En un mot: décapant! Un très chassé et ô combien croisé sur les relations amoureuses ou plutôt sur les désenchantements de couple de toutes sortes. Jusqu’où peut nous mener le désir, le nôtre et celui des autres? Est-ce que l’amour existe vraiment? Et si oui, s’agit-il d’autre chose que de l’amour propre et/ou mal placé?
Variation sur le tumultueux monde des relations interpersonnelles, de nos jours, à Londres. Ça commence par une belle rencontre entre deux individus, mais qui ne resteront pas seuls bien longtemps. S’ajoutent bien vite une jolie photographe, puis un internaute avide et curieux. Et vous avez maintenant plusieurs histoires de jalousie, de vengeance, de trahison… et ça recommence! C’est la symphonie du nombril, «changez de côté, vous vous êtes trompés!».
L’Amour n’existe plus, vive la consommation! Le vrai n’existe plus, vive l’éphèmère mais sincère! Cela dit, c’est vraiment un bon film. Les dialogues sont d’un cynisme intelligent, dérangeant, qui nous fait vraiment réfléchir. Le rythme est efficace et soutenu. Les images sont belles et froides.
Les principaux protogonistes de ce sept-carré amoureux sont tous vraiment bons et surtout très crédibles. Nathalie Portman en femme de rêve intense et professionnelle, Jude Law en pseudo-écrivain et pseudo-amoureux et Clive Owen, en dermatologue froid, cartésien, cru mais intègre. Je vais ici faire amende honorable, en avouant que Julia Roberts (en photographe idéaliste et ambitieuse) donne également une très bonne prestation. Elle est pour moi une comédienne plutôt moyenne (en terme de spectre de jeu et de talent) mais dans ce cas-ci, elle est surprenante et ce rôle lui permet de nous montrer ce qu’elle peut faire d’autre. Une bonne idée, à mon humble avis!
Nous allons de surprises en désillusions. L’amour devient un choix. La durée d’une relation aussi. Et parfois un jeu… des plus complexe et certes plein de conséquences et de rebondissements… Quand il n’y a plus de gêne aucune, il ne reste peut-être que le plaisir, aussi tordu et égoïste soit-il???
Réal.: Mike Nichols, É.U., 2004.

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