Catégorie : Divertissant

Je crois que je l’aime

Pas un grand film, ni un film d’auteur du reste, mais le pendant français des comédies romantiques américaines, avec un peu plus de «viande» et d’intérêt en prime, disons.
Ainsi que de (vrais) grands acteurs, j’ai nommé Vincent Lindon et Sandrine Bonnaire. Qui y sont tout à fait crédibles et agréables.
C’est l’histoire d’un riche président d’une multinationale de télécommunication qui tombe (très) subitement amoureux d’une artiste de la céramique qui vient réaliser une mosaïque au rez-de-chaussée des bureaux de son entreprise. Mais qui, échaudé par une relation/désillusion précédente, fera suivre l’artiste par un détective-privé pour s’assurer de l’intégrité de celle-ci.
C’est bien, c’est bien joué, c’est agréable. Un bon divertissement.
Moi, ce qui m’a le plus marquée au passage, c’est une jolie citation d’un des personnages du film, le «célèbre Professeur Della Ponte», une prétendue sommité en la matière (joué par Venantino Venantini), qui citera à son tour son ami Francis Ford Coppola, en affirmant: «Toute création est une victoire sur la peur.» «Et on pourrait dire aussi la même chose sur l’amour», d’ajouter le dit Professeur.
Eh bien voilà, il ne m’en fallait pas plus pour capter mon attention, et mon intérêt.
Réal.: Pierre Jolivet, France, 2007.

Arbre-en-arbre

En fait, j’aurais voulu nommer la catégorie: «très difficile mais vraiment agréable», mais une fois de plus, je suis confrontée à mes propres limites!
J’ai fait l’expérience récemment avec Chri, ma soeur, Sophie, ma belle-soeur et nos 4 moineaux, Fred, Julien, Justine et Charles. Ils ont tous été vraiment bons.
Les deux plus vieux, MY GOD, inutile de m’attarder: deux naturels, ils ont fait ça les doigts dans le nez et les yeux fermés, comme on dit! Justine est moins physique, mais elle a été très bonne et a fait preuve d’un bon équilibre. Bra-vo ma belle! Et le petit Charles, qui touchait à peine aux câbles supérieurs, tout en légereté et en agilité. Vraiment impressionnant.
Quand à nous, les «adultes», c’était autre chose. Probablement plus difficile de faire des parcours construits pour plus petits que soi, mais soyons honnêtes (c’est une note à moi-même), nous en avons eu (largement) pour notre argent!
Moi qui ai le vertige, je me suis fait violence à quelques reprises et me suis fait pousser du courage rien qu’à voir la peur et la panique de la petite fille qui me précédait, et les hésitations de Justine qui me suivait. Je l’avoue, j’ai vraiment eu peur à quelques reprises, et j’ai réellement forcé très fort à plusieurs endroits. Pas facile de supporter son propre poids en perte d’équilibre, en plus.
Mais c’était vraiment un bel après-midi de vacances, et une super expérience de gang.
Nous étions à Mirabel. Le parcours est vraiment très bien organisé, et les guides très compétents.
À vivre, au moins une fois.
Nous avons croisé le parcours adulte au retour: deux fois plus haut, et (au moins) quatre fois plus mobile… ça promet!

Canadiens vs Oilers

J’ai déjà été une vraie «fan» de hockey, mais surtout (et de façon quasi-inconditionnelle) des Canadiens. Pendant quelques années, j’écoutais presque tous les matchs, suivait le pointage des différentes équipes, vivais la folie des séries et de la Coupe Stanley. J’ai même déjà participé à des «pools» de hockey! (et non, pour les sceptiques: je n’exagère pas!).
Maintenant, j’aime bien écouter ce sport à l’occasion (à la télé), mais j’aime d’abord et surtout, lorsque l’occasion se présente, assister en direct à un match au Centre Bell. Parce qu’il y a énormément d’atmosphère, que les partisans le sont totalement et complètement, que c’est si difficile de ne pas embarquer -et même plonger- dans cet enthousiasme collectif et contagieux.
Hier, donc, j’ai eu la grande joie d’assister au très enlevant match Canadiens-Oilers, où le tricolore est finalement sorti gagnant, après trois intenses périodes, une toute petite mais tout aussi intense prolongation, suivie de 4 tirs de chaque côté. Ce sont Koivu (quel formdiable joueur, mon préféré du Canadien présentement) et Kovalev (pas mal non plus!) qui nous ont donné les frissons gagnants, avec deux belles feintes.
Je ne repartirai pas le débat (initié ici-même cet été lors du match final de la Coupe du monde de foot), mais moi, les tirs de barrage, même si je comprends l’idée derrière le concept, je trouve ça injuste, et souvent trop peu représentatif du match dont ils décident l’issue. Hier, par exemple, les Oilers ont failli l’emporter et vraiment, c’eut été très très triste et certainement pas à l’image du match, où les Canadiens ont, à mon sens, dominé l’attaque.
Mais ce qui m’a le plus ébranlée, ce sont toutes les bagarres (et pénalités) auxquelles nous avons assisté, impuissants, pendant le match. Qu’est-ce que je déteste ce genre de manifestation vaine et ô combien navrante/anti-sportive, à mon sens. Et c’est d’une telle violence gratuite (surtout quand on est sur place). Moi, ça me met toute à l’envers. Hier, vraiment, nous y avons eu droit tout au long du match, et avec un rythme proportionnel à la montée de la frustration, qui semblait sans limite. Pourtant, j’avais l’impression, à cause des nouveaux règlements, qu’il y avait maintenant moins de bagarres dans ce sport!?! Visiblement, soit je n’ai rien compris, soit les joueurs se sont vraiment forcés pour nous hier! (mais ciel que ce n’était ni nécessaire, ni élégant). Et les Canadiens ont d’ailleurs frôlé la catastrophe (à au moins une occasion) en raison de tous ces accrochages. Franchement!
Mais du reste, ce fut un match stimulant, intéressant, plein de rebondissements et d’action. J’ai même assisté pour la première fois au vidéo parodie «24h» présenté avant le match (j’ai trouvé ça plutôt pas mal, tant au niveau du concept que du «build up» de la ferveur partisane). Et j’ai eu le coeur mou à regarder les tous petits joueurs «Timbits» se donner à fond -et tomber à répétition- de très touchante façon. Les petits loups! Ils devaient être tellement épuisés après leur courte prestation, tant au niveau physique que des émotions.
Une grande soirée d’émotions, une! Merci (encore) à ma belle Jul, qui m’a payé toute une traite (royale), comme on dit, et m’a également servi de commentatrice/analyste surprenante et… incomparable (comme toujours). Elle avait même constaté (avant plusieurs, dont je ne suis pas la moindre!) le premier but de Guillaume Latendresse.
Et c’est elle qui a eu le commentaire qui me semble résumer le mieux l’affaire: «un bon match… mais très décousu!». Qui s’est finalement -et heureusement- bien terminé… parce qu’on a gagné! Na-na-naaaaa-na!, Na-na-naaaaa-na!, Heeeeey-heeeey, heeeeey! … Goooooodbye!

Les Oscars

Revoici venu le joyeux temps de cette annuelle et grandiose cérémonie. Et avec elle, chaque année, une certaine excitation, en ce qui me concerne (quoique moins intense maintenant, vs il y a 10-15 ans, par exemple).
Je suis une grande amoureuse du cinéma. Même si j’avoue un fort penchant pour celui de l’Europe, le cinéma américain produit de très bons films. Mais en épluchant la liste des nominations, chaque année, je suis (de plus en plus?) étonnée par celles-ci. J’ai comme l’impression que soit il ne se fait plus de grands films, qui me semblent dignes de tels honneurs, soit les choix actuels sont davantage représentatifs de succès commerciaux, du statut/succès de leurs artisans (réalisateurs, producteurs, acteurs) ou simplement de choix politiques, disons.
Mais reste que, quand même, à la mesure des millions de millions qu’ils investissent dans leurs productions cinématographiques, les américains ont les moyens de nous servir de grands spectacles pour les souligner et les récompenser haut et fort. Et moi, j’aime ça. Ça fait partie de mon (incommensurable) côté kétaine, je l’avoue une fois de plus.
Autre bémol: je trouve que les animateurs sont moins bons, moins drôles et moins percutants que par le passé. Un de mes «all-time» préférés ayant été Billy Cristal.
Et aussi, les Oscars, c’est une énorme et incroyable machine à rêve, à robe et habit de gala, à compétition -à grands coups de millions-, à rire et à larmes… à spectacle, quoi.
C’est ce que c’est pour moi, en fait: un beau gros «show» qui parle de cinéma, qui nous présente les acteurs-trices qui nous ravissent, les artisans que l’on connait trop peu et qui sont trop peu reconnus en comparaison de leur talent et de leur travail, et qui est rempli d’émotion.
Et moi, l’émotion, c’est ce qui me touche, me fait vibrer… comme le cinéma, finalement (entres autres).
En terminant, quelques flashs de la 78e édition:
– Une belle surprise pour «Crash», nommé film de l’année;
– Un oscar bien mérité à Ang Lee, pour la meilleure réalisation- «Brokeback Mountain»;
– Un autre, tout aussi mérité, pour la meilleure adaptation du scénario – toujours pour «Brokeback Mountain»;
– Enfin! Philip Seymour Hoffman est récompensé à sa juste valeur, cette fois-ci pour sa dérangeante prestation dans «Capote» (rôle-titre);
– Une grosse déception: Felicity Huffman qui n’a pas remporté le prix de la meilleure actrice pour son époustouflante prestation dans «Transamerica»;
– Une autre déception: Matt Dillon, qui méritait tellement le prix du meilleur acteur de soutien pour sa déstabilisante prestation dans «Crash»;
– Les Meilleur montage et meilleur scénario original, tous deux très mérités, vont à «Crash»;
– Même si j’ai beaucoup aimé «Corpse Bride», je suis ravie que Nick Park ait été récompensé pour son fabuleux travail d’animation, avec «Wallace & Gromit in the curse of the were-rabbit»;
– Pour le reste, une cérémonie plutôt linéaire, en accéléré, sans controverse ni surprise, animation correcte mais sans plus. Édition plutôt ordinaire, donc. Mais les acteurs et les actrices étaient tous très beaux et belles, ce qui est toujours agréable… Mais, à ce sujet, il manquait les Susan Sarandon, Tim Robbins et Sean Penn, entre autres, que j’affectionne tant!

Podium

Ce n’est plus un secret pour personne (ou presque!?!), j’adore la musique française et plus spécialement les vieux tubes… comme ceux de Claude François. Alors vraiment, c’était tout indiqué, on peut presque dire un naturel!
Pour le sujet, donc, et la musique, mais également pour celui qui joue le rôle de CF, le formidable Benoît Poelvoorde. Un acteur tellement talentueux et polyvalent. Dans ce film, il est tour à tour drôle, touchant, navrant, désespérant (bon, d’accord, un tout petit peu), convaincu et surtout, convaincant. Son acolyte, Couscous (joué par Jean-Paul Rouve), est pathétique à souhait et lui fait une délicieuse réplique.
J’ai également découvert plein de choses sur la vie du chanteur. Je ne sais ce qui est purement autobiographique et ce qui tient plutôt de la fiction, mais on reste sur l’impression de connaître un peu mieux cet artiste passionné, intense, tombeur (bis) et tout ce qu’il y a de «chiant» (ou égocentrique, peut-être?).
Un film qui raconte les rêves de Bernard Frédéric (BP), ex-imitateur par excellence de CF, devenu sage, papa et banquier (résigné), par amour. Qui décide tout à coup de revenir à sa passion première, la scène et la foule, le temps d’un dernier concours.
Une réalisation simple mais efficace. Avec de beaux décors et de beaux costumes, rétros et colorés. La trame musicale (non, non, pas que du François) est vraiment bonne et même délirante, à l’occasion. Du Bécaud, du Dassin, du Clerc et surtout, surtout, beaucoup de Poelvoorde, ai-je découvert avec joie. C’est qu’il chante bien, le mec, et qu’il se débrouille également côté déhanchement… même si nous avons surtout droit à de l’humour, à ce chapitre. Au sens de caricature, disons.
Et quel beau moment que la dernière chanson, celle pour sa femme. Un grand moment, quétaine comme on les aime, émouvant (je vous ai prévenu: kétaine) et rassurant.
Un travail de professionnel fait avec beaucoup d’humour et de fantaisie. Oui, vraiment, ça me plait!
Réal.: Yann Moix, France, 2005.