Je suis toujours très ambivalente quand revient le printemps et avec lui, le temps du gala du PCM. Pour ceux et celles qui ne sont pas dans le «milieu» (de la publicité et du marketing), c’est le gala annuel du Publicité Club de Montréal.
Je suis donc ambivalente car d’abord, je trouve qu’il y a beaucoup trop de galas au Québec. Tout le monde a son gala, maintenant, on dirait. Et je trouve que trop, c’est comme pas assez. Trop souvent, les québécois ont de la difficulté à reconnaître leurs réalisations et leur talent (collectivement), il me semble. Ou alors, c’est tout l’inverse et ils ne se peuvent plus, y allant à grands coups de «j’te donne un prix pour si» et «tu es le meilleur pour ça»!?!
Dans le cas de la publicité, je trouve que c’est encore plus particulier. Parce que d’abord, je considère que l’on fait des choses intéressantes, qu’on a certainement des artisans de grands talents, mais que nous révolutionnons rarement à ce chapitre. En tant que marché (et donc que consommateurs!) et en tant que société. Il s’agit tellement d’un petit marché, celui de notre province, c’est fou! En fait, si ce n’était de la ville de Québec et d’une ou deux boîtes qui y font exception, je pourrais parler de la publicité d’une seule ville -si grande soit-elle-, Montréal, et non d’une province en entier.
Entendons-nous bien: je crois qu’il est important de toujours essayer de se dépasser et, ce faisant, de reconnaître ceux qui y parviennent ou qui essaient vraiment très fort. Mais c’est justement à ce chapitre que j’ai l’impression qu’on se raconte un peu des histoires, en tant qu’industrie. C’est très personnel, comme point de vue.
Je pense que notre point fort est bien sûr la publicité d’humour, et ceci explique certainement la grande popularité de cette 2e industrie dans notre belle province, de même que le nombre d’humoristes que nous comptons parmi nous.
Mais des fois, j’aurais envie d’innovation majeure, de plus de subtilité et surtout, de moins de frilosité et de «politically correct». Je pense que nous sommes rendus très stériles à ce niveau. Et je rejoins Alex là-dessus, y en a marre de pubs vides de sens où les mecs passent pour des tarés et les femmes… des pseudos-génies. Dans un cas comme dans l’autre, c’est n’importe quoi et surtout, ça ne fonctionne pas du tout. En tous cas… on pourrait en écrire long sur le sujet.
Pour ce qui est du Gala, c’est toujours un peu la même chose: correct, -sans plus et sans moins- et généralement beaucoup trop long. Au moins, cette année, on n’a pas eu à se plaindre de ce côté. En exposant les nominations à l’avance, nous nous sommes sauvés un bon 2 heures. Bravo! Belle initiative, s’il en est une.
Au total, en pub, il y a environ 4-5 boîtes qui ont tout raflé (du moins m’a-t-il semblé). Je pense que cette situation est quelque peu tristounette et qu’il est grand temps que nous nous relevions tous les manches et produisions, tous ensemble, moins de quantité et plus de qualité. D’originalité. De diversité. Et surtout, qu’en tant que public/consommateurs, nous soyons plus ouverts et réceptifs. C’est mon avis, et je le partage!
Le party était agréable. D’abord et avant tout, à mes yeux, une belle occasion de revoir des gens que nous avons croisés, qui nous ont marqués et qu’on a un peu perdus de vue. On en reparlera peut-être l’an prochain!?!
P.S. Petite note qui n’a pas rapport mais le témoin d’une mini-réussite qui m’a procuré un grand plaisir! (non, je ne suis vraiment pas une computer-wiz!). Je viens de faire (et ça marche!) mon premier lien! You-hou! Une toute nouvelle perspective s’ouvre à moi!!!

2 Comments on Gala du PCM

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