Auteur/autrice : brigitte

Explorer – 2

Une 2e citation tirée du petit bouquin offert par ma sœur.
Et qui d’ailleurs m’y ramène directement.
C’est de Maurice Chevalier, c’est très joli, et ça va comme suit : ‘I never eat when I can dine.’
Désolée, le petit livre est en anglais, même si l’auteur était français! J’imagine qu’on peut le traduire du genre « Je ne mange jamais lorsque je peux dîner/savourer ».
Et c’est pourquoi ça me ramène à elle, puisque c’est encore plus vrai en sa compagnie. Tout comme samedi dernier : chaque souper se transforme en festin, chaque soirée, en plaisir et en fête.
Merci… 😉

An Education

Film issu de la cuvée 2009 de mon adoré FNC, qui vient à peine de se terminer.
D’ailleurs, je ne pensais jamais qu’il sortirait si rapidement au grand écran. J’essaie de voir un maximum de films au festival dont je ne suis pas certaine de la sortie éventuelle, et bien sûr, je me gâte de quelques autres ‘sure bet’, que je vois donc en primeur. Ben, quoi!?! J’vais m’gêner, peut-être???
J’en reviens au film ‘An Education’, de Lone Scherfig. J’aime beaucoup la sensibilité de cette réalisatrice. Pleine de délicatesse mais aussi d’assurance, empreinte de sobriété dans une démarche cinématographique assez personnelle, mais qui s’inscrit quand même de façon majeure et indéniable.
Un très bon film, qui nous fait découvrir une jeune actrice dans toute sa mesure: Carey Mulligan (elle a tenu de petits rôles dans d’autres films, dont Public Enemies, que je n’ai pas vu). Alors là: coup de cœur. Vraiment. Elle est fabuleuse dans le rôle principal de Jenny, une jeune et brillante étudiante dans le Londres des années 60, au futur on ne peut plus prometteur. Qui fait la rencontre d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle (genre, le double), qui viendra changer son destin.
Version vraiment, vraiment résumée. Car je ne veux pas raconter l’histoire plus en détails.
L’homme en question est joué par l’excellent Peter Sarsgaard (qu’on a vu récemment dans ‘Elegy’ de Isabel Coixet), que j’ai encore confondu avec Ewan McGregor, pour une raison que j’ignore. Je trouve vraiment qu’ils se ressemblent. Et tous deux sont très talentueux… Ce n’est peut-être que cela?
Un des intérêts premiers du film est de nous parler de cette époque, des rapports et de la dynamique entre les hommes et les femmes dans la société occidentale des années 60 et surtout, des choix qui s’offraient à eux/elles à travers cette touchante histoire. C’est très intéressant, et la reconstitution est bien rendue.
Je dois aussi mentionner quelques autres formidables acteurs et actrices, au passage: Alfred Molinaro, dans le délicieux rôle du père de Jenny, puis Cara Seymour, qui joue sa maman. Et Emma Thompson, qui tient le rôle de la directrice d’école. Magnifique, une fois de plus. Quelle classe, et quelle prestance, toujours.
Ce film m’a d’ailleurs permis de confirmer que c’est définitivement une époque à laquelle j’aurais aimé vivre à l’âge adulte, mais pour des raisons on ne peut plus superficielles: la mode, les vêtements, les souliers, les coiffures. Qu’est-ce que les gens avaient de la classe, étaient élégants.
Petite note à Julie L.: une recommandation que je suis certaine que tu apprécieras, à voir avec ton amoureux. Enjoy! 😉
Réal.: Lone Scherfig, Angleterre, 2009. C’est la même réalisatrice qui nous avait donné, entre autres, ‘Italian for Beginners’, film du dogme #12, en 2002.

Le Local

J’ai découvert cet endroit récemment, grâce à mon meilleur ami. Qui m’y a amenée pour souligner mon anniversaire. Et je l’en remercie encore chaleureusement.
Il y avait longtemps que je voulais essayer ce resto. Tellement de gens m’en avaient parlé.
Et donc, mon ami me ramasse et m’y amène, sans me le dire, un beau soir du début septembre. Une surprise. Une belle surprise, d’ailleurs.
Le resto est situé rue William, au milieu de nulle part, ceci étant encore plus vrai en raison des nombreux travaux dans le coin. Ma foi, faut vraiment savoir où on veut aller autrement, aucune façon d’y atterrir par accident.
Bel endroit, beau décor. Un peu trop ‘branchouillard’ à mon goût mais très beau.
En plein milieu de semaine en plus, alors plus relax, plus décontracté comme ambiance. Ce qui ajoute à l’intérêt de la chose.
Je suis déchirée entre l’envie de tout essayer et mon appétit qui, déjà, rétrécit à la minute…
Le menu de Charles-Emmanuel Pariseau est vraiment appétissant.
Je prends finalement en entrée (après moultes tergiversations difficiles et quasi douloureuses) la salade de betteraves aromatisée à la truffe et chèvre, œuf en panko. Très drôle, l’œuf en panko: un oeuf cuit dur ‘frit’!!! Bizarre, hein? Je ne sais pas trop ce que cela venait faire dans l’histoire, mais du reste, c’était joli et bon. Seul bémol (et je me sens un peu bizarre de l’avouer, mais c’était TELLEMENT vrai): la portion était vraiment trop copieuse. Et comme on a été élevés à ‘toujours finir notre assiette par respect pour ceux qui ne mangent pas à leur faim’, ben voilà, je fus encore punie et je me suis trouvée bourrée avant la suite. Tant-pis-pour-moi!
En plat principal, je me lance (là aussi, quel beau choix et très difficile de décider) : une tarte de tomates confites, pétoncles grillés, oignons caramélisés, boudin noir, foie gras poêlé et réduction pommes-porto. C’était partie intégrante du menu du jour alors j’y vais de mémoire et espère ne pas me tromper dans ma description. Dans ce cas-ci encore, un suprenant mélange, et encore une fois très bon.
Pour couronner le tout: un excellent Sancerre. C’était grandiose.
Moi qui ai toujours dit (et cru) détester le boudin, je suis sois: a) menteuse, b) je me connais très mal ou c) victime d’une tardive transformation gustative.
Mais comme nous y avons soupé très tard, je n’ai pas pu apprécier le tout à sa juste valeur, je n’ai pas pu tout terminer. Alors double déception: j’ai manqué de précieuses et délicieuses bouchées, en plus de gaspiller ces formidables victuailles.
Et je regrette encore plus n’avoir pu me rendre au dessert, ce qui est généralement ma partie préférée du repas, mais là, vraiment, j’affichais on-ne-peut-plus complet. J’aurais explosé, c’est sûr.
Le service était efficace, agréable et même convivial. Très apprécié.
Merci encore, beau loup.
PS – La carte d’affaire est très ‘sharp’ et pas du tout à l’image ‘branchouillarde’ de l’endroit: jolie, effacée (noire sur noir) et toute petite/simple. Je dis: bravo!
PS2 – Plusieurs personnes m’ont dit depuis ne pas aimer l’endroit, le trouver trop affecté, trop m’as-tu vu, trop prétentieux. Moi je ne peux confirmer car je ne l’ai pas vécu lors de cette visite.
Le local, 740 rue William, Vieux-Montréal.

Inglourious Basterds

Je l’ai assurément déjà écrit, j’aime beaucoup le cinéma –et la folie/l’imaginaire- de Tarantino.
Mais cette fois, j’avais vu la bande-annonce et le popcorn m’était un peu resté coincé dans la gorge, à cause de l’intense violence qui s’en dégageait.
Et je m’étais, tout bêtement, convaincue que je n’irais pas voir son dernier film. Car il m’apparaissait trop violent, trop gratuit. Et que je ne m’en sentais donc pas capable.
Qu’est-ce que je suis contente d’être revenue sur ma décision. J’aurais manqué un grand moment de cinéma.
Merci à MH, au bureau, qui m’a témoigné son intérêt pour le film, malgré la grande violence. Et qui m’a suffisamment intriguée pour me donner le goût de m’y rendre à mon tour, ayant pris bonne note de ses mises en garde (tel que la scène du soldat au ‘bat de baseball’).
Dès le générique, je suis happée par l’histoire, l’univers graphique et ‘cartoonesque’ de Tarantino (ses sous-titres, la présentation de ses personnages, ses enchaînements). Et malgré la longueur du film (2h33 min), je n’ai pas décroché deux secondes, complètement rivée à l’écran, inconfortablement assise sur le bout de mes fesses, malgré moi. Et faute à Tarantino.
Rarement film n’est plus captivant, du début à la fin. Et que dire de ce début: cette interminable scène où l’on fait la connaissance du ‘Jew Hunter’, hallucinant Christoph Waltz, sur les épaules duquel repose en grande partie la crédibilité du film, je dirais.
En gros, un chassé-croisé qui se passe en France, pendant la 2e guerre mondiale, entre des nazis allemands qui font la rencontre d’un bataillon juif-américain -sans peur et sans regret- qui a décidé de semer la panique et de les faire souffrir, et mourir. Ou l’un ou l’autre, à leur propre choix d’ailleurs.
Brad Pitt y est également excellent de drôlerie, dans l’improbable rôle du sudiste lieutenant Aldo Raine. L’homme qui veut des scalps. Beaucoup, de scalps. Et qui a le plus délicieux, mais ô combien grotesque, accent.
On y fait la rencontre de personnages satellites tels que la belle Shosanna (très bonne Mélanie Laurent), jeune juive sortie miraculeusement indemne des griffes des nazis (mais dont la famille n’a pas eu la même chance), et qui décide de refaire sa vie en France, avec des grandes ambitions cinématographiques –et graphiques- devant elle.
Et la belle Diane Kruger, très convaincante dans le rôle d’une cantatrice allemande. Et de plusieurs autres personnages aussi colorés qu’animés par leurs causes respectives, qu’elle soit allemande, anglaise, américaine ou simplement personnelle. Dont le talentueux Daniel Brühl, qui crevait l’écran dans ‘Good Bye Lenin!’ et le fait encore cette fois-ci, dans un tout autre rôle, cette fois.
Des scènes d’anthologie… Celle du début, bien sûr, celle de Brad Pitt et ses amis du bataillon de ‘basterds’ qui expliquent à un lieutement nazi fait prisonnier les ‘choix’ qu’il a, puis sa rencontre avec l’homme au célèbre ‘bat de baseball’, celle du restaurant, avec Mélanie Laurent et son strudel au pomme, celle du petit bistro souterrain avec le petit jeu de devinette, celle du film du ‘héros de guerre’ et bien sûr, bien sûr, le fantasme ultime de la 2e guerre mondiale: la dernière scène. Qui nous en donne, à elle seule, bien plus que pour notre humble pécule. Et tant d’autres…
Autre plaisir: les dialogues, qui passent de l’anglais au français, puis à l’allemand, et retour au français et à l’anglais, pour ensuite nous faire dans l’italien. Certains comédiens maîtrisant d’ailleurs TOUTES ces langues, tel Christoph Waltz. Vraiment impressionnant, Er Mister…
Un film puissant. À l’humour toujours aussi cynique et cinglant, efficace, à la caméra volontairement perverse et habile, au rythme incroyable –et soutenu- malgré la durée.
C’est très, très violent. On ne s’en sort pas. Mais l’intérêt du scénario, des dialogues, du montage et du rythme, du jeu des acteurs, nous permet de passer un peu par-dessus. Je dis bien un peu. Mais en même temps, comme c’est un film de guerre, et de la 2e guerre mondiale, en plus… le contraire serait aussi surprenant que de maigrir et/ou retrouver la santé en mangeant du fast-food, non?
Quentin Tarantino, É.U./Allemagne, 2009.

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Une toute petite mais ô combien grande citation sur laquelle je suis tombée hier, provenant d’un magnifique petit bouquin offert par ma sœur.
Qu’est-ce qu’elle me connait bien, ma chère sœur. Un petit livre qui ne contient que cela. Toutes plus jolies, intéressantes, emballantes, les unes que les autres.
La citation, donc. C’est de BUDDHA, apparemment (et c’est en anglais) : « As you walk and eat and travel, be where you are. Otherwise, you will miss most of your life. »
En fait, cela nous dit de vivre chaque instant du moment présent. Car c’est ce qui compte vraiment, au fond.
Comme il y a (déja) si longtemps que je n’ai pris le temps d’écrire, et que cela me manque terriblement, j’ai pensé y revenir doucement, une petite citation et un petit billet à la fois, histoire de ne pas me relancer trop vite.
En même temps je dis cela et c’est un peu n’importe quoi?!?
Ça me fait déjà tant de bien de simplement écrire ces quelques mots, allons-y franchement: «garochons-nous!» Y a pas d’raison… 😉
Je reviens donc sous très peu, avec un autre billet, cinoche cette fois-ci.