Ayant tellement aimé le livre, découvert quelques semaines auparavant, j’avais un peu la crainte d’être déçue par la pièce.
En fait, je n’arrivais pas à imaginer comment la grande complicité, l’intimité et l’extrême pudeur du livre pouvait maintenant nous être transmises par le théâtre.
Mais c’était sans compter le grand talent Rita Lafontaine comme unique comédienne, et qui signe également la mise en scène conjointement avec François Flamand (et la collaboration amicale d’André Brassard, nous dit-on).
C’est ma grande amie d’enfance, la pétillante Nathalie, qui m’a offert ce cadeau. Que je remercie encore au passage pour le formidable moment d’émotions.
Le succès de la pièce se résume en deux mots: simplicité et authenticité. Lafontaine a choisi de nous raconter cette histoire sans artifices, avec son cœur, son âme et ses trippes. Mais avec retenue, aussi. Elle relève le défi de brillante et sobre façon, incarnant tour à tour Mamie rose et Oscar, mais sans infantiliser l’un ni dénaturer l’autre. Très fort. Et très convaincant de sincérité.
Décor minimaliste mais ingénieux: un petit lit de fortune, une petite valise, quelques lettres d’enfant, une couverture.
Le reste, on le doit aux projections d’icônes divers sur toile de fond, représentant tour à tour les éléments d’une chambre, d’un stationnement, d’un salon, et même l’amitié, des moments volés…
À l’image du récit, nous avons beaucoup ri, beaucoup pleuré, rêvé. Bref, nous avons été très touchées. Ce qui était certes le grand défi. Bravo!
Seule déception au final: mon propre doute!
Tirée du livre de Éric-Emmanuel Schmitt, au Monument National, 2007.

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