Aaaaah! Un autre très bon film issu d’un Festival 2004 à Montréal, le (défunt?) FFM celui-là!!! C’est d’ailleurs la seule chose un peu plate des Festivals, s’il en est une, que de voir prendre l’affiche un bon film plusieurs mois après l’avoir vu en grande primeur, et donc de se surprendre à se dire qu’on aurait presqu’envie de ne pas l’avoir déjà vu! Vous me suivez? Visiblement, je me cherche des raisons pour chialer, là, moi! N’empêche, je me suis mentalement passé la remarque en entendant qu’il prenait l’affiche… Enfin!
Un duo du d’enfer (au sens très positif du terme) pour un film du tonnerre (au sens cynique et grinçant du terme). Agnès Jaoui incarne Elizabeth, une grande comédienne pédante, prétentieuse, archi-égocentrique et égoïste. Karin Viard est Claire, une jeune journaliste qui devient son assistante, bras droit et souffre-douleur. Entre elles se créera une très spéciale relation d’amour-haine, de jalousie-sympathie, de duo-trio relationnel et quelque peu incestueux, disons. Si en théorie ça semble un peu compliqué, en pratique ça ne l’est pas du tout, je vous l’assure et c’est délicieux à regarder!!!
Ce sont deux grandes comédiennes que j’adore. Et elles sont, ensemble et si c’est possible, encore plus fantastiques. C’est peut-être ce que l’on décrit souvent comme de se faire valoir mutuellement, de se renvoyer la balle!? On en vient à oublier complètement leur deux statuts propres et réels et on se prend à leur jeu. On est rempli de sympathie pour l’une, tout en détestant ouvertement l’autre! Et on se retrouve, nous aussi, en équilibre sur la très fine ligne entre la réalité, la fiction, la vie publique et la vie privée. Habile.
Les situations et les dialogues sont intelligents, cyniques et souvent drôles. Une belle satyre du statut de star, des mythes qui l’entourent, de l’amitié et des relations entre femmes. Et un joli constat sur l’amour, propre et réciproque. Et sur le besoin d’amour, qui lui, est définitivement et plus que jamais, universel. Et malgré ce que certaines personnes se plaisent à se faire croire… à elles-mêmes!
Je pense que je vais donc faire fi du FFM et répondre à la petite plainte de mon intro… en retournant le voir, tout simplement, ce film! Ben quoi!?!? C’est rare que ça me prend et là, j’en ai envie. Bon!
Réal. : François Favrat, France, 2004.

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