Misère que les gens en manquent souvent, et terriblement.
Autant je considère que les gens sont parfois bien cavaliers, trop peu gentils, polis et galants, cela dit, les uns envers les autres (hommes, femmes, enfant, etc.), tous genres confondus. Parce que ces critères ne sont pas réservés exclusivement aux hommes, malgré ce que certaines personnes peuvent penser.
Comme ce fut le cas ce midi…
Je suis allée porter un vêtement pour altération, dans un édifice à bureaux près du mien. Chose faite, je reprends l’ascenseur pour descendre.
Il y a déjà une femme qui s’y trouve, d’un certain âge, élégante, mais assez raide (qui ne répond pas à mon sourire). Et qui semble agacée. Un peu plus bas, deux hommes entrent également et nous nous dirigeons alors allègrement, tous quatre, vers le rez-de-chaussée.
Petites précisions qui s’imposent à ce stade:
1) L’ascenseur est minuscule, et à nous quatre, nous affichons déjà plus que complet, et sommes donc dans une proximité certaine et obligée.
2) Les deux hommes, qui nous ont saluées en entrant, sont tous deux de forte taille (ce qui, du reste, n’est pas plus de notre faute que de la leur, probablement), et se sont donc placés, tant bien que mal, devant/entre la dame et moi.
En arrivant en bas, les portes s’ouvrent et le premier homme, qui ne peut que sortir -sous peine de nous empêcher tous de le faire- s’exécute donc, puis le deuxième semble amorcer le même mouvement, tout à fait logique dans les circonstances, quand la femme, outrée et ma foi, prise d’une folie soudaine, le pousse (sur moi!), se taille avec force une place devant lui et sort en justifiant ainsi son geste: « LES FEMMES D’ABORD!», sur un ton incroyable de véhémence, d’agressivité et de … ri-di-cule.
J’étais dépassée. Dans tous les sens du terme.
Quel était donc le but ultime, la rationnalité et surtout la pertinence d’un tel geste??? (dois-je préciser que je parle de celui de la femme…!).
J’en fus, automatiquement, gênée. Pour moi, pour elle (surtout) mais aussi pour les femmes en général, puisque c’est en notre «nom» qu’elle a cautionné son attitude navrante.
J’ai ensuite esquissé un petit sourire mal à l’aise à l’intention des deux hommes, qui l’étaient tout autant et se confondaient maintenant en excuses et en explications maladroites, pour (tenter de) leur exprimer qu’ils n’avaient rien, absolument rien, à se reprocher. J’ai cru bon de leur confirmer en paroles, ce qui a semblé les rassurer un tant soit peu.
Puis je me suis demandé comment réagir avec la femme, qui me précédait jusqu’à la sortie de l’édifice. J’étais déchirée entre l’envie de lui cracher au visage (un trip «mental» que je n’aurais jamais osé faire et qui, du reste, n’aurait absolument rien arrangé, si ce n’est de me faire un peu plaisir!), celle de lui expliquer et condamner l’absurdité de son geste et finalement (l’option retenue), le regard ahuri et plein de mépris que je lui ai lancé quand elle s’est retournée.
Elle n’a probablement rien compris et considère peut-être même avoir bien agit. Moi, je me suis dit que c’était peine (et salive) perdues. Que quand on a ce genre de réaction, quelque chose ne tourne vraisemblablement pas rond, et que je n’avais vraiment pas envie qu’elle me le confirme davantage.
J’espère que j’ai bien fait. Des fois qu’elle récidiverait… et que ça nous passerait sur le dos, à nous toutes, les (autres) femmes. Quelle honte, vraiment!

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