En faisant mes courses au Marché Jean-Talon vendredi dernier, je me retrouve en file à la caisse chez mon boucher préféré, attendant mon tour pour payer -et emporter avec une hâte anticipée- un beau gros morceau de bavette de cheval.
Que j’ai dégusté bien mariné et cuit au BBQ ce week-end, en formidable compagnie. Mais passons, et revenons-en à la file chez le boucher.
Je tiens donc mon butin en fouinant distraitement parmi les nombreux produits étalés de chaque côté de l’allée menant à la caisse. Juste avant mon tour, je surprends distraitement cette conversation, entre la personne devant moi et celle derrière le comptoir:
«Loin de moi l’idée de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je tenais à vous dire que je trouve que votre prénom, Christian, ne vous convient pas du tout», dit donc l’homme devant moi, avec une belle voix chaleureuse, et un accent français des plus sexy (je l’ai dit souvent, je suis quétaine et je m’assume… et j’adooooooore les accents!).
Puis j’entends une voix bredouiller ceci en guise de réponse/explication: «Oui, euh, je sais, ce n’est pas mon sarrau, c’est celui d’un collègue, car le mien est au nettoyage. Moi c’est Sophie»!
Du coup, je n’ai pu me retenir d’éclater de rire tout en me retournant et d’ajouter aussi vite, sans pouvoir m’en empêcher non plus, à l’intention de l’homme au délicieux sens de l’humour: «Vous êtes vraiment chanceux, vous, car je vous parie que si c’était moi qui avait fait ce commentaire, la jeune femme se serait effectivement prénommée Christian, tout improbable que ce puisse être!».
Et lui de me répondre à son tour par un charmant éclat de rire, et un très beau regard pétillant. Qui m’a gelée sur place, car je n’avais pas réalisé, dans toute cette histoire, qu’il était aussi beau/craquant.
L’homme a ensuite demandé s’il pouvait, svp, avoir un petit sac, pour emporter ses petits achats, suite à quoi la jeune caissière lui en a tendu un, en rétorquant, non peu fière de donner à son tour dans l’humour: «Bien sûr, mais nous n’en avons que des gros!».
Ce à quoi l’homme a conclu: «Alors va pour un gros sac, pour un gros niaiseux», toujours avec son accent et son incroyable sourire, en me faisant le plus beau des clins d’oeil et en se présentant.
Le «gros niaiseux» (?!?) en question se nomme donc Sébastien.
J’aimerais tant vous expliquer où j’ai trouvé la force?, la contenance??, la présence d’esprit??? de lui confirmer que «ce prénom, à l’inverse de la dite Christian, lui allait à ravir» mais encore à ce jour, je n’en ai pas la moindre idée.
MY GOD! Je n’ai assurément jamais rencontré quelqu’un de si charmante façon.
Qui a dit que les hommes ne savaient pas/plus aborder les femmes?
En tous cas ce n’est pas moi, ça, je le confirme!

6 Comments on Christian

  1. Hmmmmmm.
    Je ne sais pas si je devrais vous le dire… ou alors je vous raconterai la suite dans un prochain billet???
    Mais non, je ne vous ferai pas cela!
    Eh bien disons que l’homme en question est devenu soudainement un peu mal

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