Catégorie : De mes yeux vu

Memoires affectives

Hmmm! Toujours un peu difficile de parler d’un tel film… Parce que vraiment plusieurs constats forts différents se sont imposés pour moi. D’abord, les comédiens sont très bons, avec une mention spéciale pour la policière (Rosa Zacharie). Les images et la caméra sont vraiment très belles: teintées bleu-vert-de-gris, ce qui est très esthétique et qui ajoute au climat de mystère et de froideur de l’ensemble. Au risque de passer pour une macho, c’est la première fois que je trouve Roy Dupuis aussi intéressant dans un rôle mais surtout, aussi beau! Qu’est-ce que la quarantaine et les cheveux poivre et sel lui vont bien! De façon générale, j’ai bien aimé ce film. J’ai trouvé le scénario très intéressant, bien ficelé, l’atmosphère de mystère y est très bien rendue et nous découvrons en même temps que le personnage principal (RD) la vraie histoire de celui-ci, qui est complètement amnésique au début du film.
Mais c’est la fin -comme c’est souvent le cas- qui m’a laissée un peu perplexe. En fait, je vais vous faire un aveu: je déteste ce genre de fin, tentant probablement de «laisser au spectacteur le soin de se faire sa propre version ou sa propre conclusion»…. mais moi, ça m’énerve! J’en ressors perplexe et avec le sentiment d’être un peu nouille, finalement. Comme si je n’étais pas assez intelligente ou perspicace pour VRAIMENT comprendre ou alors, que c’est trop évident et/ou trop simpliste pour moi. Ce que j’aime, c’est de ressortir d’une projection en ayant compris ce que le réalisateur a voulu nous dire, et en ayant toujours le choix d’aimer, d’y adhérer, d’y croire ou non. Mais ça, c’est moi! Et dans ce cas-ci… ben ce que j’ai compris me laisse un peu sur ma faim et surtout, prend des directions un peu trop ésotériques à mon goût…
Réal.: Francis Leclerc, Canada, 2004.

The Godfather (la trilogie)

Pour moi, un Grand moment de cinéma. De mémoire de femme, le seul cas où j’ai autant aimé –sinon plus!- la suite. Et un petit peu moins le dernier, mais comme la saga continue… j’ai craqué! Sûrement “ze next best thing to be in the mafia!”, non? Les acteurs sont tous tellement bons et crédibles, on embarque tellement dans l’histoire, on ressent une telle tension (oui, je l’avoue, j’ai même eu un peu peur, à l’occasion!) et on veut savoir à tout prix ce qui va se passer. On embarque complètement, on y croit. Et à mon grand dilemme, on prend même partie, des fois, dans toute cette vengeance et cette injustice. C’est dur et violent. Mais captivant. Et les bouts de gnoccis avec la cousine et le beau Andy viennent compenser pour toute cette violence, je trouve! (je déconne!). C’est l’atmosphère qui y règne du début à la fin -un savant mélange de non-dit/de tension/d’intensité/d’appartenance et de non-appartenance- qui font de ce film un incontournable pour moi. Bra-vo! Et à revoir, ce qui est une 2e chose très rare dans mon cas! Et je ne peux passer sous silence le magnifique Al Pacino. Magnifique au sens physique, j’entends. C’est aussi un acteur que j’aime, mais mon grand faible tout à fait avoué va pour son physique. Si la beauté et le charme masculin pouvaient tuer, il n’aurait pas pu faire cette trilogie! Et surtout les deux premiers… Du calme, du calme!!!
Réal.: Francis Ford Coppola, É.-U. 1972, 1974 et 1990.

Le Fabuleux Destin d’Amelie Poulain

La preuve irréfutable voulant qu’il soit complètement faux que les gens heureux n’ont pas d’histoire! Et heureusement, ajouterais-je!, car il était temps! Un petit bonheur de film, sur le bonheur, par des gens qui doivent sûrment s’y frotter, c’est pas possible! Un petit film venant enfin expliquer et prouver à la terre entière (du moins ceux et celle qui le veulent bien!) que le bonheur et le plaisir, on les trouve parfois dans de toutes petites choses toutes simples (et donc que je ne suis pas une hystérique!!!) M’ont particulièrement séduite: les couleurs et les plans, qui sont comme des toiles, tapissées de vert et de rouge (magnifiques et franches), le montage (inventif, rafraîchissant), les comédiens (tous si bons, occupant complètement leurs personnages plutôt démesurés – je dois nommer la candide Amélie/Audrey Tautou). Les dialogues aussi, qui nous font sourire tant de fois. Quel beau film! Et au risque de passer pour une fieffée menteuse… à revoir, celui-là aussi! Du grand Jean-Pierre Jeunet, tout aussi magique, mais le côté très flyé en moins. Et vraiment, ça ne m’a pas manqué, même si j’ai beaucoup aimé ses autres films aussi (Delicatessen, La Cité des enfants perdus). Ah oui! j’oubliais! La musique du film: enlevante! On y a découvert Yann Tiersen.
Réal.: Jean-Pierre Jeunet, France, 2002.