Ce week-end, nous avons assisté en famille à des funérailles. Mon frère et ma soeur sont venus en compagnie de leurs -formidables- rejetons. Ils les avaient préalablement «briefés» sur la chose, les petits ayant été plutôt épargnés, de ce côté, jusqu’à maintenant. Ils leur ont donc expliqué que ce serait triste, qu’ils devaient rester sages, que les gens seraient sérieux, voire émotifs, etc. La galère habituelle, quoi!
Cette fois-ci, ce fut un peu différent. D’abord parce que le défunt (un de mes oncles/frère de mon papa) ne fut pas «exposé». Une petite boîte en bois témoignant simplement de son passage parmi nous. Avec de très beaux montages de photos/souvenirs disposés à côté, comme témoins du passé. Plus discret et certes moins impressionnant, comme «set up», pour les enfants. Et du coup, on dirait que l’atmosphère était en peu plus détendue ou sereine, peut-être.
Je me suis assise quelques minutes, histoire de jaser un peu avec mes neveux/nièce. Le plus jeune, Charles, est venu me raconter comment se passait sa rentrée scolaire à la grande école. Et il n’était pas peu fier de me chanter -avec enthousiasme et moultes gestes- une nouvelle contine fraîchement apprise.
Parallèlement, beaucoup de gens sont passés nous offrir leurs condoléances. Puis un prêtre et les frères/soeur ont pris la parole. Des témoignages souvent drôles, et plus touchants par moments. Nous avons donc, tour à tour, éclaté de rire, tous ensemble, puis retenu (ou pas) quelques larmes, quelques «motons».
Charles était debout à côté de moi, à l’avant (devant le prêtre), apparemment très curieux et intéressé par tout le processus. Il regardait/écoutait les orateurs nous entretenir, puis les réactions des gens dans la salle, suivi du rituel religieux de circonstance. Le prêtre était ma foi plutôt sympa et somme toute intéressant. À un moment, Charles s’est collé contre moi et, quand je me suis agenouillée pour être à sa hauteur, m’a chuchoté tout doucement, détachant chaque syllabe, comme par un grand respect: «C’est l’fun, venir ici! J’aime ça, moi!». J’ai étouffé un fou rire et suis restée ainsi avec lui. Le prêtre a entamé le «Notre Père» et la foule a embarqué avec lui. Cette fois, Charles était vraiment impressionné, presque mystifié. Il m’a regardé le plus sérieusement du monde (en chuchotant toujours) et m’a dit: «Wow. Tout le monde la connait…», en parlant de la comptine des grands, qu’il entendait, lui, pour la première fois!

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