Revoici venu le joyeux temps de cette annuelle et grandiose cérémonie. Et avec elle, chaque année, une certaine excitation, en ce qui me concerne (quoique moins intense maintenant, vs il y a 10-15 ans, par exemple).
Je suis une grande amoureuse du cinéma. Même si j’avoue un fort penchant pour celui de l’Europe, le cinéma américain produit de très bons films. Mais en épluchant la liste des nominations, chaque année, je suis (de plus en plus?) étonnée par celles-ci. J’ai comme l’impression que soit il ne se fait plus de grands films, qui me semblent dignes de tels honneurs, soit les choix actuels sont davantage représentatifs de succès commerciaux, du statut/succès de leurs artisans (réalisateurs, producteurs, acteurs) ou simplement de choix politiques, disons.
Mais reste que, quand même, à la mesure des millions de millions qu’ils investissent dans leurs productions cinématographiques, les américains ont les moyens de nous servir de grands spectacles pour les souligner et les récompenser haut et fort. Et moi, j’aime ça. Ça fait partie de mon (incommensurable) côté kétaine, je l’avoue une fois de plus.
Autre bémol: je trouve que les animateurs sont moins bons, moins drôles et moins percutants que par le passé. Un de mes «all-time» préférés ayant été Billy Cristal.
Et aussi, les Oscars, c’est une énorme et incroyable machine à rêve, à robe et habit de gala, à compétition -à grands coups de millions-, à rire et à larmes… à spectacle, quoi.
C’est ce que c’est pour moi, en fait: un beau gros «show» qui parle de cinéma, qui nous présente les acteurs-trices qui nous ravissent, les artisans que l’on connait trop peu et qui sont trop peu reconnus en comparaison de leur talent et de leur travail, et qui est rempli d’émotion.
Et moi, l’émotion, c’est ce qui me touche, me fait vibrer… comme le cinéma, finalement (entres autres).
En terminant, quelques flashs de la 78e édition:
– Une belle surprise pour «Crash», nommé film de l’année;
– Un oscar bien mérité à Ang Lee, pour la meilleure réalisation- «Brokeback Mountain»;
– Un autre, tout aussi mérité, pour la meilleure adaptation du scénario – toujours pour «Brokeback Mountain»;
– Enfin! Philip Seymour Hoffman est récompensé à sa juste valeur, cette fois-ci pour sa dérangeante prestation dans «Capote» (rôle-titre);
– Une grosse déception: Felicity Huffman qui n’a pas remporté le prix de la meilleure actrice pour son époustouflante prestation dans «Transamerica»;
– Une autre déception: Matt Dillon, qui méritait tellement le prix du meilleur acteur de soutien pour sa déstabilisante prestation dans «Crash»;
– Les Meilleur montage et meilleur scénario original, tous deux très mérités, vont à «Crash»;
– Même si j’ai beaucoup aimé «Corpse Bride», je suis ravie que Nick Park ait été récompensé pour son fabuleux travail d’animation, avec «Wallace & Gromit in the curse of the were-rabbit»;
– Pour le reste, une cérémonie plutôt linéaire, en accéléré, sans controverse ni surprise, animation correcte mais sans plus. Édition plutôt ordinaire, donc. Mais les acteurs et les actrices étaient tous très beaux et belles, ce qui est toujours agréable… Mais, à ce sujet, il manquait les Susan Sarandon, Tim Robbins et Sean Penn, entre autres, que j’affectionne tant!

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