Catégorie : Interessant

Ellie Parker

Un film assez bizarre. Différent. Un peu l’équivalent d’assister à une projection dans une langue inconnue, certains passages avec sous-titres, et d’autres sans. Par moment, on est pas trop sûr d’avoir bien compris. En même temps, comme on a l’image pour guide, est-ce qu’il y avait tellement autre chose à comprendre??? Oui, je pense que la comparaison tient la route!
Un tout petit film (autour de 90 minutes, je crois), tourné avec très peu de moyen et de budget. Mettant en vedette l’excellente Naomi Watts. Qui est, comme toujours, très bonne. À mon avis, une très grande comédienne. Tout en subtilité, sensible, avec un grand registre et beaucoup de talent. Elle est également co-productrice du film.
Le film semble tourné en vidéo (ce qui m’apparait presque impensable, mais c’est vraiment l’effet que ça nous donne). Ce qui, à prime abord, dérange. Parce qu’il s’y émane un sentiment d’amateurisme, ou de manque de qualité, on dirait. Mais les plans, le montage, tout est bien fait.
Le sénario est intéressant. Une espèce de critique ou parodie du monde des acteurs/trices à Hollywood. Les auditions, les producteurs, les agents de castings, les relations superficielles. Les acteurs eux-mêmes, la difficulté de percer et d’y croire, les remises en question et le doute.
Un film plutôt drôle, très dérisoire, inattendu, parfois décousu.
Même Chevy Chase nous apparait à un moment, jouant l’agent de Ellie. Il est un peu déroutant, surprenant, mais assez crédible. Tellement drôle de le retrouver dans un tel film.
Au total, c’est quand même un peu trop long et le rythme est très inégal. Mais ça demeure un exercice, je l’ai dit, vraiment intéressant. Rafraîchissant, en tous cas.
Réal.: Scott Coffey, É.U., 2005.

La liberte

Le magazine «L’Actualité», (encore lui!?!), a publié récemment un numéro spécial proposant 101 mots expliquant, chacun à leur façon, une partie de notre (belle) province et de ses spécificités.
Numéro très intéressant. Dans certains cas, j’abonde, dans d’autres, les mots me semblent tour à tour trop précis (ou étroits?) pour être associés spécialement au Québec ou alors, trop large ou universels pour l’être, à l’inverse.
Un mot a spécialement retenu mon attention: L, pour Liberté. Ce mot si populaire, en ce moment, si cher à tout un chacun, mais scandé et brandi, haut et fort, de si différentes façons (et à si divers desseins).
Michel Venne (l’auteur de cet extrait), en suggère quelques définitions ou interprétations:
« (…) Est libre celui ou celle qui est prêt à perdre et à prendre des risques. Est libre celui ou celle qui n’a pas peur, ou du moins qui a surmonté ses peurs (…) Ensuite, chacun peut s’imaginer différent de ce qu’il est et prendre les moyens pour le devenir, s’il le veut. Tout comme il est libre de décider de ne rien changer. Chacun demeure responsable de ses choix. Être libre, en effet, c’est être responsable. Voilà pourquoi la liberte est une exigence qui se mérite à chaque instant.»
Je trouve cette réflexion tellement pertinente, et inspirante.
Alors que tellement (trop?) de gens associent systématiquement «liberté» à «déresponsabilisation» ou «égoïsme»… je préfère sa vision à lui, toute difficile à assumer soit-elle. À grands privilèges, grandes responsabilités?!?

La vie avec mon pere

Le 2e long métrage de ce réalisateur, après l’amusant et éclaté «Comment ma mère accoucha de moi durant sa ménopause».
Un 2e film également bien réalisé. Avec de très bons comédiens, dont David La Haye, Paul Ahmarani et Raymond Bouchard, dans le rôle titre. Les deux premiers incarnant bien entendu les fils (diamétralement opposés) de ce dernier. Ces trois personnages se retrouvant presque malgré eux au retour du père et à l’annonce de la maladie grave de celui-ci. Pour une dernière tentative de rapprochement, malgré leurs personnalités et intérêts si divergents.
De bonnes prestations d’acteur. LaHaye est froid et calculateur, Amharani perdu et confus et Bouchard bon vivant et émouvant, à l’image de leurs personnages respectifs. Ils nous font embarquer très vite avec eux dans l’histoire. Hélène Florent joue la (presque) seule femme dans cette histoire, qui devient tour à tour la blonde, la psychologue, l’infirmère, la confidente. Le mythe entretenu (et sublimé) de la femme par excellence, peut-être?
Un scénario intéressant, bien rendu, mais un peu cliché. Un peu convenu. Des scènes et des moments touchants, mais au total un peu décousu. Je pourrais ajouter un peu trop macho à mon goût, mais comme il s’agit de la base même de l’histoire (celle de ces trois hommes, plutôt machos), j’imagine que c’est un peu à côté de la traque, comme commentaire. Ou un «given», disons!
À nouveau, j’ai aimé la caméra. Les scènes sont très épurées côté couleur, beaucoup de blanc, de bois. La lumière est très belle. Plusieurs plans de Montréal sont magnifiques. La trame musicale complète fort bien le tout, empreinte de classique et d’opéra.
Réal. et co-scénariste: Sébastien Rose, Québec, 2005.

Perspective

En faisant des recherches pour un petit mandat récemment, je suis tombée sur une citation qui m’a bien fait rigoler:
«Téléscope: instrument inventé par les étoiles pour regarder notre œil» (H. Bailly-Basin, artiste français).
C’est le genre d’affirmation légère, plutôt farfelue, qui, quand on y réfléchit un peu, nous ouvre tout un monde de possibilités et d’images spontanées, non?
En tous cas moi, ça le fait! Et j’adore ce genre de stimulation mentale.

Bureau de vote

Étant résidente de Montréal et, j’aime à le croire, une citoyenne avec un certain sens des responsabilités et une certaine conscience sociale, je reviens à l’instant de mon bureau de vote, en ce jour d’élection municipale.
Mais ciel que ça m’a tout pris pour y aller! D’abord parce que je sais pertinemment que le Maire actuel va renouveler son mandat mais ensuite, parce qu’il n’y avait personne pour qui j’avais le réel désir ou la conviction de voter. D’un côté un bon bougre, rêveur mais par très Maire, disons, et de l’autre, un candidat qui semble avoir beaucoup plus à cœur son propre rayonnement, et celui de la Ville, plutôt que le bien-être fondamental et réel de ses citoyens. C’est mon opinion, et je la partage!. Enfin… je m’arrête ici parce que, malgré le titre, ce billet ne se veut pas vraiment politique. C’est un prétexte circonstanciel, disons.
Mais je l’ai fait quand même, parce que c’est un droit mais aussi un devoir. Il y a tellement de pays dans lesquels il n’est toujours pas possible d’exercer ainsi, librement, ce moyen dont nous disposons pour choisir nos élus (à l’intérieur de ceux qui se présentent, je veux dire).
Malgré tout, je ne fut pas déçue. Peu importe que je les gagne ou non, ces élections (puisque je suis certaine que ça n’arrivera pas, en fait!), mais l’exercice était à tout le moins intéressant, cette fois-ci.
Et je sais maintenant à quoi a servi une partie de mes taxes. À automatiser le processus de compilation des votes. En même temps, il était vraiment temps, non?!?
Simplement intéressant comme concept. Une belle grande feuille avec tout plein de petites cases à cocher (3, au minimum). Puis, on insère ça dans la petite fente latérale d’une machine et le tour est joué. Je peux même vous dire que j’étais la 953e à inscrire mon vote aujourd’hui dans ce bureau.
C’est tout. Pas plus compliqué que ça et surtout, pas plus scientifique ni profond!
Il ne m’en faut pas beaucoup, parfois…