce qui est meilleur qu’un St-André? (je parle bien sûr du fromage)
Réponse: Un triple crème de Warwick.
Mais voilà maintenant LA devinette, la VRAIE!: qu’est-ce qui est encore meilleur qu’un triple crème de Warwick??? (à mon très humble avis, toujours!)
VRAIE réponse: un triple crème cendré, toujours de Warwick.
C’est ma gentille dame/conseillère/en charge des dégustations de chez Hamel au Marché Jean-Talon (voir mon autre billet sur le sujet pour les coordonnées) qui m’a fait découvrir cette formidable nuance fromagère (est-ce que ça se dit, ça???) (je ne sais pas si cela se dit effectivement, mais je vous garantis que cela se déguste, se savoure…).
Je termine ce billet sur une première: je le dédie à ma belle Julie, et je lui dis encore un gros merci pour la belle journée! (même si on est restés pris dans la tempête!!!).

Elling

Je me promenais à mon club vidéo, récemment, lasse, blasée, en mal d’une quelconque découverte qui en vaille la peine. En même temps, c’est presque inévitable, c’est normal, vous me direz, quand on voit beaucoup de films, non? Peut-être. Mais c’est toujours un feeling plate quand même.
En quête, donc, de quelque chose qui me surprenne, me fasse plaisir.
Je m’étais même tapé, récemment, quelques blockbusters et/ou films de fille dignes de ce nom. Vous imaginez donc mon état de désoeuvrement! (mais oui! j’exagère! et de là un malin plaisir!!!).
J’ai alors fait ce que je fais probablement chaque fois dans un tel cas, j’ai «zieuté» les cassettes obscures dont il n’y a qu’un seul exemplaire, et qui sont placées dans la moitié inférieures des rangées. Et je suis tombée sur ce petit dvd, qui me semblait tentant, rigolo, intriguant et inconnu à souhait. Un film de la Norvège.
J’adore les films norvégiens. Bon, c’est peut-être un peu général comme commentaire mais franchement, comme pour les films suédois ou allemands, je suis rarement très déçue.
C’est l’histoire de deux hommes aux vies un peu «différentes», disons, aux parcours un peu spéciaux, qui se retrouvent dans un institut psychiatrique pour un court séjour. Et qu’on tente ensuite de réinsérer socialement -et conjointement-. Deux personnages aussi opposés qu’attachants, avec de sympathiques travers et de surprenantes réactions.
Les deux principaux comédiens sont formidables (Per Christian Ellefsen et Sven Nordin) . Tellement crédibles, on se sent aux limites du documentaire, mais avec tellement d’humour.
Fait vraiment intéressant, on nous raconte principalement cette surprenante et atypique relation/amitié entre les deux hommes. Sujet rare, d’ailleurs, il me semble. Et d’autant plus intéressant. Une amitié tellement touchante, différente. Désopilante. Un humour dérisoire, à l’image des personnages.
Réal.: Petter Næss, Norvège, 2001 (mais probablement disponible depuis peu, puisqu’il était toujours dans les nouveautés) (quoique…).

Friends with money

Un film loué récemment et qui m’a agréablement surprise.
J’avais peu d’attente ou en fait, je m’attendais plutôt à un «petit film de fille». C’est davantage une chronique étendue sur le couple, les relations d’amitié et le célibat. Un drame de moeurs, probablement. Ça m’a toujours fait rire, comme appellation, ça!
Jennifer Anniston y est, à nouveau, surprenante de justesse. Pas que je la considère mauvaise comédienne, mais j’ai toujours trouvé son registre -ou son casting?- un peu linéaire et simple. Dans ce cas-ci comme dans «The Good girl» (que j’avais aussi beaucoup aimé), elle est très bonne et nous montre des facettes de son jeu qui nous étaient jusqu’ici inconnues. Elle est d’ailleurs entourée d’une impressionnante (et excellente) galerie, dont: Frances McDormand, Joan Cusack, Catherine Keener, Greg Germann, Simon McBurney, Jason Isaacs.
C’est l’histoire de plusieurs couples d’amis, qui ont des vies très aisées (on l’aurait deviné…!), avec les enjeux ou difficultés proportionnels, ainsi que de leur amie, éternelle célibataire et qui a, à l’inverse, de la difficulté à joindre les deux bouts, financièrement.
Les personnages sont bien campés, sont intéressants et le scénario est plutôt imprévisible. Certains sont heureux, d’autres auraient dû l’être, d’autres encore sont des malheureux qui s’ignorent. Ce ne sont pas toujours ceux que l’on aurait cru au départ qui sont les plus heureux, et vice-versa. Une grande partie de l’intérêt du film repose d’ailleurs sur le recul et le regard détaché -ou froid?- que pose la réalisatrice. Sans jugement, en exposant simplement différentes situations et tranches de vie.
Ce sont les personnages qui se chargent d’ailleurs de se critiquer ou de s’analyser entre eux. Mais qui sont généralement si mal placés, les uns envers les autres, pour le faire. Comme c’est si souvent le cas dans la vie, non?
En somme, une douce satyre relationnelle et une critique sociale intéressante, sous des allures, ici et là, de comédie de situation (enfin presque).
Réal.: Nicole Holofcener, É.U., 2006.

CeU

Hmmmmmmmm. J’avoue être plutôt chanceuse, normalement, côté découverte musicale.
Soit parce que les gens dont je suis les recos me rejoignent, soit parce que je suis assez ouverte d’esprit et de culture, soit parce que mes goûts sont, ma foi, vraiment très larges et écletiques, peut-être!?!
N’empêche, j’ai vécu récemment une grande déception.
Je me suis procuré l’album éponyme de cette chanteuse, tel que recommandé par un hebdomadaire culturel bien connu (le Voir, pour ne pas le nommer!).
Et malgré le style musical (brésilien, mélange de soul, d’afro beat, de reggae et d’électro-jazz), le côté très contemporain, le côté un peu musique d’ambiance… je n’ai pas aimé. Mais pas du tout. En fait, ça m’a énervée.
Je n’ai pas aimé la voix, qui m’agresse, à vrai dire. Ni les mélodies, qui me laissent indifférente.
Alors un cd à donner, un!
Ben quoi!?! Je crois beaucoup que les goûts ne se discutent pas, qu’ils sont tous dans la nature, comme le veut l’expression consacrée. Et je n’aime pas jeter les choses, surtout quand il s’agit de culture. Je crois beaucoup au recyclage.
À bons lecteurs/bons entendeurs… salut!
CeU, Étiquette LCL, musique du monde, 2006.